Chômage : 1 700 000 Italiens sont à la recherche d'un emploi. 76 % d'entre eux ont moins de 30 ans ; 40 % ont un diplôme de fin d'études secondaires ou supérieures.

Voilà les deux principaux handicaps de l'économie sans parler d'un déficit de la balance commerciale qui s'aggrave, la facture du pétrole étant de plus en plus lourde. Pour les deux premiers mois de 1980, ce déficit atteint déjà la moitié du déficit total de 1979.

Dans le même temps, quelques motifs de satisfaction : la lire, au sein du système monétaire européen, résiste mieux que prévu. La production industrielle est en augmentation constante.

En général, les petites entreprises réussissent mieux que les géants, comme Fiat, qui, en 1979, a perdu 9 millions d'heures de travail en raison des grèves.

Le coup d'arrêt ?

La police française arrête, le 18 août 1979, dans un café parisien, Francesco Piperno, qui fait l'objet d'un mandat d'amener international délivré par le parquet de Rome.

Piperno, 37 ans, professeur de physique, est considéré par la justice italienne comme l'un des plus importants responsables. Il est soupçonne d'avoir participé à l'enlèvement et à l'assassinat d'Aido Moro. Piperno et Lanfranco Pace, militant d'extrême gauche, sont extradés vers l'Italie en novembre.

Beaucoup d'autres arrestations vont suivre, et, le 1er mai 1980, le ministre de l'Intérieur annonce que les prisons de la péninsule comptent 680 terroristes d'extrême gauche, dont 314 membres présumés des Brigades rouges.

Initiative

Pour la première fois depuis longtemps, le privilège de l'initiative semble donc revenir à la police, qui multiplie les coups de filet sous l'impulsion du général des carabiniers Délia Chiesa, tout spécialement chargé de cette mission. L'action se développe surtout après une série d'assassinats qui frappe la magistrature. Le 12 février, à l'intérieur de l'université de Rome, le professeur Vittorio Bachelet, vice-président du conseil de la magistrature, est abattu. La réplique vient quelques semaines plus tard. Le 28 mars, à Gênes, au cours d'une vaste opération menée dans tout le nord de l'Italie, 4 terroristes trouvent la mort, 12 autres sont arrêtés et 5 repaires des Brigades rouges découverts. Parmi les documents saisis, 8 volumes contenant les noms de 5 000 Italiens et, pour certains d'entre eux, de véritables fiches techniques sur leurs habitudes quotidiennes.

Dans un communiqué, les Brigades rouges confirment que deux des terroristes abattus faisaient partie de la direction stratégique de l'organisation.

Le lendemain, de l'autre côté de la frontière, dans une villa du Var, la police française arrête 3 des terroristes qui figurent parmi les 23 inculpés de l'affaire Moro, Franco Pinna, Enrico Biancho et Oriana Marchioni

Si la police peut ainsi riposter, c'est en partie grâce aux révélations de terroristes repentis comme Patrizio Peci. Des déclarations aux conséquences multiples : le fils d'un des leaders de la démocratie chrétienne est mis en cause par l'un de ces témoignages. Son père, Carlo Donat Cattin, se voit obligé de démissionner le 30 mai.

L'extrême droite semble alors vouloir occuper le terrain devenu libre : le 21 juin, le substitut Mario Amato, qui enquêtait sur les groupes néofascistes, est assassiné à Rome. Aussitôt, et pour la première fois, les magistrats romains déclenchent une grève illimitée pour protester contre l'absence de protection. Mario Amato est le 11e juge tué en Italie depuis 1976.

Football : le scandale

Coup dur pour le sport favori des Italiens : le calcio connaît des heures tragiques avec l'affaire des paris clandestins. Un restaurateur romain et son complice, un commerçant en fruits et légumes, sont à l'origine des révélations. Ce sont eux qui maniaient les millions du totonero, version clandestine du très officiel toto calcio. Pour obtenir les résultats escomptés, ils ont corrompu plusieurs dizaines de joueurs, demandant, par exemple, à plusieurs gardiens d'encaisser volontairement des buts. Mais les contrats ainsi passés furent rarement respectés, et les deux escrocs, furieux, décident d'aller tout raconter à la police, à laquelle ils fournissent une liste de 27 noms. Le 18 mai, un tribunal sportif formé par la Fédération italienne de football rend son verdict : 3 joueurs sont radiés à vie, dont Albertosi, gardien de but de l'équipe nationale ; Paolo Rossi, vedette des vedettes, surnommé également « Monsieur 5 milliards de lires », est interdit de stade pendant trois ans. Tous les inculpés proclament leur innocence, mais sans réussir à convaincre les tifosi. Le scandale devient drame national : chaque dimanche, 12 millions d'Italiens laissant dans les caisses du toto calcio jusqu'à 6 milliards de lires d'enjeu.

L'Etna : 9 morts, 22 blessés

Une violente explosion de la Bocca Nuova, un des deux cratères principaux de l'Etna, a tué neuf personnes et en a blessé vingt-deux. Plus de cent touristes ou guides se trouvaient alors près du cratère. L'éruption avait commencé le 3 août 1979 par une phase explosive. À partir du 10 août, le volcan est resté calme pendant trois semaines. Le 2 septembre, un effondrement très important se produisait dans la Bocca Nuova. Et dix jours plus tard, le 12, c'est l'accident tragique.

