Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
T

Tokyo (Ballet du nouveau théâtre national de).

Compagnie fondée en 1997.

Attachée au Shin Kokuritsu Gekijo [Nouveau Théâtre national] de Tokyo inauguré en 1997, c'est la première compagnie de danse japonaise ayant un statut public. Elle compte 176 danseurs recrutés par concours. L'enseignement y est dispensé par N. *Doudinskaïa selon la méthode *Vaganova. Les productions s'orientent, dans un premier temps, vers les grands classiques afin de constituer un répertoire.

MG

Tokyo (Théâtre impérial de).

Théâtre privé inauguré en 1911.

Premier établissement de théâtre de style occidental au Japon, il est fondé par la société Teikoku Gekijo dans le but de faire connaître la culture occidentale au public japonais. À cette fin, un orchestre et un chœur d'opéra sont constitués et, en 1912, un maître de ballet italien venu de Londres, Giovanni Vittorio Rossi, est engagé afin de former des danseurs japonais. Au terme de son contrat, en 1916, considérant qu'il est préférable de familiariser le Japon avec la danse occidentale avant d'envisager de monter des créations, la direction dissout la compagnie et commence à inviter des artistes occidentaux en tournée, entre autres B. *Romanov (1916), A. *Pavlova (1922), R. *Saint-Denis et T. *Shawn (1925), R. *Page (1928), la *Argentina (1929), les *Sakharoff (1931), G. *Bodenwieser (1934). L'établissement s'oriente ensuite vers une activité de théâtre commercial. Parmi les élèves de Rossi, aucun ne deviendra danseur de ballet, mais certains, comme B. *Ishii, Toshi Komori ou Masao et Seiko Takada, feront carrière dans la danse moderne.

MG

Tokyo Ballet.

Compagnie japonaise (1946-1950).

En 1946, sous l'impulsion du chercheur et critique Eiryo Ashiwara, trois compagnies (Hattori-Shimada B. Co., Yusaku Azuma B. Co., Yaoko Kaitani B. Co.) se regroupent pour former le Tokyo Ballet en vue de monter une production entièrement japonaise. La même année, le *Lac des cygnes est présenté au Théâtre impérial de *Tokyo dans une chorégraphie de Masahide Komaki, ancien premier danseur du Shanghai Ballet Russe. Premier ballet en 4 actes, première soirée de danse accompagnée par un orchestre et première production avec une distribution exclusivement japonaise donné dans le pays, cet événement est fondateur de l'histoire du ballet au Japon. Le succès rencontré contribue à faire reconnaître le ballet classique dans la société japonaise et permet à la compagnie de monter de nouvelles productions, dont *Schéhérazade (1946), *Coppélia (1947), les *Sylphides (1949), avant de disparaître, en 1950.

MG

Tokyo Ballet (Tchaïkovski Memorial Tokyo Ballet).

Compagnie japonaise fondée en 1964.

Sans lien avec la compagnie du même nom active de 1946 à 1950, le Tokyo Ballet est fondé par le producteur Tadatsugu Sasaki sous le conseil artistique d'Alexeï Varlamov et Sulamith Messerer. Dès 1966, la compagnie entreprend des tournées hors du Japon. Remarquée par la qualité de son corps de ballet, elle accueille régulièrement des interprètes de renom, de M. *Plissetskaïa à S. *Guillem. Ouverte aux chorégraphes étrangers, elle compte à son répertoire les grands classiques ainsi que des ballets de M. *Béjart (Kabuki, 1986), J. *Neumeier (Seven Haiku of the Moon, 1989), J. *Kylián (Perfect Conception, 1994).

MG

Helgi TOMASSON (né en 1943).

Danseur, chorégraphe et directeur artistique américain d'origine islandaise.

Il étudie dès l'âge de dix ans en Islande et débute avec le Tivoli Pantomime Theater de Copenhague en 1958. Grâce à J. *Robbins, il obtient une bourse d'études à la *School of American Ballet. Engagé au *Joffrey Ballet en 1962, il rejoint ensuite le *Harkness Ballet (1964-1970) au sein duquel se révèle au public américain la pureté de sa ligne et de sa technique qui lui valent la médaille d'argent à *Varna en 1969. Engagé comme danseur principal au *NYCB en 1970, il commence à chorégraphier en 1982 dans les ateliers de la *School of American Ballet. En 1985, il devient directeur artistique du *San Francisco Ballet.

Considéré comme l'un des plus remarquables danseurs *nobles de sa génération, il crée des rôles dans certains des meilleurs ballets du répertoire du NYCB dont The *Goldberg Variations (1971) et Dybbuk Variations (1974) de J. *Robbins, Symphony in Three Movements (1972), le « divertimento » du *Baiser de la fée (1972), Coppélia (1974), Vienna Waltzes (1977). Si ses propres chorégraphies témoignent d'un certain éclectisme, son exigence de pureté technique se retrouve dans son action de directeur de compagnie : à San Francisco où il crée au moins deux œuvres par an, il recrute des talents internationaux au lieu de se limiter à des jeunes danseurs à leur sortie d'école. Il monte de plus des versions intégrales du *Lac des cygnes, de la *Belle au bois dormant et de *Giselle, mais invite aussi des chorégraphes tels que Mark *Morris, W. *Forsythe et J. *Kudelka.

MK

Chorégraphies. Ballet d'Isoline (1983, mus. A. *Messager) ; Haendel - A Celebration (1989) ; les Quatre Saisons (1992, mus. A. *Vivaldi).

Henrik TOMASZEWSKI (né en 1925).

Danseur, mime, chorégraphe et pédagogue polonais.

Formé à la danse et au théâtre, il est engagé comme soliste à l'Opéra de Wroc¬aw (1949-1955). Il fonde ensuite un studio de mime qui devient en 1958 le Théâtre de mime de Wroc¬aw.

Danseur de caractère avec une prédilection pour les rôles dramatiques et mimés, il excelle dans l'*improvisation. Il pose les bases de l'école de mime polonaise, évoluant d'un style proche de Marcel Marceau vers un théâtre de mouvement narratif original, intégrant des éléments de danse classique et moderne et d'acrobatie. Auteur de nombreuses pièces dont il écrit les scénarios et dans lesquelles la musique joue un rôle important, il signe plusieurs compositions pour le Ballet national des *Pays-Bas dans les années 1960 ainsi que pour le *Ballet royal danois en 1969. Accueilli dans divers festivals internationaux, le Théâtre de mime de Wroc¬aw connaît notamment un grand succès à Paris au Théâtre des Nations (1962) et au Festival international de Danse (1970).

PLM

Kellom Tomlinson (1693 ?-apr. 1753).

Maître à danser et chorégraphe anglais.

Il est comme J.*Weaver, élève de Thomas Caverley. Son traité The Art of Dancing, est rédigé dès 1724, mais concurrencé par le Dancing Master de J. *Essex, il ne peut paraître qu'en 1735. On a conservé également un recueil manuscrit de Tomlinson contenant une copie du Traité de la cadence de R. A. *Feuillet traduit par Weaver et diverses danses en *notation Feuillet, dont certaines composées par lui-même.