Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
S
S

Saadia

Saadia

Film d'aventures d'Albert Lewin, d'après le roman de Francis d'Autheville Échec au destin, avec Cornel Wilde, Mel Ferrer, Rita Gam, Michel Simon, Wanda Rotha.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1953
Technique : couleurs
Durée : 1 h 22

Résumé
Au Sahara, un jeune médecin français entre en conflit avec le sorcier local. Aventures, sorcellerie et vieilles coutumes berbères se mêlent dans cette lutte du bien et du mal tournée au Maroc.

Sabata

Ehi amico… c'e Sabata hai chiuso !

Western de Frank Kramer [G. F. Parolini], avec Lee Van Cleef, William Berger, Frank Ressel.

Pays : Italie
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
Sabata est un aventurier à la poursuite de la grosse somme. De hold-up en récompenses et jusqu'au chantage, tous les moyens sont bons… Le premier d'une longue série de « spaghettis ».

Voir aussi le Retour de Sabata et Adios Sabata.

Autre aventure de Sabata :

 
Sabata règle ses comptes (Quel maledetto giorno della resa dei conti), de Sergio Garrone, avec George Eastman, Anita Saxe, Bruno Corazzari.
Pays : Italie
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

les Sables du Kalahari

Sands of the Kalahari

Drame de Cy Endfield, d'après le roman de William Mulvihill, avec sir Stanley Baker, Stuart Whitman, Susannah York, Harry Andrews.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1965
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Un petit avion privé, pris dans un nuage de sauterelles, atterrit en catastrophe en plein désert. Et les voyageurs luttent pour la survie. Des images somptueuses, une production luxueuse.

Sabotage à Berlin

Desperate Journey

Film d'aventures de Raoul Walsh, avec Errol Flynn, Ronald Reagan, Raymond Massey, Alan Hale, Nancy Coleman.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1942
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 47

Résumé
Durant la guerre, des Anglais dont l'avion a été abattu en Allemagne réussissent à regagner leur pays à travers mille dangers.

Saboteur sans gloire

Uncertain Glory

Comédie dramatique de Raoul Walsh, avec Errol Flynn, Jean Sullivan, Paul Lukas.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1944
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 42

Résumé
En 1943, en France occupée, un condamné à mort sauve la vie de plusieurs otages.

Sabrina

Sabrina

Comédie de Billy Wilder, avec Humphrey Bogart, Audrey Hepburn, William Holden, Walter Hampden, Marcel Dalio.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1954
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 53

Résumé
La ravissante fille d'un chauffeur de maître aimée par deux frères richissimes… Un exceptionnel trio d'acteurs dans une comédie célèbre. Et le « look » inoubliable d'Audrey Hepburn.

Sacco et Vanzetti

Sacco e Vanzetti

Film historique de Giuliano Montaldo, avec Riccardo Cucciolla, Gian Maria Volonté, Cyril Cusack.

Pays : Italie
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Reconstitution de la célèbre affaire : deux anarchistes d'origine italienne finalement exécutés en 1927 aux États-Unis, malgré une campagne d'opinion mondiale. Une grande fresque sociale.

Sac de nœuds

Comédie de Josiane Balasko, avec Isabelle Huppert, Josiane Balasko, Farid Chopel, Daniel Russo, Jean Carmet.

Pays : France
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 27

Résumé
Pour échapper à son mari, l'aguicheuse Rose-Marie part en cavale avec la suicidaire Anita. Une ambiance de café-théâtre pour un sujet un peu flou.

le Sac de Rome

Il sacco di Roma

Film d'aventures historiques de Ferruccio Cerio, avec Pierre Cressoy, Hélène Rémy, Vittorio Sanipoli.

Pays : Italie
Date de sortie : 1954
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 21

Résumé
Sous la Renaissance italienne, haine, amour et trahison provoquent le pillage de Rome.

Sacramento

In Old California

Film d'aventures de William McGann, avec John Wayne, Binnie Barnes, Albert Dekker, Helen Parrish, Dick Purcell.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1942
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
Le pharmacien d'une petite ville de l'Ouest se heurte à un politicien corrompu qui tente de le faire lyncher. Il réussit à fuir, mais revient quand une épidémie de typhoïde se déclare.

Sacrée Barbaque

A marvada carne

Comédie d'André Klotzel, avec Adilson Barros, Fernanda Torres.

Pays : Brésil
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 20

Résumé
Un jeune homme pauvre quitte sa maison du Sud brésilien pour chercher une femme et… manger une épaisse tranche de bœuf. Il trouvera non sans mal épouse et viande !

le Sacrifice

Adak

Drame d'Atif Yilmaz, avec Tarık Akan, Necla Nazir, Yaman Okay, Erol Keskin, Celine Toyon.

