animal

(latin animal, -alis, être vivant, de anima, souffle, principe vital)

Cellule animale
Cellule animale

Par opposition à végétal, être vivant organisé, généralement capable de se déplacer et n'ayant ni chlorophylle ni paroi cellulaire cellulosique.
Voir également : l'art animalier, les droits de l'animal, société animale, communication animale.

BIOLOGIE

Presque tous les animaux pluricellulaires ont les caractères suivants :

Cellule

La cellule animale ne possède, contrairement à la cellule végétale, ni paroi cellulosique, ni chlorophylle, ni grains d'amidon, ni vacuoles.

Tissus

Les uns, de type épithélial, forment une couche (ou quelques couches) de cellules séparant la partie « interne », où circule le sang, d'une partie externe ou cavitaire. Les autres, de type conjonctif (os, derme, sang), ont leurs cellules séparées par un milieu interstitiel de consistance variable. Aucun n'est formé de cellules mortes, comme chez les végétaux ligneux.

Forme

La plupart des animaux sont mobiles et présentent un plan de symétrie vertical, le plan sagittal ; ils ont un avant et un arrière, une droite et une gauche, une face dorsale et une face ventrale. Seules les formes fixées (anémone de mer) ou peu mobiles (oursin) ont une symétrie axiale comme les plantes.

Nutrition

Presque tous les animaux ont une bouche, souvent très complexe, la plupart ont un tube digestif et un anus. Les animaux capturent activement des proies organisées et, en général, les ingèrent avant de les digérer. Tous les animaux de dimensions notables ont une circulation du sang, un appareil respiratoire (aérien, aquatique ou amphibie), un appareil excréteur qui leur évite en général toute accumulation interne des déchets. (→ nutrition.)

Cycle reproductif

Il est à 2n chromosomes, sauf les gamètes eux-mêmes, et il n'y a jamais ni spores ni prothalle, alors que les végétaux en possèdent presque tous. (→ reproduction.)

Information et réaction

L'animal a toujours plusieurs types d'organes sensoriels, un système nerveux central, des organes d'exécution (muscles) permettant des mouvements rapides, souvent même le déplacement de l'animal entier (locomotion).

On distingue cinq grandes catégories de moyens de protection :la fuite, l'enfouissement, la dissimulation (par homochromie, homomorphie, mimétisme), la protection passive (séclusion en boule et/ou port d'épines, possession d'une coquille ou d'une carapace), la défense active (à l'aide d'armes naturelles, par jet d'un liquide corrosif ou nauséabond ou grâce à des propriétés vénéneuses).

Territoire

L'existence d'un territoire a pu être mise en évidence chez pratiquement tous les groupes d'animaux. Le territoire est lié ou non à la reproduction. Son étendue est fonction des activités de l'individu, de sa taille, de son régime alimentaire. Un territoire à fonction alimentaire présente une surface minimale incompressible. De ce fait, le biotope correspondant ne peut héberger qu'un nombre limité d'individus ou de couples reproducteurs. Il en résulte une régulation de la démographie de l'espèce et le maintien de l'équilibre écologique. Le territoire comporte des emplacements dévolus à des activités spécifiques (repos, défécation, bain, refuge, etc.). Sa frontière, plus ou moins large, est surveillée par le titulaire, qui la matérialise par un marquage (chant des passereaux, exhibition de parties corporelles colorées, substances d'excrétion des mammifères).

Développement et croissance

Les animaux ont en général une croissance limitée, au terme de laquelle leur taille et leur aspect sont définitivement fixés. Contrairement aux végétaux, qui prennent appui sur leurs tissus morts pour développer de nouveaux organes, les animaux, eux, peuvent mourir quand un de leurs organes est détérioré.

Classification du règne animal

Voir illustration

Le premier critère de classification est le nombre (deux ou trois) des couches cellulaires, ou feuillets embryonnaires, qui bordent la cavité. Le deuxième critère concerne le devenir, dans un embryon à trois feuillets, de la couche intermédiaire selon qu'elle se creuse ou non. Enfin, interviennent la position, ventrale ou dorsale, du système nerveux et le devenir du blastopore, ou « bouche » primitive embryonnaire, selon qu'il forme la bouche définitive ou l'anus.

Mais il faut toujours avoir à l'esprit que la classification (ou systématique) des animaux actuels varie selon les spécialistes et qu'elle doit tenir compte des fossiles, qui relèvent de la paléontologie : en effet, des groupes zoologiques parfois fort importants ne sont connus qu'à l'état fossile : par exemple, les nummulites parmi les protozoaires rhizopodes, les trilobites parmi les arthropodes, les ammonites parmi les mollusques, les dinosaures parmi les reptiles, etc. (→ classification, phylogénie, cladistique.)

Le nombre d'espèces animales

Il est très difficile d'évaluer le nombre des espèces animales vivant actuellement sur la Terre. D'abord, parce que certains spécialistes considèrent comme des espèces ce que d'autres assimilent à de simples sous-espèces. Ensuite, parce que tous les jours des espèces inconnues sont découvertes, puis décrites scientifiquement : il s'agit, dans leur très grande majorité, d'insectes ou d'autres invertébrés (marins pour la plupart), donc généralement d'animaux de petite taille.

Cependant, des poissons, des reptiles, des oiseaux, des mammifères (parfois de la taille d'une gazelle ou d'un pécari) sont encore découverts de nos jours. Certes, cela consiste souvent à distinguer des espèces très voisines, ayant été auparavant confondues, mais aussi à décrire des espèces vraiment nouvelles d'un point de vue scientifique. Elles nécessitent même parfois la création d'un genre, d'une famille, voire d'une classe nouvelle.

Si l'on s'en tient aux vertébrés terrestres (c'est-à-dire en excluant les poissons), le nombre d'espèces décrites était d'environ 800 au temps de Linné (1758), de 1 400 à l'époque de Cuvier (1817), de 21 500 à la fin du xixe s., et de presque 30 000 aujourd'hui (soit près de 6 200 amphibiens, plus de 8 200 reptiles, quelque 9 900 oiseaux et plus de 5 400 mammifères). Pour leur part, les poissons comptent plus de 30 000 espèces connus. Les cnidaires sont évalués à quelque 10 000 espèces, les mollusques à 80 000 et les arthropodes à environ 1 million d'espèces, soit 80 % du règne animal, dont on connaît actuellement environ 1,3 millions d’espèces. Les insectes, à eux seuls, sont riches de 950 000 espèces, dont plus de 400 000 coléoptères.

Selon les évaluations de la zoologiste Terry Erwin, notamment en Amazonie, il existerait plus de 50 millions d'espèces animales sur la Terre, dont 30 millions d'insectes. Il faut dire qu'en Amazonie, un seul arbre peut héberger jusqu'à 1 200 espèces d'insectes ! Toutefois ces chiffres sont à considérer avec précaution, car ils correspondent à une extrapolation faite à partir du comptage des individus récupérés après épandage d'insecticides.

Il n'en reste pas moins que la classification des animaux est en constante évolution, surtout chez les insectes : des collections énormes d'individus ont été récoltées, mais ils n'ont pas encore pu être identifiés à cause du nombre trop réduit de zoologistes. (→ biodiversité.)

Cellule animale
Cellule animale
Classification du règne animal
Classification du règne animal
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  • 1877 L'Allemand K. Möbius introduit la notion de biocénose (ensemble des animaux et des végétaux vivant dans un même biotope, au voisinage les uns des autres et en dépendance réciproque).