Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

solum

Tranche verticale d'une couverture pédologique observable dans une fosse ou une tranchée.

On intègre au solum une épaisseur suffisante de la roche sous-jacente pour en permettre la caractérisation. Ses dimensions sont de quelques décimètres de largeur, quelques centimètres d'épaisseur et de quelques centimètres à plusieurs mètres de profondeur. Selon les normes ISO 11259 et NF X31-003, on étudie un solum entre autres par une « description des propriétés de la couverture pédologique visible dans une fosse ou sur une coupe, et de son environnement, en utilisant [] un système ou une terminologie spécifique ». On peut représenter schématiquement les solums et leurs horizons.

MCGirard

solution azotée

Produit contenant en solution dans l'eau des substances apportant de l'azote sous une ou plusieurs formes (nitrique, ammoniacale, uréique).

Une solution azotée est constituée à partir de nitrate d'ammonium, d'urée ou de sulfate d'ammonium. On en trouve trois types : l'urée pure dosée 20-24 % d'azote (N) aux 100 litres ; un mélange de nitrate d'ammonium et d'urée (la plus employée) qui dose de 36 à 40 % d'azote (N) aux 100 litres ; et un mélange sulfate d'ammonium, nitrate d'ammonium et urée titrant de 25 à 36 % d'azote (N) et 12 à 22 % de soufre (SO3) aux 100 litres.

Les solutions azotées utilisées comme engrais peuvent être appliquées à l'aide de pulvérisateurs construits en matériaux résistants à la corrosion (acier inoxydable, matière plastique). Elles sont utilisées avant semis ou sur cultures en végétation. Leur emploi représente un peu plus du quart de la quantité d'azote utilisée en France.

Thomas

solution nutritive

Milieu nutritif artificiel obtenu par mise en solution dans l'eau d'engrais ou de sels très solubles, permettant la totalité des prélèvements d'une culture en éléments fertilisants.

Les prélèvements des végétaux varient suivant l'espèce, le stade végétatif de la culture, les conditions de culture (température, humidité). La solution nutritive est apportée en une fois ou, le plus souvent, est filante, avec récupération et contrôle analytique des quantités excédentaires.

À l'origine, le sable ou un support inerte étaient utilisé pour constituer un milieu où se développaient les racines. Ces supports ont été remplacés par des fibres (verre, roche), puis par des nappes en feutre ou en fibres synthétiques à haut pouvoir de rétention. Le mode de culture consistant à apporter la solution nutritive sur un tel milieu artificiel est appelé hydroponie. Des cultures florales, la production de fraises, tomates, concombres ont assuré le succès de cette technique. Des essais sont conduits aujourd'hui en aéroponie (pulvérisation de la solution nutritive sur les racines).

Thomas

somme des températures

Addition des gains journaliers de température.

C'est un moyen simple et efficace de traduire l'effet de la température sur la croissance et le développement d'une plante. Il s'agit de cumuler les effets de l'action journalière de la température sur ces phénomènes, effets qui dépendent de l'écart entre la température des organes et leur seuil de développement ou zéro de végétation ; la somme des températures est donc la sommation jour après jour du nombre de degrés-jour.

Cette somme sert à prévoir et contrôler, à partir de valeurs expérimentales, le développement d'une culture, en comparant la valeur actuelle et la valeur totale établie pour ce développement. Par exemple, le choix des variétés les mieux adaptées à un microclimat donné peut être effectué en comparant la variation réelle des valeurs interannuelles des sommes des températures du semis à la récolte avec celles qui sont nécessaires à chaque variété. La levée de dormance répond souvent aussi à un besoin de froid qui peut s'estimer à partir de cumul. Ces sommes des températures sont très utilisées dans les modèles de prévision de développement et de croissance des cultures.

Perrier

son

Enveloppe (péricarpe) des grains de céréales, séparée de la farine après broyage des grains et passage dans différents tamis.

Le son représente en général de 20 à 25 % du poids du grain. Selon le type de mouture employée, il renferme plus ou moins de farine et, en fait, le terme général de « son » regroupe divers sous-produits obtenus au fur et à mesure de la purification de la farine.

Les sons renferment la couche cellulaire périphérique de l'albumen, dite « couche d'aleurone », riche en protéines. Ils ont un faible taux de matière grasse, contiennent des constituants cellulosiques (5 à 10 %) et des teneurs assez élevées en minéraux et vitamines, notamment du groupe B.

Leur bonne valeur nutritive et leur appétence en font un complément intéressant des aliments concentrés pour ruminants, ou des aliments composés pour porcs et volailles ; les sons de blé sont les plus employés.

Remeuf

sorbier domestique

Arbre dont le bois rougeâtre, dur, homogène et compact, est très prisé en ébénisterie et que l'on réserve soigneusement dans les taillis-sous-futaie (espèce Sorbus domestica, famille des rosacées).
autre nom : cormier.

Décourt

sorgho

Graminée tropicale et méditerranéenne, dont certaines espèces sont cultivées pour leurs grains (sorgho grain), ou comme fourrage (sorgho fourrager) [genre Sorghum, famille des graminées].

Le genre Sorghum très vaste, très polymorphe, est répandu en Afrique et en Asie. Les sorghos ont comme caractéristique commune de contenir jusqu'à la floraison un glucoside, la durrhine, donnant naissance à de l'acide cyanhydrique, dont l'absorption par les animaux peut entraîner des accidents mortels. La teneur en durrhine diminue à mesure que la plante grandit. Les sorghos se répartissent en plusieurs catégories : sorghos à grains pouvant être cultivés comme céréale ou comme fourrage, sorghos fourragers, sorghos à sirop ou à sucre, sorghos à balai et sorghos herbacés, représentés notamment par l'herbe du Soudan et ses hybrides avec les sorghos.

Cet article traite essentiellement du sorgho grain (Sorghum bicolor). Il s'agit d'une plante annuelle qui rappelle le maïs, mais s'en distingue par son inflorescence en panicule terminale de fleurs bisexuées. La tige, cylindrique et pleine, a une hauteur d'environ 1 m pour les espèces précoces, mais peut atteindre 3 m chez les variétés à cycle plus long. Les feuilles ont un limbe long, mais plus étroit que celui du maïs.