Journal de l'année Édition 1991 1991Éd. 1991

Super G : Zurbriggen (CH)

Slalom géant : Furuseth (N)

Slalom spécial : Bittner (RFA)

Dames

Classement général individuel
1. Kronberger (Aut.)
2. Wachter (Aut.)
3. Gerg (RFA)
5. Merle (F)

Classement général par nations
1. Autriche
2. Suisse
3. RFA
4. France

Descente : Gutensohn-Knopf (RFA)

Super G : Merle (F)

Slalom géant : Wachter (Aut.)

Slalom spécial : Schneider (CH)

Ski nautique

Un grand Benet

Avec 9 médailles qui lui ont permis de gagner le titre du combiné par équipes, la France a largement dominé les championnats d'Europe qui se sont disputés à Toulouse. Au cours de l'épreuve des figures, on a même eu droit à deux sauts périlleux arrière puis avant exécutés par Aymerie Benet, vainqueur d'un Patrice Martin encore mal remis d'une récente blessure. Médaille d'argent au combiné, Frédérique Savin et Pierre Carmin ont été, par ailleurs, les autres satisfactions françaises, avec Claude Perez troisième du saut, grâce à un bond de 52,50 m.

Sur sa lancée, la France remportait à Kourou la Coupe du monde devant l'Angleterre et l'Italie. À cette occasion, Patrice Martin se montrait le meilleur des Tricolores (Frédérique Savin, Aymerie Benet, Pierre Carmin) dans chacune des trois disciplines. Âgé de 20 ans et après treize saisons de compétition au plus haut niveau, « le Petit Prince » n'a rien d'un retraité. Mais, avec la menace Aymerie Benet, la guerre de succession est bien ouverte. Personne ne s'en plaindra.

Championnat d'Europe
(Toulouse, 8-9 septembre)

Messieurs

Figures : Benet (F)

Saut : Alessi (It.)

Slalom : Battleday (G-B)

Combiné : Alessi (It.)

Combiné par nations (messieurs et dames) : 1. France ; 2. Grande-Bretagne ; 3. Italie.

Dames

Figures : Amelyanchyk (URSS)

Saut : Grebe (Aust.)

Slalom : Rumiantseva (URSS)

Combiné : Roberts (G-B)

Tennis

Passage de témoins

France

Malgré sa victoire à Sydney et sa participation aux demi-finales des internationaux d'Australie, Yannick Noah n'est plus le numéro 1 français, puisque, depuis ces deux excellents résultats, il est redescendu au-delà du 100e rang mondial, n'ayant pas pu franchir plus de trois tours en compétition officielle. Il a laissé son fauteuil de leader à Guy Forget (13e), vainqueur du tournoi de Bordeaux et du Masters de double avec le Suisse Jakob Hlasek. Quart de finaliste à Roland-Garros, Henri Leconte a pour sa part conservé la deuxième place. Mais l'avenir du tennis français se trouve plutôt dans la raquette du junior Fabrice Santoro, qui a démontré ces derniers mois qu'il avait le potentiel pour figurer prochainement parmi l'élite mondiale, à condition toutefois qu'il améliore sa deuxième balle de service et sa volée, ses deux seuls points faibles.

En coupe Davis, l'équipe de France a une nouvelle fois déçu. Éliminée dès le premier tour par l'Australie, elle a sauvé sa place en première division grâce à son succès sur la Grande-Bretagne en match de barrages. Maigre consolation. Espérons qu'avec la nomination de Yannick Noah au poste de capitaine elle retrouve, en 1991, l'envie de se préparer en conséquence. On peut toujours rêver.

Au classement féminin, Nathalie Tauziat a gardé facilement la tête. Qualifiée pour les Masters, la Tropézienne a franchi cette saison un cap important, qui devrait bientôt la propulser au sommet. Elle en a les capacités, au même titre que sa dauphine Julie Halard, en progression de quatre places. Championne de France, Cathy Tanvier se retrouve classée septième. Preuve que ce championnat n'a plus aucune signification. Hélas !

Monde

La grande nouvelle de la saison a été l'ascension de Stefan Edberg à la première place du classement ATP. Après Björn Borg et Max Wilander, il est le troisième Suédois à occuper cette position. Il s'est emparé du pouvoir le 13 août à la suite de sa victoire à Cincinatti qui venait juste après celle obtenue sur le gazon londonien de Wimbledon, où il s'est racheté de son élimination prématurée aux Internationaux de France. Ce rang, Edberg n'est pas du tout sûr de le conserver très longtemps. Mais ce dont nous sommes persuadés, c'est qu'il est un numéro 1 mondial modèle. Sans cinéma, sans déclarations tapageuses, il a réussi à s'imposer grâce à son magnifique jeu d'attaque, à son sérieux. Et il sait qu'il a encore du chemin à parcourir s'il veut devenir un jour l'égal des Lendl, Connors, McEnroe ou Borg, qui ont tous les quatre régné sur le classement ATP pendant plus de cent semaines chacun. De chasseur, il est maintenant devenu gibier, et nombreux sont ceux qui l'ont dans leur ligne de mire. À commencer par la nouvelle vague américaine incarnée par André Agassi enfin assagi et par l'artilleur de charme Pete Sampras dont le nom finit en « as ». Sans oublier Ivan Lendl, à la recherche d'un dernier triomphe au British Open, le seul titre qui lui manque, et Boris Becker, à l'esprit revanchard après une saison moins brillante que la précédente. En tout cas, il va être passionnant d'observer l'évolution des relations du « petit dernier » avec cette exigeante place de numéro 1 mondial.