– Zone industrielle. Actuellement, la dispersion est grande dans Paris pour les établissements industriels et les entrepôts. Cette dominante ne subsistera que dans des zones très limitées, notamment aux abords de la gare de Tolbiac et des abattoirs de la Villette.

– Espaces verts. Pour répondre à la demande d'espaces verts des citadins, il faut en créer de deux sortes ; d'une part, de vastes jardins intérieurs aux îlots comme à Montmartre et Belleville, et entre les hôtels du faubourg Saint-Germain, et d'autre part, des espaces conçus comme le cadre, largement aéré et planté, de vastes équipements urbains. Le zonage dans ce cas est moins précis. Les espaces verts seront créés ou complétés au fur et à mesure de la rénovation.

L'habitat doit rester présent dans toutes les zones de la ville et le schéma n'indique aucune zone d'habitation au sens spécifique. C'est évidemment la couronne des arrondissements extérieurs qui verra la plus grande évolution d'un tissu orienté vers l'habitat.

Un certain nombre de mesures sont cependant prévues quant aux alignements, gabarits, etc., des constructions ; elles sont fonction même des vocations des différentes zones.

L'objectif essentiel de la politique des transports est d'assurer les migrations, dans le sens Paris-banlieue et vice versa, par le développement des transports en commun, et d'améliorer le fonctionnement des moyens de transport dans Paris même.

Express régional

Pour assurer les migrations dans Paris, il faut à la fois accorder la priorité aux transports de masse, et tenir compte des impératifs de toute la Région parisienne.

L'examen des projets régionaux et de leur insertion dans le tissu parisien a conduit à prévoir les extensions suivantes :
– outre les lignes SNCF actuelles, maintenues ou modifiées par des raccordements entre gares, de nouvelles antennes à grand gabarit desservant les pôles sont prévues : la ligne régionale express est-ouest, qui est déjà entreprise ; deux lignes régionales express, sur l'axe nord-sud ;
– extension des lignes de métro existantes, si les études en cours corroborent les premières orientations.

Voies rapides : priorité

Le réseau routier de Paris doit, à la fin du siècle, avoir une capacité, pour les voies pénétrant dans Paris, de 110 000 véhicules à l'heure, soit un supplément de 30 000 véhicules par rapport à la situation présente.

Dans cette perspective, la diffusion de ces véhicules dans Paris sera facilitée par des liaisons urbaines rapides, complétant le réseau des radiales, tandis que la voirie de desserte et de distribution reprendrait ses fonctions originelles en faveur des habitants.

Les voies rapides sont les suivantes : boulevard périphérique (en grande partie réalisé), qui reliera les principales voies et assurera l'écoulement du trafic de transit ; voie express rive droite (réalisée) ; axe nord-sud, de la porte d'Aubervilliers à la porte d'Italie ; radiale Bercy-Rapée ; radiale Vercingétorix ; voie express rive gauche.

Il reste à s'interroger sur le financement de ces opérations. Des principes, et seulement des principes, ont été formulés. Il est probable qu'il faudra recourir à des mesures de financement spécifiques.

Nouveau découpage

L'année a été également marquée, dans la Région parisienne, par un certain nombre d'événements ; le principal est la mise en place des nouveaux départements de la Région parisienne, qui sont officiellement entrés en vigueur le 1er janvier 1968.

Les services administratifs s'installent maintenant dans les différents chefs-lieux, tandis que les travaux concernant les nouvelles villes d'Evry, de Trappes et de Pontoise se poursuivent.

Centre

Peu peuplée, avec une activité agricole dominante, la région du Centre est constituée par six départements, dont quatre sont situés au nord ou à cheval sur la Loire. Son développement économique est différencié, la Loire paraissant encore difficile à franchir pour l'implantation ou la décentralisation industrielle.

Les autoroutes en cours de construction devraient changer cet état de choses. Les deux grandes villes de la région, Orléans et Tours, sont en pleine croissance, et les craintes que l'on pouvait avoir pour l'emploi à Châteauroux, après le départ des bases américaines, n'ont heureusement pas été confirmées.