En fait, parmi ces condamnés de droit commun figureraient plusieurs militants d'extrême gauche, et notamment des membres de l'Union des populations camerounaises, mouvement clandestin.

République Centrafricaine

Bangui. 1 640 000. 3. 2,3 %.
Économie. PNB (63) 110. Énerg. (*70) : 61. C.E. (63) : 15 %.
Transports. (69) : *5 000 + 6 000. (*70) : 68 914 000 pass./km.
Information. (67) : 2 quotidiens ; tirage global : 800. (70) : *46 000. (65) : 400 fauteuils ; fréquentation : 0,5 M. (68) : *3 000.
Santé. (70) : 42.
Éducation. (69). Prim. : 170 048. Sec. et techn. : 8 682.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République (1er décembre 1958). Président de la République et chef du gouvernement : général Jean Bedel Bokassa, auteur du coup d'État du 1er janvier 1966 qui renverse le président David Dacko. La Constitution de 1959 est abrogée. Le gouvernement exerce l'ensemble des pouvoirs. Le général Bokassa est nommé président à vie en février 1972.

Répression

Le 31 juillet 1972, le général Bokassa annonce sa décision de châtier sévèrement les voleurs ; pour un premier vol : une oreille coupée ; en cas de récidive : la deuxième ; en cas de troisième vol : amputation du poignet droit ; pour le quatrième, c'est la mort. Quelques heures plus tôt, aidé par des soldats armés de matraques, le général Bokassa s'est rendu personnellement à la prison de Bangui, où il passe à tabac 46 prisonniers. Les jours qui suivent, les nouvelles sentences pour vol sont appliquées devant une foule immense sur les places publiques de la capitale. La situation intérieure reste trouble. Le 27 avril 1973, le général Bokassa annonce la découverte d'un nouveau complot dirigé par un ancien ministre, Auguste M'Bongo. Un mois plus tard, en mai, c'est l'ambassade de France qui est accusée de s'être transformée en poste de « subversion ».

République Populaire du Congo

Brazzaville. 960 000. 3. 2,1 %.
Économie. PNB (63) 187. Énerg. (*70) : 207. C.E. (63) : 27 %.
Transports. (*70) : 144 M pass./km, 512 M t/km. (*70) : 72 734 000 pass./km.
Information. (69) : 1 quotidien ; tirage global : 600. (70) : *65 000. (70) : *1 800. (70) : 6 500 fauteuils. (70) : 10 000.
Santé. (69) : 127.
Éducation. (69). Prim. : 228 578. Sec. et techn. : 28 405. Sup. : 1 786.
Institutions. État indépendant le 15 août 1960. Nouvelle Constitution du 24 juin 1973, remplace celle du 3 janvier 1970. Chef de l'État et du gouvernement (dit Conseil d'État) : commandant Marien Ngouabi (déjà chef de l'État suivant l'Acte fondamental du 31 décembre 1968).

Une situation confuse ouvre la porte à l'instabilité

Le commandant Marien Ngouabi et ses compagnons d'armes, au pouvoir depuis le 30 décembre 1968, continuent de se heurter aux éléments gauchistes du parti unique – le Parti congolais du travail. Ces derniers reprochent au chef de l'État et à ses collaborateurs de rester trop inféodés à l'ancienne puissance coloniale et de ne pas procéder aux indispensables réformes économiques.

À l'issue d'une réunion extraordinaire du Parti congolais du travail, le commandant Marien Ngouabi annonce, le 22 septembre 1972, que son pays quitte l'Organisation commune africaine, malgache et mauricienne, et qu'il dénonce la convention passée entre Paris et Brazzaville dans le domaine des télécommunications, tandis que les installations de l'ORTF dans la capitale congolaise deviennent propriété du peuple congolais. Simultanément, les transferts de bénéfices à l'étranger sont pratiquement suspendus.

Crise

Le commandant Marien Ngouabi avait déjà clairement indiqué à plusieurs reprises que son pays ne partageait pas les options idéologiques de la majorité des États membres de l'OCAMM. Le Congo, placé en porte à faux par rapport à l'ensemble de ses partenaires francophones, se trouvait trop fréquemment associé à des décisions qu'il désapprouvait.

Après la nomination de Pierre Hunt comme ambassadeur de France à Brazzaville, une nette détente se manifeste.

Vue de l'extérieur, l'évolution de la République populaire du Congo semble frappée du sceau de la confusion la plus totale. Beaucoup d'événements importants restent inconnus. Ceux qui parviennent à la connaissance de l'opinion sont déroutants, inattendus et contradictoires.