Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Feu Mathias Pascal

Drame de Marcel L'Herbier, avec Ivan Mosjoukine (Mathias Pascal), Jean Hervé (Terence Papiano), Michel Simon (Jérôme Pomino), Marcelle Pradot (Romilde), Loïs Moran (Adrienne Paleari), Marthe Bellot, Pauline Carton, Pierre Batcheff.

Scénario : Marcel L'Herbier, d'après le roman de Pirandello
Photographie : Paul Guichard, Jimmy Berliet, Roudakoff, Jean Letort, Bourgassof
Décor : Alberto Cavalcanti, Lazare Meerson
Pays : France
Date de sortie : 1926 (1924)
Technique : noir et blanc
Durée : 3 300 m (environ 2 h 02)

Résumé
Mathias Pascal vit une existence infernale avec sa femme et sa belle-mère. Il s'enfuit quelque temps. À son retour, il a la surprise de constater qu'à la suite d'une méprise, on le croit mort. Il est donc libre et tente de refaire sa vie. Mais il se heurte alors à de nombreuses difficultés liées à son absence d'état civil.

Commentaire
Cette première adaptation à l'écran d'une œuvre de Pirandello constitue pour Marcel L'Herbier un retour à une forme classique de narration et de mise en scène, après l'échec retentissant de l'avant-gardiste Inhumaine. Sa réalisation n'en est pas moins brillante et d'une grande virtuosité. L'autre atout du film est l'interprétation de Mosjoukine, l'un des meilleurs comédiens de l'art muet. Michel Simon fait ici ses débuts au cinéma.

Voir aussi l'Homme de nulle part.

Feu Nicolas

Comédie de Jacques Houssin, avec Rellys, Suzanne Dehelly, Yves Deniaud, Jacqueline Gauthier.

Pays : France
Date de sortie : 1943
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Le propriétaire d'un café qui a des dettes et soupçonne sa femme décide de passer pour mort. Mais il gagne le gros lot…

Feux croisés

Crossfire

Drame social d'Edward Dmytryk, avec Robert Young (capitaine Finlay), Robert Mitchum (Keeley), Robert Ryan (Montgomery), Gloria Grahame (Ginny), Paul Kelly (l'homme), Sam Levene (Joseph Samuels), Jacqueline White (Mary Mitchell), Steve Brodie (Floyd), George Cooper (Mitchell), Richard Benedict (Bill), Richard Powers, William Phipps, Lex Barker.

Scénario : John Paxton, d'après le roman de Richard Brooks The Brick Foxhole
Photographie : J. Roy Hunt
Décor : Albert S. D'Agostino, Alfred Herman, Darrell Silvera, John Sturtevant
Musique : Roy Webb, Constantin Bakaleinikoff (direct. mus.)
Montage : Harry Gerstad
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1947
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 26

Résumé

Le soldat juif Joseph Samuels est assassiné. Le capitaine Finlay interroge les trois soldats qui ont passé avec lui ses derniers moments et découvre le coupable en lui tendant un piège. Il s'aperçoit alors que seule sa haine des Juifs l'a poussé à l'irréparable.

Commentaire

Le premier film consacré à l'antisémitisme. Une réalisation rigoureuse et vigoureuse d'Edward Dmytryk qui mit le film en boîte en vingt-trois jours grâce à l'ingéniosité de son chef-opérateur qui signe des images contrastées, porteuses d'une lourde atmosphère. Il eut cinq nominations aux Oscars et remporta le Prix du film social à Cannes en 1947.

Feux dans la plaine

Nobi

Film de guerre de Kon Ichikawa, avec Eiji Funakoshi (Tamura), Micky Curtis (Nagamatsu), Osamu Takizawa (Yasuda), Mantaru Ushio (le sergent), Asao Sano, Masaya Tsukida, Hiraky Hoshi.

Scénario : Natto Wada, Kon Ichikawa, d'après un roman de Shōhei Ōka
Photographie : Setsuo Kobayashi
Décor : Atsuji Shibata
Musique : Yasuchi Akutagawa
Pays : Japon
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 49

Résumé
Février 1945, aux Philippines. La fin est proche, mais des groupes de soldats japonais résistent encore avec acharnement. Dans un effort terrible pour survivre, trois d'entre eux finissent par se nourrir des cadavres de leurs compatriotes.

Commentaire
Partant d'un roman qui reprenait un fait véridique, Ichikawa a construit une œuvre bouleversante où la dénonciation de la guerre et de ses horreurs est exprimée avec une violence extrême. Les scènes de cannibalisme sont évidemment particulièrement dures, mais le film entier ne laisse aucun répit, et cette odyssée est rendue plus tragique encore par le sens plastique dont l'auteur a toujours fait preuve.

Feux de joie

Comédie dramatique de Jacques Houssin, avec René Lefèvre, Micheline Cheirel, Ray Ventura, Raymond Cordy, Mona Goya, Alice Tissot.

Pays : France
Date de sortie : 1938
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
À la fin de leur service militaire, des musiciens forment un orchestre et décident d'exploiter un hôtel sur la Côte d'Azur.

les Feux de la chandeleur

Drame de Serge Korber, d'après le roman de Catherine Paysan, avec Annie Girardot, Jean Rochefort, Bernard Le Coq.

Pays : France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
La femme d'un notaire, divorcée de son mari trop « bourgeois », l'aime toujours et essaye, maladroitement, de le reconquérir.

les Feux de la nuit

Bright Light, Big City

Comédie dramatique de James Bridges, d'après le roman de Jay McInerney, avec Michael J. Fox, Kiefer Sutherland.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Pris dans la spirale de l'échec affectif et professionnel, un jeune homme se réfugie dans l'alcool et la drogue.

les Feux de la rampe

Limelight

Mélodrame de Charlie Chaplin, avec Charlie Chaplin (Calvero), Claire Bloom (Terry), Sydney Chaplin (Neville), Buster Keaton (un partenaire), Norman Lloyd (Bodalink).

Scénario : Charlie Chaplin
Musique : C. Chaplin
Photographie : Karl Strauss, Roland H. Totheroh
Décor : Eugène Lourié
Montage : Joseph Engel
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 23

Résumé

Clown autrefois célèbre, Calvero sauve du suicide une jeune ballerine paralysée et, pour elle, tente en vain de renouer avec le succès. En réponse à son dévouement, celle-ci vainc sa maladie, mais c'est un jeune compositeur qu'elle aime. Au faîte du succès, elle organise un gala en l'honneur de Calvero : le clown triomphe, mais meurt d'une crise cardiaque, abandonnant la scène à la ballerine.

Commentaire

Jamais, jusqu'aux Feux de la rampe, un mythe ne s'était démaquillé à l'écran. Chaplin, ici, au travers du clown Calvero, dit adieu à Charlot. Si le vagabond n'est jamais évoqué, même physiquement, il est présent, aujourd'hui encore, dans tous les esprits. Un créateur livre sa méditation sur son œuvre, sa hantise de l'échec, son besoin du public. Le clown meurt, laissant la place au metteur en scène et à son œuvre. Un tel degré d'impudeur et d'artifice atteint aux sommets de l'émotion.