Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
L

José LIMÓN, [José Arcadia Limón ] (1908-1972). (suite)

MDS

Autres chorégraphies. Danza de la Muerte (1937), Chaconne (1942), A Choreographic Offering (1964), The Winged (1966), *Orfeo (1972).
Bibliographie. Limón J., "An American Accent", in Cohen S. J. (éd.), The Modern Dance : Seven Statements of Belief, Middletown, Conn., 1966 ; "On Dance", in Morrison Brown J. (éd.), The Vision of Modern Dance, London, 1998.Lewis D. - Farlow L., The Illustrated Dance Technique of José Limón, New York, 1984.

Marie LINDQVIST (née en 1970).

Danseuse suédoise.

Formée à l'École du *Ballet royal suédois, elle rejoint la compagnie en 1988 et devient première danseuse en 1993. Sa technique parfaite, ses lignes pures, sa personnalité radieuse et sensible en font la principale ballerine de sa génération. Interprète remarquée du *Lac des cygnes dès l'âge de dix-neuf ans, elle aborde avec autant de facilité les grands classiques que les créations de W. *Forsythe ou U. *Dove.

BH

Susanne LINKE (née en 1944).

Danseuse, chorégraphe et pédagogue allemande.

Élève de M. *Wigman à Berlin, elle poursuit ses études à l'École Folkwang d'*Essen puis danse, de 1970 à 1973, au FTS Essen. Après un an au Rotterdam Dans Center, elle revient à Essen où elle obtient une bourse de recherches chorégraphiques. En 1975, elle codirige avec R. *Hoffmann le FTS Essen et se présente avec succès aux différents concours: prix de *Bagnolet pour Danse Funèbre, de *Cologne pour Puppe et du Fest. de Paris pour Trop tard. A partir de 1977, elle assume seule la direction du FTS, menant la troupe à un haut niveau professionnel, avec des œuvres de groupe d'une forte intensité dramatique, telles Satie (1977) ou Ballade (1978). Parfaitement découpées sur la musique, basées sur le mouvement pur et sa capacité à créer une dimension théatrale, ses danses abordent également la dérision et l'humour dans Warten sie auch ? (1977) et Histoire Obscure (1978). Primée par le Folkwang Preis en 1977, une bourse d'études lui permet de se perfectionner à New York. A son retour, en 1980, elle débute un travail de soliste rendu possible grâce au fonctionnement du FTS devenu, de fait, un collectif de chorégraphes. Pendant trois ans, à chaque création de groupe correspond un solo. En 1980, Wowerwiewas, pièce proche du théâtre de l'absurde dans un décor de salle de bain disloquée, trouve son pendant dans *Im Bade wannen. En 1981, le travail avec de longues pièces de tissus de *Frauenballet est développé dans le solo Flut. Pour la symphonie n°.6 en do mineur de Tchaïkovski elle crée aussi, en 1982, une version pour groupe et une version solo, toutes deux basées sur les mouvements des oiseaux de basse-cour. A partir de 1984, elle fait route seule, chorégraphie pour le *GRCOP, la compagnie *Limon et le Hebbel Theater de Berlin. Elle crée Ruhrort en 1991 puis, avec son partenaire U. *Dietrich, elle assume la direction du Ballet de Brême en 1993. A l'intérieur de l'institution théatrale, sa vision d'un monde où règne le non-sens et où vivre n'est qu'éternel recommencement s'accentue. Danseuse d'une présence incomparable, elle donne dans ses soli toute la mesure de son talent.

MIB

Filmographie: S. Linke und das FTS (1985, réal. U. Tegeder) ; S. Linke (1991, par C. Picq).

Franz LISZT (1811-1886).

Compositeur hongrois.

