Son successeur, Cearbhall O Dalaigh, juriste de renom international, fait, le 13 mars 1975 à Paris, la visite officielle qui avait été prévue pour le président Childers. Il est reçu comme le chef d'un État jeune et moderne.

Islande

Reykjavik. 210 000. 2. 1,3 %.
Économie. PNB (71) 2 874. Production : G (71) 141. Énerg. (*72) : 4 182. C.E. (71) : 25 %.
Transports. (*72) : 50 500 + 6 700.  : 143 000 tjb. (72) : 1 903 M pass./km.
Information. (71) : 5 quotidiens ; tirage global : 96 000. (72) : 65 000. (72) : 46 000. (66) : 11 900 fauteuils ; fréquentation : 2,3 M. (72) : 78 000.
Santé. (71) : 299. Mté inf. (72) : 11,6.
Éducation. (70). Prim. : 27 066. Sec. et techn. : *23 144. Sup. : 1 706.
Institutions. République indépendante le 27 juin 1944. Constitution de 1944. Président de la République : Kristjan Eldjarn, reconduit dans ses fonctions le 1er août 1972. Premier ministre : Geir Hallgrimsson.

Italie

Rome. 54 890 000. 182. 0,7 %.
Économie. PNB (72) 2 164. Production (72) : G 149 +A 119 + I 156. Énerg. (*72) : 2 796. C.E. (72) : 16 %.
Transports. (*72) : 35 394 M pass./km, 17 120 M t/km. (*72) : 12 484 300 + 1 443 300.  : 8 867 000 tjb. (72) : 8 384 M pass./km.
Information. (72) : 78 quotidiens ; tirage global : *7 267 000. (72) : 12 488 000. (72) : 10 951 000. (72) : fréquentation : 554,4 M. (72) : 11 345 000.
Santé. (72) : 102 490. Mté inf. (71) : 28,3.
Éducation. (70). Prim. : 4 841 279. Sec. et techn. : 3 823 556. Sup. : 687 079.
Institutions. République proclamée le 10 juin 1946. Constitution de 1947. Président de la République : Giovanni Leone, élu le 24 décembre 1971, succède à Giuseppe Saragat. Premier ministre : Aldo Moro.

Un ciel chargé de nuages

Le président de la République Giovanni Leone rompt avec la tradition en prenant un rôle actif dans le déroulement de la crise ministérielle de fin juin 1974 : devant la gravité de la situation économique et politique, il refuse la démission du gouvernement Rumor et invite celui-ci « à faire tous les efforts pour parvenir à un accord, dans l'intérêt supérieur du pays ». La parole passe aux partis politiques. Les 18 et 19 juin, se retrouvent autour d'une table les secrétaires des quatre partis de la coalition de centre gauche : A. Fanfani (DC), M. De Martino (socialiste), F. Tanassi (social démocrate) et U. La Malfa (républicain), le président du Conseil et les ministres chargés des Affaires économiques.

Le débat a un thème bien précis : il s'agit de déterminer de quelle façon seront combinés les deux moyens essentiels permettant de redresser la situation financière ; d'une part, les augmentations d'impôts et des tarifs des services publics, et d'autre part les restrictions de crédit. Un accord existe sur un ensemble de mesures fiscales qui devraient rapporter au Trésor public 3 700 milliards de lires. Il s'agit de décider comment, en fonction de l'importance de cet effort, pourront être prises des mesures susceptibles d'atténuer les effets de récession et de chômage provoqués par la restriction du crédit. Ces mesures devraient essentiellement soutenir les petites et moyennes entreprises et maintenir l'effort d'investissement dans le sud du pays.

Mais des facteurs politiques pèsent lourd dans la discussion. Au lendemain du référendum sur le divorce (Journal de l'année 1973-74), les socialistes veulent compter davantage. En même temps, ils redoutent les conséquences possibles de leur participation à une politique d'austérité, forcément impopulaire. À l'appui de leurs exigences, les socialistes font valoir les indications ressortant des élections régionales qui ont eu lieu deux jours avant en Sardaigne : la démocratie chrétienne (DC) baisse de 44,6 à 38,3 % ; les socialistes passent de 8,1 à 11,7 %, et les sociaux-démocrates de 3,9 à 5,9 %.

Impatience

L'accord réalisé est présenté au Parlement puis discuté avec les syndicats ; il se traduit par un train de décrets-lois. L'Italie a désormais l'essence la plus chère d'Europe (300 lires le litre, contre 160 un an auparavant). Les syndicats organisent le 24 juillet une journée nationale de protestation contre ces mesures ; mais il ne s'agit pas seulement de demander diverses modifications : il s'agit de mesurer un éventuel décalage entre la base et le sommet des syndicats et la crédibilité dont jouissent les leaders.