Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
B

Trisha BROWN (née en 1936). (suite)

EH

Autres chorégraphies. Trillium (1962) ; *Man Walking Down the Side of a Building (1970) ; Roof Piece (1971) ; *Line Up (1977) ; *Astral Convertible (1989) ; *One Story as in Falling (1992) ; *If You Couldn't See Me (1994) ; *M. O. (1995).
Bibliographie. L. Brunel, B. Mangolte et G. Delahaye, Trisha Brown, Éd. Bougé, Paris, 1987.

Leslie BROWNE (née en 1958).

Danseuse américaine.

D'abord formée par ses parents, Kelly Browne et Isabel Mirrow, anciens danseurs du *Ballet Theatre, elle étudie à la *School of American Ballet puis fait partie du corps de ballet du *NYCB (1974-1976). Elle rejoint ensuite l'*ABT en tant que soliste, devenant principal dancer en 1986. Partenaire de M. *Barychnikov dans le film A Turning Point (1977, réal. H. *Ross), elle se produit souvent en tournées avec lui de 1985 à 1987. Elle incarne aussi Romola Nijinska dans Nijinsky (1980), puis Nadine dans Dancers (1987), deux autres films de Ross. Reconnue pour ses qualités dramatiques plutôt que techniques, elle interprète aussi bien le répertoire classique que contemporain. Après son départ de l'ABT en date elle se produit notamment dans Brigadoon, au New York City Opera.

MK

Rachel Browne, [ndn. Minkoff Ray ] (née en 1934).

Chorégraphe, pédagogue et directrice artistique canadienne d'origine américaine.

Formée à la danse classique à Philadelphie et New York auprès de B. *Harkarvy, elle se produit d'abord avec les New Century Dancers et la compagnie Ryder-Frankel. En 1957, elle entre au *Royal Winnipeg Ballet où elle reste quatre ans. En 1964, après une première œuvre, Odetta's Songs and Dances, elle fonde les Winnipeg Contemporary Dancers dont les nombreuses tournées à travers le Canada présentant des œuvres de styles divers, signées par de jeunes chorégraphes canadiens ou d'autres déjà reconnus aux États-Unis, contribuent dans les années 1960-1970 à familiariser le public avec la danse contemporaine. En 1983, elle abandonne la direction de sa compagnie pour chorégraphier, et parfois danser, des œuvres féministes où, avec naturel, voire un peu de naïveté, elle explore d'une gestuelle brute et instinctive les subtilités de la condition féminine. Elle poursuit des activités de pédagogue, chorégraphe et conseil auprès de la School of Contemporary Dancers, tout en chorégraphiant pour des danseurs indépendants.

LHB

Christopher BRUCE (né en 1945).

Danseur et chorégraphe britannique.

Il étudie à l'école du *Ballet Rambert, rejoint la compagnie en 1963 et y signe sa première chorégraphie George Frideric en 1969. En 1967, son interprétation du rôle titre de *Pierrot Lunaire (G. *Tetley) fait de lui une "star" et lui vaut le surnom de "Rudolf *Noureev de la danse moderne". Créateur de nombreux rôles pour N. *Morrice, il s'illustre aussi dans Prospero (la Tempête, Tetley), le Faune (l'*Après-midi d'un faune), et le rôle titre de *Petrouchka pour le *London Festival Ballet. Il reste dix-sept ans au *Ballet Rambert dont il devient chorégraphe associé. En 1989, il est chorégraphe résident au *Houston Ballet puis devient directeur artistique de la *Rambert Dance Company en 1994.

Mariant langages classique et moderne, ses oeuvres, souvent sous-tendues par l'émotion sont parfois porteuses de messages socio-politiques. Deux de ses pièces sont inspirées de F. *Garcia Lorca : Ancient Voices of Children (1975) et Cruel Garden (1977) en collaboration avec Lindsay Kemp. Son oeuvre la plus populaire, Ghost dances (1989), chorégraphiée sur de la musique traditionnelle sud-africaine, est une réaction à toutes les oppressions politiques.

OD

Autres chorégraphies. Crossing (1994) ; Meeting Point (1995) ; Quicksilver (1996) ; Stream (1997).

Amalia Brugnoli (première moitié du XIXe s.).

Danseuse italienne.

Milanaise, fille de la danseuse grottesca (voir *grotesque) Giuseppa Brugnoli, elle est l'une des premières élèves de l'école de danse de la *Scala en 1813. En 1820, elle paraît pour la première fois comme prima ballerina seria au théâtre Sant'Agostino de Gênes. Dès lors, elle se produit sur les plus importantes scènes italiennes et étrangères (Vienne, Berlin, Paris, Londres). Elle est, avant M. *Taglioni, l'une des premières qui tente de danser sur les *pointes. Elle se marie en 1828 avec le danseur et chorégraphe Paolo Samengo.

RZ

Dominique BRUGUIÈRE (née en 1960).

Éclairagiste française.

Après des études d'histoire et d'anthropologie, elle se découvre une vocation pour la lumière au théâtre, notamment grâce au travail d'Antoine Vitez et de J.-L. ? ? ? Thamin. Autodidacte, elle développe une conception architecturale de l'éclairage. Si le théâtre est son lieu de prédilection, elle trouve dans la danse, notamment auprès de C. *Diverres, les possibilités d'un mariage singulier avec la lumière où l'espace de l'une épouse abstraitement la fluidité de l'autre.

CD

Erik BRUHN (1928-1986).

Danseur et directeur de ballet danois.

Formé à l'École du *Ballet royal danois où il est l'élève de H. *Lander et V. *Volkova, il révèle bientôt une précision et une aisance techniques rares. Nommé danseur principal du Ballet royal en 1949, il entame cependant très vite une carrière de soliste invité à Londres, Paris et New York, où ses prestations dans le rôle d'Albrecht de *Giselle (1955) le propulsent au rang d'étoile internationale. Directeur du *Ballet royal suédois (1967-1971), il est ensuite directeur artistique du Ballet national du *Canada de 1983 à sa mort.

Si sa blondeur et son port le prédisposent aux rôles nobles dans les ballets du répertoire, il s'emploie toutefois à en modifier l'image un peu insipide en leur apportant une profondeur psychologique. Interprète d'une forte présence dramatique, il incarne à merveille James dans la *Sylphide d'A. *Bournonville ou Jean dans *Mademoiselle Julie de B. *Cullberg et Don José dans *Carmen de R. *Petit. De ses nombreuses partenaires, c'est le couple qu'il forme avec C. *Fracci qui reste dans les mémoires. S'il ne trouve pas vraiment sa propre voie en tant que chorégraphe, il s'impose en revanche par les versions psychologiques qu'il donne des grands classiques comme *Giselle ou le *Lac des cygnes .

AMC

Autres chorégraphies. Concertette (1953, mus. *Gould) ; Festa (1959, mus. K. Høgenhaven).
Biblio. E. Bruhn, Bournonville and Ballet Technique, XXX, XXX, 1961 ; Beyond Technique, Dance Perspectives, 1968 ; J. Gruen, Erik Bruhn - danseur noble, XXX, New York, 1979.