Les dirigeants du FPLO évoquent, pour la première fois, la possibilité de « la liquidation de la révolution du Dhofar » pour s'étonner de « l'étrange passivité » de la quasi-totalité des gouvernements arabes devant des opérations militaires menées en terre arabe par des soldats étrangers, britanniques et iraniens, et devant la prochaine implantation américaine dans le sultanat.

Pakistan

Islamabad. 66 750 000. 83. 2,4 %.
Économie. PNB (71) 204. Production : A (72) 147 + I (71) 160. Énerg. (*72) : 158.
Transports. (71) : 9 518 M pass./km, 7 721 M t/km. (71) : 150 500 + 64 800.  : 503 000 tjb. (72) : 837 M pass./km.
Information. (72) : 98 quotidiens. (71) : *1 630 000. (72) : 129 000. (72) : 300 000 fauteuils ; fréquentation : 194,8 M. (72) : 175 000.
Santé. (70) : 14 061.
Éducation. (69). Prim. : 3 958 732. Sec. et techn. : 2 037 422. Sup. : 270 622.
Institutions. République islamique, proclamée le 23 mars 1956. Constitution de 1973. Président de la République : Chaudhri Fazal Elahi, élu le 10 août 1973 ; succède à Ali Bhutto. Premier ministre : Ali Bhutto.

Bilan du séisme : 900 tués

Un tremblement de terre de magnitude 6,7 s'est produit dans le nord du Pakistan le 28 décembre 1974, à 12 h 11 GMT (soit 16 h 11, heure locale). L'épicentre était situé dans les contreforts de l'Himalaya (par 35,1° de latitude nord et 72,9° de longitude est), à 145 kilomètres au nord d'Islamabad. Le bilan du séisme s'élève à environ 900 morts et 2 500 blessés ; de nombreuses constructions en brigue ont été détruites ou endommagées. Le froid a encore aggravé les souffrances des populations.

Répression

La guerre civile s'installe au Baloutchistan (province du sud-ouest) et dans la province des Pathans (au nord-ouest) ; c'est une épreuve de force engagée contre la politique centralisatrice du Premier ministre Ali Bhutto. Environ 8 000 guérilleros baloutches, recrutés parmi les membres du parti d'opposition Awami, sont regroupés au sein du Front populaire pour la résistance armée. Ils réclament le retrait des troupes, la libération des prisonniers politiques, la réinstallation du gouvernement provincial (dissous en février 1973) et une large autonomie.

L'armée, appuyée par des chasseurs-bombardiers à réaction, déclenche, en septembre 1974, une grande offensive contre les insurgés. Fin octobre, Ali Bhutto promet l'amnistie aux rebelles qui déposeraient les armes avant le 15 décembre, et laisse entendre que les chefs incarcérés seront libérés.

Cette tentative reste sans effets. La situation empire même après l'assassinat, le 8 février 1975, du ministre de l'Intérieur du Nord-Ouest, Khan Sherpao. La répression s'abat lourdement : le parti national d'opposition Awami est interdit (10 février), plusieurs centaines de militants et dirigeants sont arrêtés (dont le président Wali Khan), le Parlement est suspendu, l'état d'urgence prorogé.

Les relations avec l'Inde et l'Afghanistan (accusé de soutenir les rebelles baloutches et pathans) continuent à se détériorer. À la suite d'un voyage officiel d'Ali Bhutto aux USA (du 4 au 8 février), le gouvernement américain envisage d'assouplir l'embargo sur les livraisons d'armes au Pakistan.

Philippines

Quezon City. 40 220 000. 133. 3 %.
Économie. PNB (72) 291. Production : G (70) 138 + A (72) 130 + I (72) 174. Énerg. (*72) : 311. C.E. (72) : 10 %.
Transports. (*72) : 665 M pass./km, 40 M t/km. (*72) : 294 300 + 191 200.  : 947 000 tjb. (72) : 918 M pass./km.
Information. (71) : 18 quotidiens ; tirage global : 785 000. (72) : *1 800 000. (71) : *421 000. (72) : 391 000.
Santé. (70) : 4 051. Mté inf. (71) : 62.
Éducation. (68). Prim. : 6 700 358. Sec. et techn. : 1 502 346. Sup. : 677 104.
Institutions. République indépendante le 4 juillet 1946. Constitution du 17 janvier 1973 (remplace la Constitution de 1935), approuvée par référendum le 28 juillet 1973 ; la nouvelle Constitution autorise le chef de l'État è rester « indéfiniment » en fonctions. Président et chef de l'exécutif : Ferdinand Marcos, réélu le 11 novembre 1969 ; succède à Diosdado Macapagal.

Rébellion

La tension persiste et s'alourdit entre le gouvernement et les organisations sécessionnistes musulmanes des provinces méridionales. Le président Marcos déclare, le 4 septembre 1974, qu'il est prêt à négocier avec les leaders de la rébellion, mais que son « plan de réconciliation » exclut la sécession de l'île de Mindanao. Les combats se poursuivent. Les rebelles investissent Balabagan (fin août), Carmen (le 15 novembre) et bombardent au mortier la ville de Cotabato (les 16 et 31 janvier 1975). Fin janvier, l'aviation gouvernementale bombarde au napalm des bases rebelles dans le centre de Mindanao. Des pourparlers de paix s'engagent néanmoins en janvier, en Arabie Saoudite, sous la présidence de Mohammed Al Tohamy, secrétaire général de la conférence islamique, et se poursuivent le 17 avril à Zamboanga. Aucun accord ne peut intervenir.