Larousse agricole 2002Éd. 2002
N

œillet (suite)

Culture.

Pour la décoration des jardins, les œillets sont traités comme des plantes bisannuelles ou vivaces. La multiplication peut s'effectuer par bouturage ou marcottage, mais c'est le semis en pleine terre qui est le plus employé. Les œillets demandent un sol bien drainé, à pH neutre et une situation ensoleillée. La suppression des fleurs fanées favorise les floraisons suivantes.

Pour la production des fleurs coupées, la multiplication est réalisée par des établissements spécialisés, qui pratiquent le bouturage de rameaux feuillus sous brumisation à 18-20 °C. L'état sanitaire des boutures conditionne la réussite de la culture. Les pieds mères sont obtenus par thermothérapie et culture de méristème. Le sol est désinfecté.

L'œillet de Nice se cultive sous abri non chauffé dans le Midi, et l'œillet américain sous abri chauffé (serres ou abris antigel) dans le Midi, l'Anjou, la Bretagne. La lumière conditionne la croissance et la floraison. Il faut choisir une bonne orientation des cultures et maintenir les matériaux de couverture parfaitement propres. La formation des boutons est arrêtée à 8 °C, et la plante gèle à -5 °C. La température de la serre est de 18 °C le jour et de 10 °C la nuit environ. Dans les abris antigel, un minimum de 4 °C est maintenu.

La plantation s'effectue d'avril à juin à raison de 30 à 40 pieds au mètre carré. Les plants sont tuteurés le plus souvent à l'aide d'un grillage métallique tendu à l'horizontale, qu'on monte au fur et à mesure de la croissance des plants.

La récolte débute trois mois et demi à quatre mois après la plantation. La culture reste généralement en place deux ans ; les rendements sont de 15 à 18 fleurs sur 2 ans pour les monoflores, supérieurs de 20 % pour les multiflores.

Maladies et ravageurs.

L'œillet est très sensible à de nombreuses maladies. La fusariose, « maladie de la branche », provoque les dégâts les plus importants. La lutte contre cette maladie oblige souvent à pratiquer la culture hors-sol. La lutte contre les virus est basée sur la thermothérapie, la culture de méristème (obtention de pieds mères sains) et les traitements contre les pucerons (vecteurs de virus). Les ravageurs les plus redoutables sont la tordeuse sud-africaine (Epichoristode acerbella), les thrips et les nématodes.

Production.

L'œillet est cultivé en France sur 57 ha. La production de fleurs coupées est de 116 millions de fleurs. La région PACA est à l'origine de 80 % de la production française. La production d'œillet s'est délocalisée vers l'Afrique (Kenya) et l'Amérique du Sud (Colombie).

Dorion

œillet d'Inde

Plante annuelle aux fleurs à odeur forte (espèce Tagetes patula, famille des composées).

L'œillet d'Inde a donné des variétés à inflorescences simples (`Légion d'Honneur') et des variétés à inflorescences doubles (`Goldie' ou `Festival').

Culture.

L'œillet d'Inde craint les gelées, tant printanières qu'automnales, mais est en revanche très résistant à la chaleur et à la sécheresse. Les expositions ensoleillées permettent d'obtenir une belle floraison de juin jusqu'à l'automne. La multiplication s'effectue par semis en mars-avril sous châssis froid ; on met ensuite en place les plants à la mi-mai, à 30 cm en tous sens. On peut également semer en avril-mai en pleine terre pour mettre en place en juin. La transplantation avec la motte est facile ; elle doit être suivie d'un arrosage copieux. Les œillets d'Inde ont un effet dépressif sur les populations de nématodes du sol.

Maladies et ravageurs.

Les principales maladies de l'œillet d'Inde sont le flétrissement et la pourriture des tiges, ainsi que la pourriture grise sur les fleurs par temps humide. Les escargots et les limaces s'attaquent aux jeunes plants.

Dorion

œilleton

Rejet situé à la base de la souche de certaines plantes et servant à leur multiplication.

Mauget

œnologie

Science et technique de la fabrication des vins, de leur vieillissement, de leur conservation et de leur dégustation.

De Fournas

œnologue

Technicien qualifié titulaire du diplôme national d'œnologie.

Bermond

œsophage

Conduit digestif situé entre la bouche et l'estomac, permettant le transit des aliments entre ces deux cavités.

Bougler/Gallouin

œstrogènes

Hormones sécrétées au niveau de l'ovaire et agissant essentiellement sur le développement des organes génitaux et des glandes mammaires ainsi que sur le déroulement du cycle sexuel (apparition des chaleurs).

Les principaux œstrogènes sont l'œstrone, l'œstradiol et l'œstriol.

Bougler/Gallouin

œstrus

Période pendant laquelle la femelle manifeste un comportement particulier, appelé chaleurs chez les animaux domestiques ou rut chez les animaux sauvages, dont le signe le plus caractéristique est l'acceptation de l'accouplement.

Des taux élevés d'œstrogènes en l'absence de progestérone sont à l'origine de ce comportement. Il dure de 24 à 48 h chez la vache, de 2 à 12 jours (en moyenne 6 jours) chez la jument, 2 jours environ chez la brebis et la chèvre, et de 1 à 5 jours chez la truie.

La détection des chaleurs est essentielle pour l'éleveur, à la fois pour déterminer le moment optimal de l'insémination et pour un premier diagnostic de gestation. Elle s'effectue le plus souvent en observant le comportement de la femelle en présence du mâle (équidés, porcins), en tirant parti d'un comportement homosexuel chez la vache - monte des femelles les unes par les autres : celles qui se laissent monter sont en chaleurs - ou en équipant un mâle d'un harnais marqueur qui marquera les femelles ayant été chevauchées (ovins). On parle de chaleurs silencieuses lorsque l'œstrus n'est pas accompagné d'un comportement d'acceptation du mâle.

Chavatte/Palmer

œuf

1. Embryologie. Cellule issue de la transformation de l'ovule (gamète femelle) après fusion avec un spermatozoïde (gamète mâle).

2. Aviculture. Corps organique plus ou moins gros, dur et arrondi, constitué par un ovule fécondé (zygote) ou non, que pondent les femelles des oiseaux.

Formation et constitution de l'œuf.

Chez les oiseaux, l'œuf comprend : la coquille, les membranes coquillaires, l'albumen (blanc), la membrane vitelline et le vitellus (jaune).