Rome : un nouveau maire

C'est officiellement pour raison d'âge et de santé que Giulio Carlo Argan (Journal de l'année 1976-77), 70 ans, quitte, le 27 septembre 1979, la mairie de Rome. Il laisse la responsabilité du Capitole à Luigi Petroselli, membre de la direction du parti communiste. Celui-ci, militant communiste dès 1950, gravit tous les échelons du parti et devient secrétaire de la fédération régionale. Dans l'union municipale qui dirige Rome, le parti communiste renforce ses positions. Les dossiers à régler sont toujours nombreux : crise du logement, sécurité publique, déficit du budget, protection du centre historique. Un seul dossier paraît classé : les relations avec l'autre Rome, le Vatican, qui se sont nettement améliorées depuis l'élection du Polonais Jean-Paul II (Journal de l'année 1978-79).

Liechtenstein

Vaduz. 25 000. 156. *0,8 %.
Information. (74) : 1 quotidien ; tirage global : 6 100. (76) : 8 000. (71) : 900 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (76) : 16 000.
Santé. Mté inf. (77) : 6,5.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1921. Souverain : François Joseph II ; succède à son grand-oncle en 1938. Chef du gouvernement : Hans Brunhart.

Luxembourg

Luxembourg. 360 000. 139. nul.
Économie. PIB (77) : 7 717. Productions (75) : A 3 + I 48 + S 49. Énerg. (76) : 15 788.
Transports. (*77) : 298 M pass./km, 567 Mt/km. (*77) : 141 400 + 10 800. (77) : 175 M pass./km.
Information. (75) : 7 quotidiens ; tirage global : *161 000. (76) : *205 000. (76) : *105 000. (72) : 13 700 fauteuils ; fréquentation : 1,1 M. (77) : 186 000.
Santé. (77) : 408. Mté inf. (77) : 10,6.
Éducation. (76). Prim. : 34 411. Sec. et techn. (75) : 19 012. Sup. : 446.
Armée.  : 660
Institutions. Grand-Duché indépendant. Constitution de 1868, révisée à plusieurs reprises. Souverain : grand-duc Jean ; succède à sa mère, la grande-duchesse Charlotte, après son abdication en 1964. Président du gouvernement : Pierre Werner.

Malte

La Valette. 340 000. 1 075. 0,8 %.
Économie. PIB (76) : 1 453. Productions (77) : A 5 + I 38 + S 57. Énerg. (76) : 1 070. CE (76) : 48 %.
Transports. (*77) : 60 700 + 12 500. (77) : 386 M pass./km
Information. (75) : 6 quotidiens. (76) : 63 000. (76) : 63 000. (75) : 29 100 fauteuils ; fréquentation : 3,1 M. (77) : 67 000.
Santé. (75) : 382. Mté inf. (77) : 13,5.
Éducation. (76). Prim. : 30 863. Sec. et techn. : 30 285. Sup. (75) : 1 425.
Armée.  : 1 000.
Institutions. État indépendant le 21 septembre 1964. Devient république par amendements à la Constitution de 1964, approuvés le 13 décembre 1974. Chef de l'État : Anton Buttigieg, élu le 27 décembre 1976 ; succède à Anthony Joseph Mamo. Premier ministre : Dom Mintoff.

Monaco

Monaco. 25 000. *1 400. *– 0,4 %.
Information. (76) : *7 500. (76) : *16 000. (75) : 1 400 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (77) : 27 000.
Santé. (76) : 58. Mté inf. (70) : 9,3.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1962. Souverain : Rainier III ; succède en 1949 à son grand-père Louis II, décédé. Ministre d'État : André Saint-Mleux, nommé le 24 mai 1972.

Norvège

Oslo. 4 060 000. 13. 0,3 %.
Économie. PIB (77) : 8 809. Productions (77) : A 6 + I 35 + S 59. Énerg. (76) : 5 263. CE (77) : 25 %.
Transports. (*77) : 2 004 M pass./km, 2 567 Mt/km. (*77) : 1 106 600 + 161 900. 26 128 000 tjb. (77) : 2 217 M pass./km.
Information. (75) : 80 quotidiens ; tirage global : 1 657 000. (76) : 1 288 000. (76) : 1 087 000. (75) : 143 300 fauteuils ; fréquentation : 18,5 M. (77) : 1 563 000.
Santé. (76) : 7 126. Mté inf. (76) : 10,5.
Éducation. (76). Prim. : 396 194. Sec. et techn. : 329 817. Sup (75) : 66 628.
Armée.  : 39 000.
Institutions. État indépendant le 7 juin 1905. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814. Souverain : Olaf V ; succède à son père Haakon VII. Premier ministre : Odvar Nordli.

L'austérité a permis de se protéger contre l'inflation

Les élections municipales et départementales des 16 et 17 septembre 1979 confirment la poussée du parti conservateur qui, avec 29,9 % des suffrages, obtient son meilleur résultat depuis la guerre. Les travaillistes sont les principales victimes de la consultation : ils ne recueillent que 36,1 % des voix et ce recul les inquiète sérieusement à deux ans des législatives.

Remaniement

C'est probablement la raison pour laquelle le Premier ministre, Oddvar Nordli, remanie son gouvernement minoritaire trois semaines plus tard. Huit personnalités changent de portefeuilles ou entrent au gouvernement. L'un des piliers du parti, le ministre des Finances, Per Kleppe, est remplacé à son poste par un syndicaliste, Ulf Sand. L'opération vise à améliorer les relations entre la centrale ouvrière et le parti, dont le président, Reiulf Steen devient ministre du Commerce et des Transports maritimes.