Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
S

Soupe au lait

The Milky Way

Comédie de Leo McCarey, d'après la pièce de Lynn Root et Harry Clark, avec Harold Lloyd, Adolphe Menjou, Verree Teasdale, Helen Mack, Lionel Stander.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1936
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
Un timide livreur de lait devient boxeur professionnel et met fin aux agissements d'une bande d'escrocs.

Autre version réalisée par :

 
Norman Z. McLeod, intitulée le Laitier de Brooklyn (The Kid from Brooklyn), avec Danny Kaye, Virginia Mayo, Vera-Ellen, Steve Cochran, Eve Arden, Walter Abel, Lionel Stander.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1946
Technique : couleurs
Durée : 1 h 54

la Soupe aux choux

Comédie de Jean Girault, d'après le roman de René Fallet, avec Louis de Funès, Jean Carmet, Jacques Villeret.

Pays : France
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 1 h 38

Résumé
La vie bien réglée de deux paysans retraités, grands buveurs et bons mangeurs, est bouleversée par l'arrivée d'une soucoupe volante.

Soupe aux poulets

Film policier de Philippe Agostini, avec Françoise Spira, Gérard Blain, Claude Brasseur, Guy Bedos.

Pays : France
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
Maria Paoli, femme d'un célèbre gangster qui vient d'être tué, est persuadée que son mari a été abattu par l'inspecteur Morel. Pour se venger, elle se rend au commissariat chargée de nitroglycérine et menace les collaborateurs de Morel.

le Souper (le Vice au bras du Crime)

Film historique d'Édouard Molinaro, d'après la pièce de Jean-Claude Brisville, avec Claude Brasseur, Claude Rich, Ticky Holgado, Yann Collette.

Pays : France
Date de sortie : 1992
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Un fascinant huis clos entre deux grands acteurs, incarnant deux personnages extraordinaires, Fouché et Talleyrand, dans un Paris où tout peut arriver : Napoléon est en fuite et les Bourbons ne sont pas encore revenus. Des dialogues perlés et une intéressante réflexion sur le pouvoir. César du meilleur acteur pour Claude Rich.

le Soupirant

Comédie de Pierre Étaix, avec Pierre Étaix (le soupirant), Karin Vesely (la jeune fille au pair), France Arnell (Stella), Claude Massot (le père), Denise Péronne (la mère).

Scénario : Pierre Étaix, Jean-Claude Carrière
Photographie : Pierre Levent
Musique : Jean Paillaud
Pays : France
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25
Prix : Prix Louis-Delluc (1962)

Résumé

Un gentil jeune homme de bonne famille vit isolé dans sa chambre où il s'abîme dans ses fantasmes astronomiques et spatiaux. Ses parents voudraient bien le marier. Il n'est pas contre mais, candide, ne sait pas bien comment aborder les filles. Dans sa recherche, il tombe amoureux d'une chanteuse de variétés : Stella.

   Il en fait son idole, affiche son effigie sur les murs de sa chambre… Et puis il s'aperçoit que cette vedette est une femme pas très jeune. Il est triste, mais pas longtemps. Il se rend compte, en effet, que la femme de sa vie pourrait bien être la belle blonde venue de Suède et qui vivait chez lui, au pair.

Commentaire

L'humour de ce film rappelle celui des grands devanciers du burlesque américain. Il est fondé sur la construction très savante de gags qui se développent selon des règles précises et non écrites, pour éclater à point nommé. Ce premier long métrage de Pierre Étaix représente une manière de credo. Sans vedette, sans tapage, sans effets comiques excessifs, le cinéaste nous plonge dans un climat de comédie légèrement teinté de mélancolie. Nostalgie rétro ? Non : retour aux sources.

la Source

Jungfrukallan

Drame d'Ingmar Bergman, avec Max von Sydow (Töre), Birgitta Valberg (Märeta), Birgitta Pettersson (Karin), Gunnel Lindblom (Ingeri).

Scénario : Ulla Isaksson, d'après une légende du XIVe siècle
Photographie : Sven Nykvist
Décor : P.A. Lundgren
Musique : Erik Nordgren
Pays : Suède
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1960)

Résumé
L'histoire, il y a très longtemps, dans le Moyen Âge nordique, de la fille du fermier Töre, Karin, adorée par son père et jalousée par sa sœur Ingeri. Un jour, elle est violée puis tuée par trois frères voleurs de chèvres. Le père découvre le forfait et, après un rite préalable de purification, entreprend de retrouver et de massacrer les trois coupables parmi lesquels un tout jeune garçon. Sa fureur tombée, il s'écroule de honte et promet à Dieu une église en signe de repentir. Une source se met à couler à l'endroit où Karin est morte. Sa sœur y baigne son visage pour se laver du Mal.

Commentaire
« Une misérable imitation de Kurosawa », dira par la suite Bergman de ce film poétique revisitant le Moyen Âge du Septième Sceau, et auquel il n'attribuait qu'une beauté de façade. Superbe imitation tout de même, dans laquelle Bergman chercha le second souffle qui allait le mener aux films plus décantés des années 1960.

la Souriante Madame Beudet

Comédie de Germaine Dulac, avec Germaine Dermoz (Mme Beudet), Alexandre Arquillière (M. Beudet), Madeleine Guitty (Mme Lebas), Jean d'Yd (M. Lebas), Raoul Paoli, Grisier, Thirard.

Scénario : Denys Amiel, André Obey, d'après sa pièce
Photographie : Amédée Morrin
Pays : France
Date de sortie : 1923
Technique : noir et blanc
Durée : 750 m (environ 28 min)

Résumé
Dans le calme feutré de la province, l'épouse d'un marchand de draps rêve d'idylles romantiques et de passions fatales, où elle aurait le beau rôle. Son mari est un butor, qui lui joue la comédie du suicide. Un jour, le coup part… et brise un bibelot sur la commode. La routine bourgeoise reprend le dessus…

Commentaire
La pièce eut son heure de gloire : elle s'inscrivait dans les théories du « théâtre du silence », qui visaient à styliser les émotions plutôt qu'à les étaler sur scène. La réalisation de ce moyen métrage se prête au jeu, en multipliant les effets de surimpression, de déformation suggestive de l'image, de discrète métaphore visuelle. Esthétisme et humour noir font ici bon ménage, à l'image du couple vedette qui semble mimer une parodie de Madame Bovary. Ce « Kammerspiel » français est, de loin, le meilleur film de Germaine Dulac.