Le directeur du bureau de l'OLP, à Koweït, est assassiné le 15 juin. Ses meurtriers parviennent à prendre la fuite.

Laos

Vientiane. 3 380 000. 14. 2,2 %.
Économie. PIB (70) : 69. Énerg. (*75) : 63. C. E. (70). 3 %.
Transports. (74) : 14 100 + 2 500. (75) : 12 M pass./km.
Information. (74) : 5 quotidiens. (74) : 125 000. (73) : 5 000.
Santé. (74) : 151.
Éducation. Prim (72) : 274 067. Sec. et techn. (72) : 20 819. Sup. (73) : 875.
Institutions. État indépendant le 19 juillet 1949. République populaire et démocratique proclamée le 4 décembre 1975, après l'abdication du roi Savang Vatthana (3 décembre 1975). Président de la République et de l'Assemblée populaire suprême : prince Souphanouvong. Premier ministre : Kaysone Phomvihane.
Paris décide, le 30 juin 1978, le rappel de son ambassadeur au Laos ; cette décision est due, précise le Quai d'Orsay, à « une longue suite de gestes inamicaux », Paris déplore notamment les expulsions de l'attaché militaire et du correspondant de l'AFP, la nationalisation sans indemnités de plusieurs entreprises françaises et enfin la fermeture du Centre culturel. De son côté, Ventiane se justifie en faisant état d'une aide française à la rébellion.

Liban

Beyrouth. 2 960 000. 285. 3 %.
Économie. PIB (72) : 796. Énerg. (*75) : 928. C. E. (72) : 18 %.
Transports. (74) : 2 M pass./km, 42 Mt/km. (74) : 220 000 + 23 400.  : 214 000 tjb. (75) : 1 550 M pass./km.
Information. (74) : 37 quotidiens ; tirage global : *293 000. (74) : *1 321 000. (74) : *375 000. (70) : 86 600 fauteuils ; fréquentation : 49,7 M. (72) : 227 000.
Santé. (73) : 2 300.
Éducation. Prim. (72) : 497 723. Sec. et techn. (72) : 174 711. Sup. (71) : 44 296.
Institutions. République indépendante le 1er janvier 1944. Constitution de 1926. Président de la République : Elias Sarkis, élu le 8 mai 1976 ; succède à Soliman Frangié. Premier ministre : Selim Hoss.

Damas accentue sa mainmise

Le pays, mal remis de la guerre civile, continue à connaître des affrontements sporadiques parfois violents entre chrétiens et musulmans, chrétiens et Syriens, Palestiniens et Syriens ou Palestiniens et chrétiens. Deux problèmes graves dominent : le Sud-Liban, coupé du reste du pays, demeure un enjeu militaire pour toutes les forces en présence ; d'autre part, l'occupation syrienne, qui se prolonge et s'appesantit, menace de se transformer en un protectorat de fait. Entre ces deux dangers, le gouvernement libanais essaie de restructurer le pays, de le réunifier et de relever ses ruines, avec l'aide, appréciée, de la France.

Enjeu

Dans le sud du pays, la guérilla continue entre les milices chrétiennes et les Palestiniens, chacun s'efforçant d'améliorer ses positions stratégiques. Après un renouveau de tension, un cessez-le-feu est décrété unilatéralement par l'OLP, le 22 juillet 1977. Les Palestiniens acceptent, en application des accords de Chtaura, de restituer leurs armes lourdes et de cantonner leurs forces à l'intérieur des camps. Ces dispositions s'appliquent également à la zone frontalière sud, où l'armée libanaise doit progressivement remplacer les forces palestiniennes. En août 1977, un certain retrait palestinien semble en effet s'amorcer. Mais, en septembre, la guerre se rallume violemment entre les Palestiniens et les chrétiens, soutenus par les Israéliens : l'aviation, l'artillerie et bientôt les blindés israéliens entrent en jeu et, le 21 septembre, les troupes israéliennes établissent trois têtes de pont à l'intérieur du Liban. Washington, l'ONU, Moscou lancent des mises en garde et des appels. Un cessez-le-feu précaire intervient le 26 septembre. Mais, à Beyrouth, le gouvernement s'interroge : s'agissait-il de casser les accords de Chtaura qui consacrent une présence palestinienne à 15 kilomètres des frontières ?

L'opération, en tout cas, démontre que l'armée libanaise est incapable d'affirmer la souveraineté libanaise dans le sud du pays, où les troubles continuent. Le Liban est donc un pays ouvert et vulnérable. Une démonstration éclatante en sera donnée, lorsque les forces israéliennes, en mars 1978, envahiront en force le Sud, jusqu'au fleuve Litani, en représailles à la suite d'un attentat commis en Israël.