Pays : Turquie
Date de sortie : 1978
Technique : couleurs
Durée : 1 h 22

Résumé
Un couple qui a fui en ville pour se marier est accusé par les chefs religieux de la sécheresse qui accable le village. Imitant le geste d'Abraham, le garçon sacrifie son bébé. Arrêté, il est condamné à la prison à vie.

le Sacrifice

Offret

Drame psychologique d'Andreï Tarkovski, avec Erland Josephson (Alexandre), Susan Fleetwood (Adélaïde), Valérie Mairesse (Julia), Allan Edwall (Otto, le facteur), Gudrún S. Gisladóttir (Maria), Sven Wollter (Victor), Tommy Kjellqvist (le petit garçon).

Scénario : Andreï Tarkovski
Photographie : Sven Nykvist
Décor : Anna Asp
Musique : Bach, musique japonaise et chants de bergers suédois
Montage : A. Tarkovski, Michal Leszczylowski
Production : Argos Films, Svenska Filminstitute
Pays : Suède et France
Date de sortie : 1986
Technique : couleurs
Durée : 2 h 25
Prix : Grand Prix spécial du jury, Cannes (1986) ; Prix de la Critique internationale

Résumé
Critique, journaliste et professeur réputé, Alexandre habite, dans l'île de Gotland, une maison qu'il aime beaucoup : il y vit entouré de sa femme, l'insatisfaite Adélaïde, de son petit garçon et de Martha, la fille qu'a eue Adélaïde d'un premier mariage. Le jour de son anniversaire, se produisent d'étranges événements : une guerre totale (nucléaire) est annoncée à la télévision. Terrorisé, Alexandre prie pour la première fois de sa vie et fait à Dieu la promesse de quitter tout ce qu'il aime si le péril est écarté. Le singulier facteur de la contrée, Otto, un étrange personnage qui philosophe, indique à Alexandre que sa femme de ménage, Maria, est une sorcière, et que coucher avec elle est le moyen de mettre fin à tout cela. Retourné chez lui, il se réveille le lendemain dans un monde qui a effacé jusqu'au souvenir de la menace. Il commence à accomplir sa promesse en mettant le feu à sa belle maison, puis se laisse emmener par une ambulance sans rien dire. Mais son petit garçon, qui pendant tout le film s'est tenu muet, emporte les paroles du père : « Si chacun accomplissait tous les jours, avec ténacité, une même action apparemment insignifiante, la face du monde pourrait être changée ».

Commentaire

Un regard voilé sur les êtres et les choses
Inspiré d'une nouvelle écrite en 1984 par le réalisateur, le dernier film de Tarkovski est, à tous égards, une œuvre stupéfiante. D'abord parce que bâti sur une histoire abracadabrante, qu'il raconte avec un art de l'ambiguïté sans pareil. Ensuite parce qu'il réussit le prodige de rester aussi étrange et personnel que ses autres œuvres cent pour cent russes. Enfin parce qu'il présente une extraordinaire mixture de pensée magique et païenne (la sorcière avec laquelle il faut coucher pour conjurer la guerre) et de problématique chrétienne. À plus d'un moment, le Sacrifice, par ses ellipses, ses non-dits, et la coexistence de réalités contradictoires, semble au bord de la schizophrénie. Il ne permet jamais de trancher entre la thèse de la réalité de la guerre et celle de la folie d'Alexandre. C'est aussi un film déjà proche de la tombe, avec un regard inoubliablement lointain et voilé sur les êtres et les choses. Cependant, le cinéaste exilé y reste fidèle à ses thèmes : une terre où tout semble réglé par les caprices et les sautes d'humeur du cosmos, un monde pan-féminin où il est difficile de faire régner une parole paternelle (pour être « père » aux yeux de son fils, le héros ne doit rien moins que se sacrifier et passer pour fou).

   La facture cinématographique de l'œuvre est elle aussi passionnante, parce qu'irréductible à une formule simple : malgré quelques plans-séquences mémorables, il est normalement découpé. Cependant les cadrages, mis au point par le réalisateur lui-même, ne cessent de marquer la présence du sol ou de la terre. L'image en couleurs, passe par toute une phase « décolorée » dans un « entre-deux » indéfinissable.

   Film obscur et compliqué, le Sacrifice est cependant une œuvre profondément émouvante parce qu'elle transmet le regard d'un homme qui semble avoir été « blessé à vie », autrement dit n'avoir pu respirer au rythme de l'existence commune qu'avec une immense difficulté, par l'art, la maladie et, finalement, la mort.