Famille de marchands et de banquiers florentins ayant joué un rôle actif dans la Renaissance artistique du xv^e siècle.

À la fin du xiv^e siècle, deux membres de la famille Médicis mirent sur pied à Florence une compagnie bancaire possédant des filiales à Rome, à Venise, à Bruges...

Puis Cosme l'Ancien (1389-1464), héritant de la maison en 1429, développa la fabrication de draps fins, la vente de tissus, de soieries, d'orfèvreries..., parallèlement à des activités bancaires lucratives (virements de fonds au service du Saint-Siège, des rois de France et d'Angleterre...). Il embellit Florence et fonda l'Académie platonicienne, réunissant les premiers philosophes humanistes.

Pierre le Goutteux (1416-1469) obtint du pape en 1466 le monopole de l'exploitation des mines d'alun du Latium et ouvrit de nouvelles antennes commerciales (à Lyon, à Naples, à Pise...). Mais son successeur, Laurent le Magnifique (1469-1492), délaissa le commerce et la banque au profit du seul mécénat artistique, et mena grande vie. Le déclin de la maison s'amorça alors. En 1494, les Médicis furent chassés de Florence et ne devaient plus jamais retrouver leur prospérité passée.

P. B.

➙ Italie

Personne seule ou ensemble de personnes partageant un même logement (foyer) et mettant en commun tout ou partie de leurs revenus.

La notion de ménage est très utilisée pour l'établissement des statistiques économiques et fiscales. De 1962 à 1998, le nombre des ménages en France est passé de 14,6 millions à 24 millions. On note l'augmentation des familles monoparentales, des célibataires et des couples sans enfant. En 1995, la proportion des ménages d'une seule personne était de 29,2 % de l'ensemble, contre 34,4 % en Allemagne et 12,7 % en Espagne.

P. B.

➙ Comptabilité nationale

Économiste autrichien (1840-1921), professeur d'économie à la faculté de droit de Vienne, il fut l'un des fondateurs du marginalisme.

Il tarda à être reconnu en raison de la domination d'autres courants économiques à cette époque en Allemagne et en Autriche, puis il fonda une véritable école comprenant plusieurs générations de disciples jusqu'à l'entre-deux-guerres.

L'utilité marginale de la dernière unité possédée expliquait la valeur de chaque bien de consommation, les valeurs des autres biens se déduisaient par imputation, selon leur contribution à la production de ces biens de consommation.

Menger refusa d'utiliser la méthode mathématique, tout en développant les méthodes d'analyse dites marginalistes. Celles-ci analysaient chaque comportement de production, d'achat ou de vente, en considérant qu'on obtiendrait une situation moins bonne si on augmentait très légèrement la production ou les achats, etc. L'ouvrage dans lequel il expose sa méthode fut publié en 1871 sous le titre les Fondements de l'économie politique.

F. E.

➙ Marginalisme, utilité, (L.) Walras

Doctrine économique visant à enrichir une nation par le commerce extérieur.

Le mercantilisme ne constitue pas une théorie économique à proprement parler, mais un ensemble de réflexions et de pratiques qui s'affirmèrent en Europe aux xvi^e et xvii^e siècles. Les mercantilistes assimilaient richesse réelle et richesse monétaire, et cherchaient à attirer et à conserver l'or et l'argent afin de stimuler l'activité et de donner au souverain les moyens de sa puissance. Cela s'explique par le contexte de cette période : au xvi^e siècle, des quantités importantes de métal précieux furent pillées en Amérique par les Espagnols. Celles-ci se répandirent dans toute l'Europe, en contrepartie des importations espagnoles et par l'intermédiaire des dépenses militaires : les guerres étaient cause et conséquence du besoin d'argent.

Le mercantilisme fut différent selon les pays. Les Espagnols tentèrent (vainement) d'empêcher les sorties de monnaie qui alimentaient la richesse de leurs rivaux. On qualifia ce mercantilisme de « bullioniste » (de l'anglais bullion, « lingot »). En France, le mercantilisme fut « industrialiste » : à l'époque de Sully, de Richelieu, et surtout du colbertisme, les souverains menèrent une politique industrielle active destinée à promouvoir les exportations et à faire entrer le métal dans le royaume. En Angleterre, les autorités pratiquèrent un mercantilisme commercial : l'Acte de navigation de 1651 réserva le commerce extérieur aux navires anglais. Les exportations de marchandises furent aidées et les importations (de céréales en particulier) furent taxées plus lourdement (Corn Laws) ; le pacte colonial fut imposé aux colonies anglaises, qui ne pouvaient commercer qu'avec la métropole, et dans les conditions fixées par elle.

P. B.

➙ France, Grande-Bretagne, (A. de) Montchrestien

Marché commun regroupant depuis 1995 l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Urugay (soit 230 millions d'habitants). Le Chili et la Bolivie sont membres associés.

L'Amérique latine a tissé depuis longtemps des liens étroits avec les États-Unis, mais le Mercosur (Mercado común del Sur) lui donne l'occasion de redéployer ses échanges régionaux et de s'ouvrir à d'autres régions du monde.

En juin 1999 s'est tenue à Rio de Janeiro la première rencontre entre responsables de l'UE et du Mercosur. L'Espagne et le Portugal souhaiteraient augmenter les liens commerciaux avec l'Amérique latine. Mais d'au- tres pays sont hésitants, telle la France, qui, malgré ses déclarations de bonne volonté, veut avant tout protéger ses propres agriculteurs. Le Mercosur (surtout le Brésil) voudrait limiter sa dépendance vis-à-vis des États-Unis. Il souffre aussi de son manque d'unanimité. Les régimes des changes sont différents (fixes en Argentine, flottants au Brésil), il n'existe pas d'instance de règlement des conflits entre membres..

F. L.

➙ Amérique latine