Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

céleri à côtes (suite)

Culture.

Le céleri à côtes présente les mêmes exigences que le céleri-rave. La vernalisation de la plante, qui se traduit par une montée à graine prématurée et par l'apparition de fibres dans les organes tubérisés, est fréquente. Elle est provoquée par l'arrêt de croissance de la plante, liée soit à l'exposition aux basses températures (10 oC), soit au traumatisme dû à la transplantation en pépinière ou au champ, soit encore à un déficit de l'alimentation en eau. Le céleri à côtes est également très sensible à la carence en bore, qui provoque une craquelure du pétiole et son brunissement, ainsi qu'à la carence en calcium (maladie du cœur noir).

Le céleri à côtes est cultivé pour le marché de frais ou la transformation. Dans le premier cas, il peut être fait recours à l'abri, chauffé ou non, pour une production de contre-saison. Cependant, cette technologie de culture tend à disparaître sous la pression de l'importation hivernale de céleri de plein champ en provenance d'Espagne.

Après un long élevage en pépinière en serre ou sous tunnel, les plants présentés en mottes pressées où à racines nues sont mis en culture à une densité variant de 120 000 à 180 000 plants/ha, soit une distance de 25-30 cm entre les rangs et de 20 cm sur le rang. La fertilisation minérale (pulvérisation foliaire de magnésium, calcium et bore) et l'irrigation (2 apports/semaine de 20 mm) doivent être particulièrement soignées.

Maladies et ravageurs.

Les ravageurs et les maladies les plus graves du céleri sont la mouche du céleri, la mouche de la carotte, les pucerons - responsables de la transmission de nombreux virus -, les nématodes, la septoriose, les bactérioses du feuillage (dues aux bactéries Pseudomonas apii, P. syringae, P. cichorii et Erwinia carotovora), la pourriture du collet et les viroses (dues au virus de la mosaïque du concombre, au virus de la mosaïque du céleri et au virus de la mosaïque de la luzerne).

Récolte.

La récolte du céleri à côtes est manuelle, parfois assistée mécaniquement. Les feuilles sont écimées à 22 cm pour la transformation et l'élaboration des « cœurs » et des « garnitures », ou à 28 cm pour le marché de frais. Les rendements se situent entre 50 et 65 t/ha.

Production.

Le marché européen est dominé par l'Espagne et l'Italie, qui exportent respectivement 40 000 et 15 000 t. La production française de céleris à côtes s'élève à 37 000 t sur 950 ha ; elle est principalement concentrée en Bretagne et dans les Pyrénées-Orientales. L'industrie de la transformation en absorbe 10 000 t.

Péron

céleri-rave

Variété de céleri dont on consomme l'hypocotyle tubérisé (espèce Apium graveolens, famille des apiacées).

La partie comestible du céleri-rave (Apium graveolens var. rapacea), issue de la tubérisation de l'hypocotyle, était relativement difforme chez les variétés très anciennes. Chez les variétés modernes, dont la plante ne dépasse guère 40 cm de hauteur, il est pratiquement rond et d'un poids moyen de 1,3 kg. Les cultivars actuels, hors hybrides F1, se classent dans 2 groupes : les variétés à grand feuillage, rustiques et productives, qui descendent de l'ancienne variété `Céleri de Gennevilliers' (`Boule de marbre', `Blanco', `Kojak'...), et les variétés à feuillage réduit issues de l'ancienne variété `Céleri de Rueil'. Ces dernières sont plus exigeantes et plus difficiles à cultiver (`Névé', `Monarch', `Ibis', `Président'...).

Culture.

Le céleri-rave demande des conditions climatiques tempérées, sans grandes chaleurs en été. La zone du centre-ouest de la façade atlantique est la région de prédilection pour sa culture. La germination est optimale à 20-23 °C. Un abaissement de la température en dessous de 10 °C peut entraîner une vernalisation de la plante dès le stade de plantule. La plante réclame un sol meuble, profond, riche en éléments fertilisants et humifère, de préférence limono-tourbeux pour le maintien d'une alimentation hydrique continue. Elle est très sensible aux carences en bore, magnésium et calcium. Par ailleurs, elle gèle à - 1/- 2 °C, ce qui implique un arrachage des plantes avant les fortes gelées d'automne.

La mise en place de la culture sous abris froids ou en pleine terre se fait toujours à partir de plants en mottes ou en minimottes obtenus en pépinière, après semis réalisé de la mi-février à la mi-mars, à une température de plus de 18 oC.

La conduite de la culture doit être particulièrement soignée : sous abri, aération de la culture dès que la température dépasse 20 oC, fumure minérale de couverture comportant notamment du bore, et irrigation régulière pour éviter la montée à graine.

Récolte.

En culture de primeur, le céleri-rave est récolté dès fin juin-début juillet, lorsqu'il a atteint son demi-développement. En culture de pleine terre, la récolte doit être terminée avant les premières gelées. Après déterrage à l'aide d'une lame souleveuse, les boules sont effeuillées manuellement. Le rendement est en moyenne de 40 t/ha, 30 t en culture très précoce sous grand tunnel.

Destiné au marché de frais, le céleri-rave est soit présenté avec son feuillage pour une commercialisation immédiate à la récolte (cas de la production sous abri), soit effeuillé et dépouillé de ses racines avant d'être conservé en chambre froide à 0,5 oC pour une commercialisation différée en saison. Lavage et brossage de la boule se font juste avant la mise en vente. Destinées à la transformation, les boules sont livrées en vrac à l'usine de transformation à l'issue d'une récolte mécanisée qui intègre une présentation sommaire.

Production.

La production nationale est de 45 000 t/an. Les Régions Nord-Pas-de-Calais (13 %), Basse-Normandie (12 %), Poitou-Charentes (11 %), Val de Loire (10 %) et Rhônes-Alpes en fournissent l'essentiel. Les importations se chiffrent à 15 500 t, principalement en provenance de la Belgique (8 000 t).

Péron

cellier

Pièce fraîche non voûtée réservée aux opérations de vinification ou à l'entreposage des provisions.

Aubineau

cellule

1. Apiculture. Chacune des alvéoles, qui, accolées, forment les rayons de cire construits par les abeilles.