Incapable de trouver un compromis sur les mesures de lutte contre la récession, le gouvernement de coalition de Martti Miettunen (partis du centre, social-démocrate et communiste) donne sa démission le 17 septembre, après 293 jours au pouvoir. Le 29, Miettunen forme un nouveau gouvernement minoritaire avec les trois partis centristes : centre, parti national libéral et parti national finlandais. Il ne totalise que 58 sièges sur les 200 du Parlement.

Mais la crise économique provoque de nouveaux remous au sein de la coalition gouvernementale, et, le 11 mai 1977. Miettunen présente la démission de son cabinet. Le président Kekkonen charge Kalevi Sorsa, le leader social-démocrate passé à l'opposition depuis septembre 1976, de former le nouveau gouvernement. À la surprise générale, les communistes acceptent de faire partie de la nouvelle combinaison. La gauche détient, avec sept ministres sur quinze (dont deux communistes), les postes économiques et techniques.

Les élections municipales du mois d'octobre confirment le glissement à droite ; les conservateurs en sont les grands vainqueurs, avec 20,8 % des suffrages. Ils talonnent les sociaux-démocrates, qui perdent 2,2 % de leurs suffrages de 1972.

Suivant l'exemple des frères nordiques, Helsinki expulse à son tour, le 21 octobre, les diplomates nord-coréens soupçonnés de trafic de drogue.

À côté de la crise économique, la politique étrangère ne joue cependant qu'un rôle secondaire. L'inauguration, le 23 mars, de la première centrale nucléaire finlandaise précède la visite solennelle d'Alexeï Kossyguine, le chef du gouvernement de l'Union soviétique. La centrale est de type soviétique, mais son système est américain. Fin mars, le Conseil nordique célèbre son vingt-cinquième anniversaire. Les festivités sont troublées par une vive polémique entre les Finlandais et les Norvégiens à propos de la participation de troupes d'Allemagne fédérale aux manœuvres de l'OTAN en Norvège. Le mark finlandais est dévalué (6 %), le 1er avril 1977, comme les autres monnaies nordiques.

France

Paris. 52 910 000. 97. 0,5 %.
Économie. PIB (74) : 5 067. Production (74) : G 122 + A 130 + I 123. Énerg. (*74) : 4 330. C.E. (74) : 17 %.
Transports. (*74) : 46 880 M pass./km, 77 002 M t/km. (*74) : 15 000 000 + 3 565 000.  : 10 746 000 tjb. (74) : 16 457 M pass./km.
Information. (72) : 100 quotidiens ; tirage global : 11 969 000. (72) : 17 034 000. (73) : 12 332 000. (72) : 1 936 900 fauteuils ; fréquentation : 184,7 M. (74) : 12 405 000.
Santé. (72) : 74 600. Mté inf. (74) : 12,1.
Éducation. (73). Prim. : 4 724 128. Sec. et techn. : 5 029 242. Sup. : 737 079.
Institutions. République. Constitution du 4 octobre 1958, révisée le 6 novembre 1962 (art. 6, élection du président au suffrage universel), le 21 octobre 1974 (saisine, art. 61) et le 14 juin 1976 (art. 7, décès d'un candidat lors d'une élection présidentielle). Président de la République : Valéry Giscard d'Estaing, élu le 19 mai 1974 ; succède à Georges Pompidou décédé. Premier ministre : Raymond Barre.

Grande-Bretagne

Londres. 55 960 000. 229. 0,1 %.
Économie. La situation ne s'améliore pas ; la majeure partie des productions stagne (électricité) ou régresse (acier, construction automobile), l'inflation s'est encore accélérée et le déficit de la balance commerciale s'est aggravé. La production d'hydrocarbures (importante richesse promise) n'a cependant pas encore enrayé l'enlisement de la Grande-Bretagne.
PIB (74) : 3 375. Production : G (73) 110 + A(74) 130 + I(74) 106. Énerg. (*74) : 5 464 C.E. (74) : 19 %.
Population active (76) 24 416 000, dont A : 2,7 % ; I : 40,2 % ; D : 57,1 %. PNB par secteur (73) A : 3 % ; I : 42,4 % ; D : 54,6 %. Prix à la consommation (évolution 76) + 15,1 %. Balance commerciale (75) exp. : 43,8 MM $ ; imp. : 53,3 MM $. Balance des paiements (75) : déficit de 3,4 MM $. Productions (75) : houille 129 Mt, gaz (76) 37,6 Gm3, pétrole produit (76) 13,7 Mt, pétrole importé 89 Mt, électricité 272 TWh, acier 20 Mt, automobiles 1,6 M d'unités.
Transports. (*74) : 36 130 M. pass./km, 24 168 M t/km. (*74) : 14 127 400 + 1 904 500.  : 33 157 000 tjb. (74) : 25 229 M pass./km.
Information. (73) : 109 quotidiens ; tirage global : *24 500 000. (73) : *39 000 000. (73) : 17 294 000. (73) : 1 097 200 fauteuils ; fréquentation : 134,2 M. (74) : 20 536 000.
Santé. (71) : *73 000. Mté inf. (74) : *12.
Éducation. (72). Prim. : 6 306 180. Sec. et techn. : 4 364 347. Sup. : 626 634.
Institutions. Royaume-Uni de Grande-Bretagne, monarchie constitutionnelle. Constitution : charte de 1215, complétée par plusieurs lois fondamentales. Souverain : Elisabeth II ; succède à son père George VI, décédé. Premier ministre : James Callaghan.

Malgré le bonus pétrolier le présent reste sombre

Juin 1977 : le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, 36 pays du Commonwealth, 22 États associés ou territoires de la Couronne célèbrent les 25 années de règne d'Elisabeth II, « reine par la grâce de Dieu, chef du Commonwealth et défenseur de la foi ».