Venu à Vienne à l'age de dix ans, il étudie le piano avec K. *Czerny et la composition avec Antonio Salieri, et fait la rencontre de L. van*Beethoven. Lorsque sa famille aménage à Paris, Luigi Cherubini lui refuse l'entrée au Conservatoire, ce qui n'empêche pas son talent précoce d'accéder rapidement à la célébrité. À vingt ans, il rencontre le violoniste virtuose Niccolo Paganini ; il en reçoit un choc qui le pousse à renouveler la technique pianistique. Sillonnant l'Europe lors de ses tournées, vivant d'innombrables passions amoureuses - notamment avec Marie d'Agoult -, il traverse des crises mystiques qui l'amènent à des conceptions artistiques et sociales originales qu'il expose dans ses écrits. Sa nomination comme directeur musical de la cour de Weimar en 1848 sera l'occasion non seulement de promouvoir l'œuvre de son ami R. *Wagner, mais aussi d'élargir le spectre de son travail de compositeur, notamment à travers une série de poèmes symphoniques d'inspiration littéraire. À la fois virtuose endiablé, séducteur et clerc franciscain en soutane, il signe une œuvre éclectique et visionnaire, où se côtoient l'inspiration du folklore tzigane et les premiers pas en dehors de la tonalité.

Bien que n'ayant pas composé expressément pour la danse, la force suggestive et le fond narratif de ses œuvres vaudront un riche destin chorégraphique à certaines de ses compositions telles *Méphisto Valse, *Orphée, *Faust Symphony, ou encore ses Préludes (1912, M. *Fokine ; 1923, K. *Goleïzovski ; 1928, The Lamp, R. *Saint Denis), Liebestraum (1920, Saint Denis ; 1942, Liebesträume, G. *Harangozo, 1952, Rêve d'amour, J. *Charrat). Avec Lisztiana (1931) Goleïzovski rend un hommage émouvant au ballet romantique, alors que S. *Lifar finit sa carrière à l'Opéra de Paris avec une œuvre inspirée du Concerto en mi bémol : Constellations (1969).

BT

Sur la musique de Liszt. B. *Nijinska (1919, Douzième rhapsodie ; 1928, la Bien aimée ; 1934, *Hamlet ; 1947, Fantasia) ; Goleïzovski (Suite, dix danses, 1928 ; Song of love, 1949) ; G. *Balanchine (Transcendance, 1934) ; F. *Ashton (Dante Sonata, 1940) ; Lifar (Il Sospiro, 1945; Duetto, 1958) ; M. *Béjart (Rédemption, 1948) ; A. *Milloss (Puszta Zigeuner, 1934 ; Ungarische Romantik, 1941 ; Dialoghi, 1965) ; K. *MacMillan (Feux follets, 1976, *Mayerling, 1978) ; H. *Van Manen (Live, 1979).

Catherine LITTLEFIELD (1905-1951).

Danseuse et chorégraphe américaine.

Elle étudie à Philadelphie dans l'école de sa mère, Caroline Littlefield, professeur réputé qui formera de nombreux danseurs dont L. *Bremer et W. *Dollar ainsi que son autre fille Dorothie et son fils Carl. De 1921 à 1932, poussée par F. *Ziegfeld, Littlefield se produit dans des *revues et des *comédies musicales, tout en poursuivant sa formation auprès de L. *Albertieri à New York ainsi que de L. *Staats et L. *Egorova à Paris, profitant du voyage annuel en France que sa mère organise l'été pour ses élèves, de la moitié des années 1920 à la fin des années 1930. Dans le même temps, elle est interprète et chorégraphe dans trois compagnies : le Philadelphia *Civic Ballet que dirige sa mère, La Scala de Philadelphie (compagnie d'opéra italien) et la Philadelphia Opera Company ; elle crée aussi des danses pour des *prologues de films. En 1935, elle fonde le Littlefield Ballet, rebaptisé un temps le Philadelphia Ballet, qui devient en 1941 la troupe officielle de l'opéra de Chicago. Mais la même année, la plupart de ses danseurs sont mobilisés et la compagnie est dissoute peu après. C. Littlefield crée alors des comédies musicales pour *Broadway, chorégraphie des spectacles sur glace et, pour la télévision naissante, le Jimmy Durante Show de 1949 à 1951.