Un autre mouvement de contestation s'élève parmi les religieux, qui demandent à plusieurs reprises la levée de la loi martiale instaurée en 1972 et renouvelée par référendum le 27 février 1975.

Fin mai 1975, le président Marcos se rend en visite officielle à Pékin. Les deux pays décident d'établir des relations diplomatiques.

Qatar

Duka. 90 000. 4. 4,8 %.
Information. (69) : 3 300 fauteuils ; fréquentation : 0,5 M. (72) : 15 000.
Santé. (71) : 78.
Éducation. (70). Prim. : 15 025. Sec. et techn. : 4 095.
Institutions. État indépendant le 1er septembre 1971. Constitution provisoire d'avril 1970. Chef de l'État : cheikh Khalifa ibn Hamad, qui dépose son cousin, le cheikh Ahmed ben Ali al-Thani le 22 février 1972.

Objectif

Le gouvernement de Qatar annonce, le 22 décembre 1974, sa décision de prendre le contrôle total des sociétés pétrolières opérant sur son territoire : il en détient 60 % des parts depuis le début de 1974 (Journal de l'année 1973-74). La nationalisation concerne également la nouvelle société, créée en association avec la Shell Oil Company pour l'extraction et la commercialisation du gaz naturel. Le capital, de 100 millions de dollars, a été souscrit dans une proportion de 70 % par l'État et de 30 % par la compagnie britannique.

La principauté prend une double mesure pour protéger ses finances : elle restreint au printemps sa production pétrolière pour prévenir une baisse du prix du brut et rompt les liens entre le rial, d'une part, le dollar et le sterling, de l'autre, afin de le rattacher aux Droits des tirages spéciaux (DTS). Le développement demeure le principal objectif du gouvernement, qui annonce, le 19 janvier 1975, que près de 600 millions de dollars seront consacrés pour l'exercice 1975-76 aux travaux d'infrastructure et à l'industrialisation. La somme est le double de celle qui a été investie l'année précédente.

Un important contrat avait été signé en juin 1974 avec le groupe français CDF-Chimie, filiale des Charbonnages de France, pour la construction d'un vaste complexe pétrochimique qui pourrait être ultérieurement complété d'une fabrique de matières plastiques. La mise en service du complexe est prévue pour 1978. Le capital de la société exploitante est détenu à 80 % par l'État qatari et à 20 % par des capitaux français. Le projet prévoit également la création d'une société de transport et d'une société de distribution, qui serait contrôlée à 75 % par des intérêts français.

Á l'issue d'une visite du ministre pour le Commerce extérieur, Norbert Segard, le 17 décembre 1974, le Qatar accorde à la France un prêt de 100 millions de dollars et met à sa disposition un crédit de 50 millions de dollars.

Singapour

Singapour. 2 190 000. 3 775. 2 %.
Économie. PNB (72) 1 304. Production : I (72) *154. Énerg. (*72) : 885. C.E. (72) : 78 %.
Transports. (*72) : 176 400 + 44 700.  : 2 004 000 tjb. (72) : 1 116 M pass./km.
Information. (72) : 10 quotidiens ; tirage global : 415 000. (71) : 316 000. (72) : 205 000. (72) : 62 900 fauteuils ; fréquentation : 37,4 M. (72) : 218 000.
Santé. (71) : 1 454. Mté inf. (72) : 19,2.
Éducation. (70). Prim. : 363 518. Sec. et techn. : 150 467. Sup. : 13 771.
Institutions. République indépendante le 9 août 1965. Constitution de 1957. Président de la République : Benjamin Sheares, élu le 30 décembre 1970 ; succède à Youssouf ben Ishak, décédé. Premier ministre : Lee Kwan Yew.

Sri Lanka

Colombo. 13 250 000. 202. 2,3 %.
Économie. PNB (71) 176. Production : G (71) 147 + A (72) 113 + I (66) 115. Énerg. (*72) : 146. C.E. (71) : 14 %.
Transports. (*72) : 3 101 M pass./km, 338 M t/km. (*72) : 89 000 + 47 100. (72) : 227 M pass./km.
Information. (71) : 25 quotidiens ; tirage global : 536 000. (72) : 505 000. (71) : 128 500 fauteuils ; fréquentation : 98,1 M. (72) : 65 000.
Santé. (70) : 1 932. Mté inf. (68) : 50,3.
Éducation. (69). Prim. : 2 298 200. Sec. et techn. : 355 665. Sup. : 12 170.
Institutions. État indépendant le 4 février 1948 sous le nom de Ceylan. Avec la nouvelle Constitution du 22 mai 1972, prend le nom de Sri Lanka ; la république demeure dans le Commonwealth et rompt ses liens institutionnels avec Londres. Président : William Gopallawa. Premier ministre : Mme Sirimavo Bandaranaike.

Syrie

Damas. 6 890 000. 38. 3,4 %.
Économie. PNB (72) 341. Production : G (72) 172 + A (72) 132 + I (71) 191. Énerg. (*72) : 455. C.E. (72) : 11 %.
Transports. (*72) : 107 M pass./km, 154 M t/km. (*72) : 31 800 + 19 900. (72) : 267 M pass./km.
Information. (72) : 5 quotidiens. (72) : *2 500 000. (72) : *150 000. (67) : 55 000 fauteuils. (72) : 132 000.
Santé. (71) : 1 673.
Éducation. (70). Prim. : 924 969. Sec. et techn. : 328 783. Sup. : 40 537.
Institutions. République indépendante le 1er janvier 1944. Constitution du 12 mars 1973 (remplace la Constitution provisoire de 1964). Les 25 et 26 mai 1973, une Assemblée législative est élue, pour la première fois depuis 1962. Elle remplace le Conseil du peuple. Président de la République : général Hafez Assad, élu le 12 mars 1971. Premier ministre : Mahmoud el-Ayoubi.

Entre Moscou et Washington

Le président Assad poursuit une subtile politique qui vise à concilier l'alliance avec l'URSS et sa volonté de se rapprocher des États-Unis, à libéraliser l'économie tout en conservant les bases socialisantes de la doctrine du parti Baas au pouvoir.

Relations avec les USA

Après avoir restitué, en décembre 1974, à ses propriétaires, les écoles catholiques expropriées six ans auparavant, le gouvernement de Damas décide en février de s'associer à des compagnies privées pour exploiter les ressources minières et pétrolières du pays. La découverte d'un nouveau gisement permettra d'accroître les exportations du brut de 6,1 millions de tonnes (1974) à plus de 10 millions de tonnes en 1975. Grâce au rétablissement des relations diplomatiques avec la République fédérale d'Allemagne, le 7 août, Damas obtient de Bonn, en novembre, un prêt de 180 millions de marks au taux d'intérêt de 2 % l'an. L'industrialisation se poursuit à un rythme accéléré avec l'aide de plusieurs pays arabes producteurs de pétrole et les facilités de crédit obtenues par des puissances occidentales (notamment la France) et communistes (URSS et RDA).