Journal de l'année Édition 1991 1991Éd. 1991

Successeur du « petit caporal » au poste d'entraîneur, Daniel Dubroca et son adjoint pour les lignes arrière Jean Trillo ont là une tâche bien exaltante à remplir. Un défi passionnant et difficile à gagner. La Coupe du monde semble pourtant bien compromise, car ce n'est pas en neuf mois que l'on peut rattraper le retard accumulé. Et, pendant ce temps-là, le responsable de toute cette gabegie, Jacques Fouroux, tente de renverser le président Ferrasse, dont il est le fils spirituel ainsi que l'ancien complice. Non content d'avoir assassiné le rugby français, c'est aujourd'hui son père qu'il veut tuer.

Matches internationaux

Auch (24 mai) : Roumanie b. France, 12-6.

Sydney (9 juin) : Australie b. France, 21-9.

Brisbane (24 juin) : Australie b. France, 48-31.

Sydney (30 juin) : France b. Australie, 28-19.

Nantes (3 novembre) : All Blacks b. France, 24-3.

Parc des Princes (10 novembre) : All Blacks b. France, 30-12.

Rugby à XIII

Le bout du tunnel ?

Depuis 23 ans, le XIII français n'avait plus gagné en Angleterre. À Leeds, il est sorti d'un long sommeil en s'adjugeant la plus méritée des victoires, notamment grâce à la vaillance de son paquet d'avants. Au cours de cette rencontre, il sut non seulement améliorer son dispositif défensif, mais aussi, à partir de ses deux demis qui adoptèrent une stratégie pragmatique, varier son jeu au maximum et le rendre plus efficace. En inscrivant la bagatelle de 25 points, les Tricolores ont démontré un talent indiscutable et de réelles possibilités, qui se sont, pourtant avérées insuffisantes lorsqu'ils durent affronter la meilleure équipe du monde, l'Australie.

En championnat, Saint-Estève a conservé son titre face à Carcassonne, le troisième de son histoire. Les Audois prirent leur revanche à l'occasion de la Coupe de France, à l'issue d'une finale disputée dans un parfait esprit.

Championnat de France

Finale (Narbonne, 20 mai) Saint-Estève b. Carcassonne, 24-23.

Coupe de France

Finale (Albi, 27 mai) Carcassonne b. Saint-Estève, 22-8.

Matches internationaux

Perpignan (18 mars) : Grande-Bretagne b. France, 8-4.

Leeds (7 avril) : France b. Grande-Bretagne, 25-18.

Parkes (27 juin) : Australie b. France, 34-2.

Avignon (2 décembre) : Australie b. France, 60-4.

Perpignan (9 décembre) : Australie b. France, 34-10.

Ski

Sur une mauvaise pente

La Coupe du monde de ski est devenue un non-événement permanent et n'intéresse pratiquement plus personne. Noyée dans un calendrier incohérent et surchargé, elle est remise en question par les treize fabricants de matériel de sports d'hiver membres de l'IRT (International Racing Team), qui lui accordent 260 millions de francs par an. Pour son président, l'Autrichien Gerhard Oberlechner, cette coupe n'a plus aucune raison d'exister, à moins que la Fédération internationale ne consente enfin à mettre en place les quelques réformes nécessaires à sa survie : la suppression des courses se disputant l'été ; le regroupement des épreuves hommes et femmes en un seul lieu et le week-end. Tout cela, dans l'espoir d'attirer les télévisions qui commencent à déserter les champs de neige devant le peu d'intérêt que présente cette compétition. C'est à ce prix seulement qu'elle sera sauvée.

Dans ce contexte peu favorable aux exploits, Franck Piccard a mis fin à vingt ans d'échecs français en triomphant dans la descente de Schladming, celle qui consacre les grands descendeurs tandis que Carole Merle terminait première de la Coupe du monde de Super G.

D'autre part, pour sa dernière année en compétition, Pirmin Zurbriggen a remporté sa quatrième Coupe du monde. À 27 ans, le champion suisse se retire couvert d'honneurs et conscient également d'avoir été le skieur de la décennie avec sa médaille d'or olympique de descente obtenue à Calgary en 1988 et ses cinq titres mondiaux (deux en 1985 et trois en 1987).

Coupe du monde de ski alpin

Messieurs

Classement général individuel
1. Zurbriggen (CH)
2. Furuseth (N)
3. Mader (Aut.)
14. Piccard (F)

Classement général par nations
1. Autriche
2. Suisse
3. Italie
7. France

Descente : Hoeflehner (Aut.)