C'est ainsi qu'au cours de six conférences internationales au moins la question de la coopération avec le régime de Kinshasa a été abordée sans donner lieu à des décisions à la fois importantes et définitives : lors du sommet de l'OTAN, à Washington, en mai ; lors de la conférence sur l'Afrique qui réunit quelques jours plus tard à Paris de hauts fonctionnaires américains, allemands, belges, britanniques et français ; à l'occasion de deux conférences tenues à Bruxelles par les représentants de 11 États (Belgique, Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Iran, Italie, Japon, Pays-Bas et Zaïre), la première les 13 et 14 juin, la seconde les 9 et 10 novembre 1978 ; au sommet de l'OUA à Khartoum, du 18 au 22 juillet ; à la rencontre de Bangui qui, le 22 août, réunit V. Giscard d'Estaing, l'empereur Bokassa Ier, les présidents Malloum du Tchad et Mobutu ainsi que le Premier ministre gabonais Mebiane.

Nouveau partenaire de choix pour le Zaïre, la Chine accorde au régime de Kinshasa une aide à la fois financière et militaire. En juin 1978, Huang Ha, ministre des Affaires étrangères, en janvier 1979, Li Xiannian, vice-Premier ministre, puis en mai, Liching Chao, autre vice-Premier ministre, effectuent une visite officielle dans la capitale zaïroise.

Belgique

En revanche, en dépit des efforts personnels de médiation du roi Hassan II, les relations belgo-zaïroises passent par des phases successives de tension. Aussi, malgré une éphémère réconciliation, qui s'est déroulée, il est vrai, sans enthousiasme, de nouveaux différends éclatent en mars entre Bruxelles et Kinshasa. Le général Mobutu reproche aux Belges de prêter une oreille trop complaisante aux accusations que lancent contre lui les opposants zaïrois réfugiés en Europe, et notamment en Belgique.

Pour sa part, le chef de l'État multiplie les gestes d'apaisement en direction de ceux qui le contestent. Le 24 juin 1978, il offre une amnistie générale à l'ensemble des exilés politiques. Le 14 juillet, il remet en liberté l'ancien commissaire d'État aux Affaires étrangères et à la Coopération Ngunza Karl I Bond, le laisse aller en novembre aux Pays-Bas où il suit un traitement médical, puis le rétablit dans ses fonctions le 6 mars 1979 à la place de Umba di Lutete. Le 17 octobre 1978, date de l'anniversaire du décès de la présidente, Mama Mobutu, il accorde une grâce collective à un certain nombre de condamnés politiques. La plupart des opposants se rallient au régime. Même la hiérarchie catholique, longtemps en révolte, a décidé de faire taire ses rancœurs, bien qu'en février 1979 Mgr Joseph Mulula, archevêque de Kinshasa, ait été victime à son domicile d'une mystérieuse agression.

Zambie

Lusaka. 5 300 000. 7. *3,1 %.
Économie. PIB (75) : 488. Production (75) : A 13 + I 40 + S 57. Énerg. (76) : 548. CE (74) : 34 %.
Transports. (*74) : 85 800 + 62 000. (76) : 304 M pass./km.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 106 000. (75) : *100 000. (74) : *22 000. (71) : 13 400 fauteuils. (76) : 55 000.
Santé. (75) : 472.
Éducation. (75). Prim. : 872 392. Sec. et techn. : *75 000. Sup. : 8 403.
Armée.  : 14 300.
Institutions. République indépendante proclamée le 24 octobre 1964. Nouvelle Constitution du 31 mai 1973, de type présidentiel. Président de la République et chef de l'exécutif : Kenneth D. Kaunda, réélu pour la 4e fois le 12 décembre 1978. Premier ministre : Daniel Lisulo.

Zimbabwe-Rhodésie

Salisbury. 6 740 000. 17. *3,3 %.
Économie. PIB (76) : 496. Production (76) : A 16 + I 35 + S 49. Énerg. (76) : 634. CE (73) : 25 %.
Transports. (*76) : 5 158 Mt/km. (*74) : 180 000 + 70 000.
Information. (75) : 3 quotidiens ; tirage global : 116 000. (75) : *250 000. (75) : 69 000. (71) : 51 000 fauteuils. (76) : 190 000.
Santé. (74) : 904.
Éducation. (74). Prim. : 835 887. Sec. et techn. : 72 994.
Armée.  : 10 800.
Institutions. État indépendant le 11 novembre 1965. Prend le nom de Zimbabwe-Rhodésie, le 1er juin 1979. République. Constitution promulguée le 2 mars 1970. Chef de l'État : Josiah Gumede, élu le 28 mai 1979 ; succède au lieutenant-colonel Henry Everard, nommé le 5 mars 1978. Premier ministre : évêque Abel Muzorewa.

Un pouvoir noir est en place, la violence ne cesse pas pour autant

Avec la fin de neuf décennies d'absolue suprématie blanche, l'année a été extrêmement chaude pour I. Smith et ses amis du gouvernement blanc de Salisbury. La guerre civile qui ravage le pays n'a cessé de s'étendre, tandis qu'au terme de deux importantes consultations électorales un prélat noir, l'évêque Abel Muzorewa, a prêté serment comme Premier ministre, le 29 mai 1979, alors que, la veille, un autre Noir, Josiah Ngumede, avait été élu président de la République du Zimbabwe-Rhodésie, nouveau nom de l'ancienne colonie britannique.