– Deux ont collaboré avec les Japonais ou le Kouo-min-tang : Chen Kung-po, qui rejoint le Kouo-min-tang puis devient le chef du gouvernement projaponais de Nankin en 1944. Il est fusillé en 1946 par le Kouo-min-tang ; Chou Fo-hai, qui collabore avec les Japonais et meurt en prison en 1948.

En février 1921, quelques mois avant la fondation du PCC, était créé, en France, un groupe de Jeunesses socialistes par des étudiants-ouvriers. Il comprenait entre autres : Chou En-lai, Chen Yi (décédé en 1971) et Teng Hsiao-ping (limogé en 1967).

Le parti et le pouvoir

Dans le même temps, à chaque occasion, tout au long de l'année, les éditoriaux rappellent la pensée de Mao : « le Parti ne doit pas obéir aux fusils », insistent sur la fidélité à la ligne maoïste, lancent des campagnes pour l'unité, dénoncent le sectarisme à tous les niveaux, les tentatives de scissions, les complots criminels de petites cliques qui rêvent d'usurper le pouvoir politique. À quoi s'ajoute l'aveu d'un dirigeant à un visiteur français : « Lin Piao a été éliminé. »

Ainsi la vérité se fait jour : après avoir permis à Mao de reprendre le pouvoir par la Révolution culturelle, après avoir rétabli et maintenu l'ordre, après s'être infiltrée partout aux nouveaux postes de commande, l'armée se croyait maîtresse de la Chine. L'ouverture vers l'Amérique capitaliste, qu'elle désapprouvait, lui avait paru le bon prétexte à saisir pour le faire sentir. Elle a joué et perdu.

Habilement, Chou En-lai pousse en avant Chiang Ching (Mme Mao Tsé-toung) et fait nommer président de la République par intérim le vice-président Tung Pi-wu, mais lui-même est devenu le no 2 après Mao dont il invoque toujours l'autorité pour cautionner ses initiatives.

Il saisit chaque occasion de placer des fidèles aux postes de commande (ainsi Tchi Peng-fei, nommé ministre des Affaires étrangères à part entière après le décès du maréchal Chen Yi) ou de rallier les compétents (ainsi Pai Hsiang-kuo, ex-poulain de Lin Piao et ministre du Commerce extérieur, désigné pour présider la délégation envoyée en France). Plus délicate est la tâche que Chou En-lai ne peut esquiver maintenant : faire modifier les statuts du Parti qui, depuis le 9e Congrès de 1969, présentent le maréchal Lin Piao, vice-président et ministre de la Défense, comme « le plus proche compagnon d'armes et le successeur désigné » du président Mao.

Chypre

630 000. 68. 1,1 %.
Économie. PNB (68) 704. Production (69) : G 154 ; A *177 ; I (68) 133. Énerg. (*69) : 1 252. C.E. (68) : 20 %.
Transports. (*69) : 49 000 + 13 900.  : 1 138 000 tjb. (*69) : 69 881 000 pass./km.
Information. (69) : 10 quotidiens ; tirage global : 58 000. (69) : 159 000. (69) : 42 000. (69) : 80 000 fauteuils ; fréquentation : 6 M. (69) : 42 461.
Santé. (69) : 500.
Éducation. (68). Prim. : 71 745. Sec. et techn. : 37 489. Sup. : 446.
Institutions. République indépendante le 16 août 1960. Président de la République : Mgr Makarios (Grec), réélu le 25 février 1968. Vice-président : Dr Fazil Kutchuk (Turc).

Tension

Au conflit qui oppose les communautés grecque et turque de Chypre (toujours entier après neuf ans de tractations) est venue s'ajouter une sérieuse crise entre le gouvernement de Nicosie et celui d'Athènes.

Les consultations entre Mgr Makarios et les dirigeants grecs, à Athènes, le 3 septembre 1971, n'aboutissent à aucun accord sur la manière de régler le problème intercommunautaire. À son retour à Nicosie, le chef de l'État apprend que le général Grivas, alias Dighenis, ancien chef de l'EOKA (organisation des maquisards chypriotes durant la dernière phase de l'occupation britannique), s'était introduit clandestinement à Chypre fin août.

Un mois auparavant, le général Grivas avait déclaré que la paix civile ne pourrait être rétablie que si l'ethnarque quittait la scène politique. Le 2 octobre, ce dernier annonce publiquement qu'il est en possession de renseignements selon lesquels des groupes armés clandestins seraient en voie de formation dans diverses régions de l'île. Le 6 octobre, le chef de l'État chypriote apprend qu'un accord a été conclu entre Athènes et Ankara, prévoyant la participation des deux gouvernements aux négociations intercommunautaires, éventualité que l'ethnarque avait toujours rejetée, de crainte que les deux puissances alliées lui imposent une solution de leur choix.