En septembre 1971, le chef de l'État du Malawi est également le premier président d'Afrique noire a être l'hôte des autorités d'une province portugaise d'outre-mer. En visite officielle au Mozambique, le gouverneur général le reçoit pendant trois jours.

En revanche, en juin 1972, le Malawi, qui reste pourtant membre de l'Organisation de l'unité africaine, est le seul des 40 pays appartenant à l'OUA qui ne soit pas représenté au sommet de Rabat.

Mali

5 140 000. 4. 1,9 %.
Économie. PNB (66) 83. Énerg. (*69) : 22. C.E. (66) : 4 %.
Transports. (67) : 66 M pass./km, 116 M t/km. (*69) : 4 500 + 5 700. (*69) : 44 324 000 pass./km.
Information. (68) : 3 quotidiens ; tirage global : 3 000. (69) : *60 000. (68) : 17 100 fauteuils ; fréquentation : 2,5 M. (68) : *7 800.
Santé. (68) : 85.
Éducation. (68). Prim. : 196 078. Sec. et techn. : 6 730. Sup. : 420.
Institutions. État indépendant le 22 septembre 1960. République (24 novembre 1958). Chef de l'État et de l'exécutif : lieutenant Moussa Traoré ; succède à Modibo Keita après le coup d'État du 19 novembre 1968.

Maroc

15 530 000. 35. 2,9 %.
Économie. PNB (69) 212. Production (69) : G 122 ; A *116 ; I 104. Énerg. (*69) : 195. C.E. (69) : 15 %.
Transports. (*69) : 506 M pass./km, 2 406 M t/km. (*69) : 207 000 + 79 300.  : 55 000 tjb. (*69) : 365 895 000 pass./km.
Information. (66) : 9 quotidiens ; tirage global : 197 000. (69) : 884 000. (69) : *145 000. (67) : 107 700 fauteuils ; fréquentation : 18,2 M. (69) : 165 029.
Santé. (69) : 1 144.
Éducation. (68). Prim. : 1 124 333. Sec. et techn. : 287 438. Sup. : 10 908.
Institutions. État indépendant le 2 mars 1956 (le 8 avril 1956 pour l'ex-zone nord espagnole). Monarchie constitutionnelle. Nouvelle Constitution du 1er mars 1972, approuvée par référendum. Souverain : Hassan II ; succède, le 3 mars 1961, à son père Mohamed V, décédé. Premier ministre : Karim Lamrani.

Complot

L'attentat de Skhirat éclate le 10 juillet 1971 comme un coup de tonnerre dans la vie politique marocaine. Alors que les risques de troubles paraissent minimes, le complot réussit presque à mettre fin à la dynastie alaouite et provoque de profonds bouleversements dans le pays.

À l'occasion de son 42e anniversaire, le roi Hassan II est entouré par toutes les personnalités civiles et militaires que compte le Maroc, par les représentants du corps diplomatique et par de nombreux invités de marque étrangers. Les coups de feu tirés sur les sentinelles du palais ne donnent pas l'alerte ; on pense qu'il s'agit d'une fantasia. Mais la joie doit bientôt faire place à l'horreur quand s'écroulent les premières victimes d'un carnage systématique et aveugle. Quatre ministres, deux généraux, l'ambassadeur de Belgique et celui du Ghana, le président de la Cour suprême, le président de la Chambre des représentants, trois médecins français (dont le professeur Himbert, cardiologue de réputation mondiale) sont tués. Certains agonisent plusieurs heures sans secours.

Parmi les premières victimes : le général Medbouh, directeur de la maison militaire du roi. Or, c'est lui qui est à l'origine du complot. C'est lui qui a permis aux 1 400 élèves sous-officiers de l'École d'Hamermoumou de manœuvrer sans éveiller les soupçons pour se rendre à Skhirat. Ayant perdu son chef, la conjuration marque la plus extrême confusion : les cadets (auxquels on avait laissé croire qu'ils allaient sauver le roi d'un complot !) agissent sans rien comprendre au déroulement des événements. Certains, visiblement drogués, donnent libre cours à leur xénophobie et à une fureur sanguinaire.

Tandis que plusieurs officiers généraux ou supérieurs sont pris comme otages, que des centaines d'invités sont obligés de se coucher à terre sans pouvoir bouger sous peine d'être froidement exécutés, le roi Hassan II se réfugie dans les toilettes du palais en compagnie du général Oufkir. L'attitude ferme et digne du souverain va, en un instant, rétablir une situation qui paraissait sans issue. À un officier qui l'entraîne à l'écart pour l'abattre, pense-t-il, le roi reproche sa conduite. Reconnaissant avoir été trompé, l'officier fait acte d'allégeance à l'iman des croyants et au descendant du Prophète. C'est l'échec de ce complot d'un autre âge qui a provoqué la mort d'une cinquantaine d'invités et de 158 insurgés.