Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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1789

Film historique d'Ariane Mnouchkine, avec la troupe du Théâtre du Soleil.

Pays : France
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 2 h 35

Résumé
Fixées sur la pellicule, les représentations données à la Cartoucherie de Vincennes de 1970 à 1973. Un film foisonnant.

1860

1860

Film historique d'Alessandro Blasetti, avec Aida Bellia, Giuseppe Gulino.

Pays : Italie
Date de sortie : 1933
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 22

Résumé
La libération de la Sicile et son rattachement au royaume d'Italie vus par un berger.

1900

Novecento

Drame de Bernardo Bertolucci, avec Robert De Niro (Alfredo Berlinghieri), Burt Lancaster (son grand-père), Gérard Depardieu (Olmo Dalco), Sterling Hayden (Leo Dalco, son grand-père), Dominique Sanda (Ada), Laura Betti (Regina), Donald Sutherland (Attila, le contremaître), Stefania Sandrelli (Anita), Alida Valli (signora Poppi).

Scénario : Bernardo Bertolucci, Kim Arcalli, Giuseppe Bertolucci
Photographie : Vittorio Storaro
Décor : Ezio Frigerio
Musique : Ennio Morricone
Montage : Franco Arcalli
Pays : Italie
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 5 h 20 (en deux « actes »)

Résumé
Pendant l'été 1900, naissent deux enfants qui vont grandir ensemble : Alfredo Berlinghieri, petit-fils de grand propriétaire terrien, et Olmo Dalco, petit-fils du métayer. Revenant de la guerre 1914-1918, Olmo découvre les progrès du machinisme et épouse une institutrice, Anita. Alfredo hérite du domaine et épouse une belle citadine, Ada. Le contremaître Attila, à la tête de bandes fascistes, veut étouffer dans l'œuf les syndicats. Les Chemises noires prennent le pouvoir. Alfredo renonce à ses idéaux de jeunesse tandis qu'Olmo devient communiste. À la fin de la guerre 1939-1945, les partisans et les paysans révoltés envahissent le domaine des Berlinghieri. Entre les deux hommes, c'est l'ultime face-à-face.

Commentaire
Fresque monumentale et ambitieuse, 1900 (qui aurait dû s'appeler plutôt, comme en italien, « Vingtième Siècle ») a été présenté en deux parties. Bertolucci a su retrouver le souffle lyrique des grandes épopées pour retracer l'évolution sociale de son Émilie natale, de la féodalité survivante à l'espérance socialiste. L'écran large, les travellings somptueux, la musique grandiose de Morricone et la brillante interprétation internationale, tout est ici à la hauteur de cette ambition !

1941

1941

Comédie de Steven Spielberg, avec Dan Aykroyd, Ned Beatty, John Belushi.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 57

Résumé
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la côte ouest des États-Unis se prépare à un assaut des forces japonaises. Une vision burlesque de la société américaine en temps de guerre.

1984

1984

Drame de Michael Radford, d'après le roman de George Orwell, avec John Hurt, Richard Burton, Suzanna Hamilton, Cyril Cusack.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Dans une société totalitaire, oppressante et inquisitoriale, que domine un tuteur mythique nommé Big Brother, un homme se bat clandestinement pour sa liberté. Une adaptation intelligente d'un chef-d'œuvre et le dernier rôle de Richard Burton.

Autre version réalisée par :

 
Michael Anderson, avec Michael Redgrave, Edmond O'Brien, Jan Sterling, David Kossoff, Mervyn Johns, Donald Pleasence.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1955
Durée : 1 h 31

2001 : l'Odyssée de l'espace

2001 : A Space Odyssey

Film de science-fiction de Stanley Kubrick, avec Keir Dullea (David Bowman), Gary Lockwood (Frank Poole), William Sylvester (Dr Heywood Floyd), Daniel Richter (l'humanoïde), Douglas Rain (la voix de HAL 9000), Leonard Rossiter (Smyslov), Margaret Tyzack (Elena), Robert Beatty (Halvorsen), Sean Sullivan (Michaels).

Scénario : Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke, d'après la nouvelle de celui-ci The Sentinel
Photographie : Geoffrey Unsworth
Musique : Johann Strauss, Richard Strauss, György Ligeti, Aram Khatchatourian
Montage : Roy Lovejoy
Production : M.G.M.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 2 h 40 (copie exploitée : 2 h 21)

Résumé

1re partie : l'Aube de l'humanité. Quatre millions d'années avant J.-C., des humanoïdes vivant dans un milieu hostile découvrent un monolithe noir dont la présence semble modifier leur comportement : pour vaincre une tribu ennemie, ils ont l'idée de se servir d'un os comme arme…

   2e partie : En l'an 2001, le Dr Heywood Floyd, savant américain, se rend sur la Lune pour une mission top secret : il doit enquêter sur la présence d'un monolithe noir mis au jour lors de fouilles dans le cirque de Tycho.

    3e partie : 18 mois plus tard, le « Discovery » est lancé vers la planète Jupiter. L'ordinateur de l'expédition, HAL 9000, se conduit étrangement, causant la mort des astronautes, excepté David Bowman qui réussit à le déconnecter.

    4e partie : Aux abords de Jupiter, le « Discovery » croise un autre monolithe noir, et Bowman est entraîné dans un espace-temps vertigineux qui lui fait traverser tous les âges de la vie et se transformer en fœtus qui retourne vers la Terre…

Commentaire

L'aube de la science-fiction moderne

Date historique pour la science-fiction, 2001 a bénéficié d'un important budget, qui a permis à Stanley Kubrick de donner leur crédibilité aux moindres détails, avec la collaboration des ingénieurs de la NASA. En même temps, ce super-documentaire – où les engins spatiaux (de fabuleuses maquettes de Douglas Trumbull) ont vraiment l'air de sillonner l'espace – est aussi une merveilleuse féerie, la magie surannée des valses de Strauss se substituant à la musique pseudo-électronique de la SF des années 1950…

   Surtout, la mise en scène de Kubrick est éblouissante, regorgeant d'idées stupéfiantes comme cette « transformation » d'un ossement préhistorique en vaisseau intersidéral (la plus extraordinaire ellipse de l'histoire du cinéma !), et comme le bouleversant affrontement de l'astronaute et de l'ordinateur HAL (Carl dans la VF), sans oublier les séquences « psychédéliques » de l'arrivée dans l'orbite de Jupiter et le déroutant « dénouement » ouvert. Pour celui-ci, Kubrick a renoncé à toute explication, contrairement à la longue nouvelle de Clarke où le « fœtus astral » revenait implanter une nouvelle race sur la Terre dévastée entre-temps par une apocalypse nucléaire. Signe de modernité, ce choix a entraîné une multitude d'interprétations, y compris les plus métaphysiques : le fameux monolithe, qui change le cours de l'histoire et détermine l'évolution de l'univers, serait-il une métaphore divine ? Toujours est-il qu'en répudiant toutes les naïvetés et le folklore traditionnel du genre, Kubrick a signé le « premier film de SF pour adultes ». Désormais, il y a avant et après 2001 !