Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

triticale (suite)

Le triticale talle plus rapidement que le blé en raison d'un besoin moindre en degrés jours (80 degrés jours pour l'émission d'une feuille, contre 100 à 110 pour le blé). A même précocité qu'un blé tendre, l'épiaison a lieu plus tôt. La phase de maturation physiologique est en revanche plus longue que celle du blé, ce qui constitue un handicap en cas de fortes températures et de sécheresse au moment de la maturation. En effet, le risque d'échaudage durant cette période s'en trouve accru.

La valeur énergétique du triticale est du même ordre de grandeur que celle du blé. Sa teneur en matières azotées totales est inférieure à celle du blé et comparable à celle de l'orge, mais sa teneur en lysine est supérieure à celle du blé, alors que sa composition pour les autres acides aminés est la même.

Culture.

L'itinéraire technique se rapproche de celui du blé et de l'orge, le choix des variétés devant être adapté aux conditions agro-climatiques. Les dates de semis sont les mêmes que pour le blé, et tiennent compte des différentes précocités à la montaison. Le semis est réalisé fin septembre-début octobre pour les variétés tardives et fin octobre pour les variétés précoces. La densité de semis, dans des conditions normales, est en moyenne de 300 grains/m2 ; elle est augmentée jusqu'à plus de 350 grains/m2 pour des semis tardifs. La fertilisation azotée est la même que pour le blé, les besoins étant identiques (3 kg par quintal de grains) en tenant compte toutefois de la plus grande sensibilité du triticale à la verse.

Le potentiel de rendement est analogue à celui du blé : environ 10 t/ha. En raison de la sensibilité particulière du triticale à l'échaudage, le rendement est sensiblement diminué lorsque survient au moment de la maturation une période de forte chaleur et de sécheresse.

Maladies et ravageurs.

Le triticale est assez résistant aux maladies : il est indemne d'oïdium, et peu sensible au piétin verse et au piétin échaudage, ce qui lui permet de succéder sans risque majeur à une autre céréale. Il est en revanche sensible aux rouilles, principalement à la rouille brune, aux septorioses et à la fusariose. La lutte contre les maladies peut être limitée à un seul traitement, soit à la sortie de la dernière feuille soit en début d'épiaison.

Surfaces cultivées et production.

En tant qu'espèce récente, le triticale occupe une place réduite dans la superficie mondiale des céréales, mais en augmentation régulière. On estime la superficie mondiale à environ 4 millions d'hectares. L'Union européenne est le premier producteur, avec une superficie proche de 900 000 ha. Les autres principaux pays producteurs sont la Pologne (750 000 ha), la Russie (500 000 ha), les USA (350 000 ha) et l'Australie (250 000 ha). En Europe la culture s'est surtout développée dans les pays du nord, avec des variétés de type hiver.

En France, la culture a d'abord pris de l'extension dans le Massif central, puis a gagné la Bretagne et, progressivement, l'Ouest. Cette progression s'est souvent faite au détriment de l'orge. La superficie ensemencée en 1998 s'élevait à 230 000 ha, dont le tiers en Bretagne et dans les Pays de la Loire. La production atteignait près de 1,3 million de t.

Roger-Estrade (A.)

trocart

Instrument en forme de poinçon, monté sur un manche et coulissant dans une canule, qui sert à faire des ponctions.

Chez les ruminants, on utilise un trocart de fort diamètre pour évacuer les gaz de météorisation. Une fois le trocart mis en place, on enlève la pointe et le gaz s'échappe par la canule. On emploie aussi des trocarts spéciaux pour la ponction du cœcum, du côlon, de la veine jugulaire chez le cheval.

Bougler/Gallouin

troène

Arbuste souvent cultivé pour l'ornement des parcs et des jardins (genre Ligustrum, famille des oléacées).

Les troènes supportent très bien la taille et sont généralement peu exigeants. Le troène commun (Ligustrum vulgaris)est très cultivé, ainsi que Ligustrum ovalifolium aureum, Ligustrum Lucidum, Ligustrum Japonicum et Ligustrum sinense.

Dorion

trombiculose

Affection cutanée provoquée par des larves d'acariens trombiculidés (aoûtat, etc.).
SYN. : tombidiose.

Guillot

tronçonneuse

Matériel portatif destiné à l'abattage, l'ébranchage et le tronçonnage du bois.

Une tronçonneuse comprend une chaîne sans fin munie de maillons dont certains (maillons de coupe) portent des dents coupantes et d'autres servent à l'entraînement. La chaîne défile à grande vitesse sur un guide-chaîne, entraînée par un moteur thermique par l'intermédiaire d'un embrayage centrifuge.

Les moteurs (2 ou 4 temps) ont des puissances variant de 2 à 12 kW (2,7 à 16 ch) et des régimes de 6 000 à 8 000 tr/min. Ils sont refroidis par air et alimentés en essence par des carburateurs à membranes fonctionnant dans toutes les positions. Ils sont démarrés par câble ou par un démarreur électrique alimenté par des batteries. Une gâchette d'accélération et une commande de sécurité sont disposées sur les deux poignées, placées au-dessus et à l'arrière.

Pesant de 3 à 12 kg pour des largeurs de coupe de 0,30 à 1 m, les tronçonneuses sont d'un emploi assez pénible. Malgré les nombreux systèmes de sécurité (systèmes antiretour, protège-lame, freins de chaîne, suspension des moteurs, disposition des manettes, etc.), ce sont des appareils dangereux qu'il faut manier avec beaucoup de précautions ; par ailleurs, les vibrations de la machine au travail et le bruit, parfois voisin des 85 décibels, sont nocifs et peuvent engendrer des troubles auditifs et vasomoteurs.

Aubineau

tropisme

1. Réaction d'orientation ou croissance orientée des végétaux et des animaux fixés, en réponse à une stimulation externe occasionnée par un agent chimique ou physique. 2. Affinité d'une substance, d'un médicament, d'un micro-organisme pour un tissu, un organe donné.

Botanique.

Chez les végétaux, on distingue 6 types de tropismes : le phototropisme, le gravitropisme, le chimiotropisme, l'hydrotropisme, le thermotropisme et le thigmotropisme.

Phototropisme.

Le phototropisme correspond à une orientation des différentes parties de la plante (tiges, racines, feuilles) en fonction des rayons lumineux. Les feuilles s'orientent en général dans une position perpendiculaire aux rayons lumineux, ce qui leur permet de capter une quantité maximale d'énergie, qui servira aux synthèses organiques réalisées lors de la photosynthèse. Les tiges s'orientent le plus souvent dans la direction des rayons lumineux (phototropisme positif), alors que les racines le font soit en direction inverse des rayons lumineux (phototropisme négatif), soit indifféremment.