Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
A

l'Ange de la rue

Street Angel

Comédie dramatique de Frank Borzage, d'après la pièce de Monckton Hoffe, avec Janet Gaynor, Charles Farrell, Henry Armetta, Guido Trento.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc
Durée : environ 2 700 m (environ 1 h 40)

Résumé
En Italie, une jeune prostituée devient une grande vedette du cirque. Un conte sentimental typique de son auteur, qui écorche avec respect la religion, et servi par deux vraies stars.

l'Ange de la violence

All Fall Down

Drame de John Frankenheimer, avec Eva Marie Saint, Warren Beatty, Karl Malden.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé
Deux frères se disputent la même femme, dont l'aîné fera le malheur et que le cadet voudra venger. Une curieuse variation sur le thème d'Abel et Caïn, servie par de merveilleux acteurs.

l'Ange des maudits

Rancho Notorious

Western de Fritz Lang, avec Marlene Dietrich (Altar Keane), Arthur Kennedy (Vern Haskell), Mel Ferrer (Frenchy Fairmont), Gloria Henry, William Frawley, John Raven, Jack Elam.

Scénario : Daniel Taradash d'après le roman de Silvia Richards Gunsight Whitman
Photographie : Hal Mohr
Décor : Robert Priestley
Musique : Emil Newman
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1952
Technique : couleurs
Durée : 1 h 29

Résumé
Un fermier, Vern, traque le bandit qui a violé et tué sa fiancée. Il apprend que celui-ci doit se trouver dans un endroit nommé « Chuck-a-Luck », du nom d'un jeu de roulette. Il s'agit d'un ranch où se réfugient tous les hors-la-loi du pays, et qui est tenu par Altar Keane et son amant Fairmont, redoutable tireur. Vern se fait passer pour un bandit et entre dans cet univers. Altar tombe alors amoureuse de lui. Mais Vern est obsédé par la vengeance.

Commentaire
Un superbe et étrange western, théâtral, lyrique et mélancolique, rythmé par une ballade (la Légende de Chuck-a-Luck) à la manière d'une chanson de geste. C'est une histoire « de haine, meurtre et vengeance », autant de thèmes chers à Lang. Celui-ci recompose ici les contes classiques de l'Ouest pour une complainte crépusculaire.

l'Ange des ténèbres

Edge of Darkness

Drame de Lewis Milestone, d'après le roman de William Woods, avec Errol Flynn, Ann Sheridan, Walter Huston.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1943
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h

Résumé
Durant l'occupation allemande, Flynn organise la résistance d'un petit village norvégien.

l'Ange des ténèbres

The Dark Angel

Drame sentimental de Sidney Franklin, d'après la pièce de Guy Bolton, avec Merle Oberon, Fredric March.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1935
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 45

Résumé
Pendant la Première Guerre mondiale, deux hommes aiment la même femme ; l'un est blessé et perd la vue. Un mélo aux situations extrêmes, mais parfaitement maîtrisé.

l'Ange et la Femme

Drame métaphysique de Gilles Carle, avec Carole Laure, Lewis Furey.

Pays : Canada
Date de sortie : 1977
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 27

Résumé
Le cadavre d'une danseuse, abattue par des gangsters, roule aux pieds d'un ange. Celui-ci ramène le corps chez lui et opère le miracle ; la jeune femme renaît à la vie et s'abandonne alors aux plaisirs de l'amour, avant de fuir et de retrouver son destin.

l'Ange et le Mauvais Garçon

The Angel and the Badman

Film d'aventures de James Edward Grant, avec John Wayne, Gail Russell, Harry Carey, Irene Rich.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1947
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé
Un bagarreur s'éprend d'une « quaker ». La stature de Wayne.

l'Ange exterminateur

El angel exterminator

Drame fantastique de Luis Buñuel, avec Silvia Pinal (la cantatrice), Jaqueline Andere, José Baviera (Leandro), Augusto Benedico (le docteur), Luis Beristain (Cristian).

Scénario : Luis Buñuel, Luis Alcoriza
Photographie : Gabriel Figueroa
Montage : Carlos Savage
Pays : Mexique
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Au cours de la soirée donnée par un riche bourgeois, les domestiques abandonnent leur poste et lorsque les invités veulent partir, il leur est impossible, sans raison apparente, de quitter les lieux. Ils vont rester des semaines à souffrir de la faim et de la promiscuité jusqu'à ce qu'ils réitèrent les gestes qu'ils avaient faits au moment du départ. L'envoûtement est exorcisé. Ils sont libres. Pour peu de temps…

Commentaire
On peut justement considérer ce film comme l'aboutissement de l'art de Buñuel. Sur un scénario mélangeant le boulevard et l'étrange, il met en scène de manière réaliste et sobre, créant de formidables effets de fantastique, par exemple par le simple redoublement de la scène de l'arrivée des invités, filmée une fois en plongée, une autre en contre-plongée. Des détails incongrus ou symboliques comme l'ours qui garde l'entrée ou les moutons qui envahissent l'église minent ce pseudo-réalisme. Ce film de 1962, époque de totale dépression morale, offrait le portrait d'une société en effritement, sans valeurs nouvelles à l'horizon.

l'Ange ivre

Yiodore tenshi

Drame psychologique d'Akira Kurosawa, avec Takashi Shimura (le médecin), Toshiro Mifune (le ganster).

Scénario : Akira Kurosawa, Keinosuke Uegasa
Photographie : Takeo Ito
Musique : Fumio Hayasaka
Pays : Japon
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Dans les faubourgs sous-prolétarisés de Tokyo, un vieux médecin essaie de venir en aide aux gens. Il n'a qu'une faiblesse : c'est un ivrogne. Il rencontre une petite frappe qui veut devenir un caïd, et lui découvre une maladie incurable. Une curieuse relation s'établit entre eux. Le médecin tend à prendre sur lui les erreurs du gangster qui connaîtra la rédemption avant de mourir.

Commentaire
Le premier film important de Kurosawa, qui décrit avec une exactitude cauchemardesque le Japon misérable de l'après-guerre. Il subit certainement l'influence du néoréalisme, comme de l'agressivité de Welles et du raffinement de Sternberg qui, rappelons-le, a toujours été vénéré par les Japonais. Cette parabole manifestement christique, alliée à une brutalité parfois extrême (la stupéfiante bagarre dans une usine de plâtre où les protagonistes sont recouverts de poussière blanche aussi impressionnante que du sang), préfigure à bien des égards le cinéma de Pasolini. Toshiro Mifune se révéla dans ce film par une création animale à fleur de peau, qui contraste harmonieusement avec la composition mesurée du si humain Takashi Shimura.