Si la plupart des pays frères paraissent s'aligner sur le Nord Yémen, l'Irak et l'Algérie manifestent une certaine solidarité avec le gouvernement d'Aden et soutiennent sa proposition relative à l'organisation d'un congrès des partis progressistes arabes.

Cependant, pour affronter les défis intérieurs et extérieurs, les dirigeants sud-yéménites ne trouvent des soutiens efficaces que dans le camp socialiste. L'URSS poursuit et développe son assistance militaire ; ses fonds et ses techniciens servent à construire des barrages, des canaux d'irrigation, à réaliser une étude hydrologique, à améliorer le rendement des pêcheries notamment.

Plusieurs accords de coopération sont conclus avec diverses démocraties populaires, en particulier la République démocratique allemande. Mais la République démocratique du Yémen, qui observe une stricte neutralité dans le conflit entre Moscou et Pékin, reçoit également une aide massive de la Chine, dont la valeur est presque égale à celle qui est fournie par l'Union soviétique.

Cette dernière, cependant, paraît se tailler une position privilégiée grâce à l'armement et à l'équipement qu'elle livre à un pays qui s'estime menacé militairement par ses voisins : l'Arabie Saoudite, le Yémen du Nord et Oman.