La volonté des dirigeants de s'assurer le contrôle des ressources de la fédération se manifeste par la signature, le 3 septembre 1974, après de longues négociations, d'un accord avec les sociétés pétrolières étrangères, portant de 25 à 60 % la part de l'État. Ce dernier devrait verser, à titre de compensation, plus de 400 millions de dollars. En décembre, le ministre du Pétrole Oteiba indique que le gouvernement fédéral entend prendre ultérieurement le contrôle à 100 % des sociétés exploitantes.

Contrairement à d'autres pays du Golfe, notamment de l'Arabie Saoudite, l'État des Émirats arabes unis se déclare hostile à toute réduction du prix des hydrocarbures. « Nous ne baisserons pas le prix du brut, même si le monde devait être inondé par du pétrole », déclare à ce propos, le 23 juillet 1974, le ministre du Pétrole. La production plafonne en août ; elle est réduite en octobre, sur décision du Conseil des ministres. En réponse à l'appel lancé par le président américain Ford, le cheikh Zayed ben Sultan, chef de l'État, déclare, le 23 septembre : « Les États producteurs sont prêts à réviser les prix pétroliers si les pays producteurs de biens de consommation et de produits alimentaires sont disposés à faire de même en ce qui concerne leurs produits. »

Mais, au cours d'une réunion tenue à Abou Dhabi les 9 et 10 novembre, la fédération des Émirats (ainsi que l'Arabie Saoudite et le Qatar) décide de réduire le prix affiché de 0,40 dollar le baril, tout en portant à 20 % le taux des royalties (au lieu de 16 %) et à 85 % celui des impôts (contre 66 %). Le relèvement du taux d'imposition est tel qu'il fait plus qu'annuler la baisse du prix affiché, qui n'est qu'un prix fictif.

Industrialisation

La fédération continue à acquérir du matériel militaire. La British Aircraft Corporation est chargée, moyennant un contrat de 100 millions de dollars, de doter le pays d'un système de défense aérienne. L'industrialisation, de même, se poursuit. La société française SPIE-Batignolles, aux termes d'un contrat signé en août 1974, construira une usine de gaz liquéfié pour 7 millions de dollars. Une compagnie japonaise installera une usine de plastique. En décembre, des commissions mixtes sont constituées avec des représentants français pour mettre au point une série de projets qui seraient réalisés en association. Il est notamment question de mettre en chantier un vaste programme d'urbanisation, de développer les réseaux de communications et de créer une usine de dessalement de l'eau de mer.

Le cheikh Zayed pratique dans le monde arabe une politique d'apaisement. En août 1974, il se rend en Arabie Saoudite, où il parvient à liquider le contentieux entre les deux pays. Des relations diplomatiques sont établies peu après. En octobre-novembre, il entreprend une tournée qui le conduit au Qatar, au Maroc, en Algérie, en Syrie et au Bahreïn. Il contribue encore à la réconciliation entre l'Iraq et l'Iran.

Formose

T'ai-pei. 14 995 000. 422.
Institutions. République (réfugiée dans l'île de Tai-wan [Formose] après la victoire communiste de 1949). Président de la République : Yen Chia-kan ; succède à Chang Kaï-chek, décédé le 5 avril 1975.

Isolement

La mort de Chang Kaï-chek, le 5 avril 1975, marque la fin d'une époque. Symbole vivant de la lutte contre le communisme, le vieux leader nationaliste réaffirme encore dans son testament, daté du 28 mars 1975, son inébranlable espoir de « reconquérir le continent, faire renaître notre héritage culturel et soutenir la démocratie ».

Exclue des Nations unies le 26 octobre 1971 (Journal de l'année 1971-72), lâchée par ses alliés américains lors de la rencontre Nixon-Mao, le 21 février 1972, n'ayant plus de relations diplomatiques avec les pays qui reconnaissent le régime de Pékin, la république de T'ai-wan apparaît singulièrement délaissée et isolée.

Le Premier ministre Chang Ching-kuo, fils de Chang Kaï-chek (il exerce la réalité du pouvoir depuis cinq ans), va devoir affronter de difficiles problèmes.

Inde

New Delhi. 574 220 000. 172. 2,2 %.
Économie. PNB (69) 94. Production : G (70) 129 + A (72) 115 + I (72) 153. Énerg. (*72) : 186. C.E. (69) : 4 %.
Transports. (71) : 125 469 M pass./km, 133 311 M t/km. (71) : 671 100 + 562 100.  : 2 887 000 tjb. (72) : 2 563 M pass./km.
Information. (71) : 821 quotidiens ; tirage global : *9 096 000. (72) : 12 772 000. (71) : 49 000. (71) : 3 066 000 fauteuils ; fréquentation : 3 490 M. (72) : 1 396 000.
Santé. (70) : 112 000.
Éducation. (65). Prim. : 49 499 000. Sec. et techn. : 7 650 102. Sup. (70) : 2 009 134.
Institutions. République fédérale, indépendante le 26 janvier 1950. Constitution de 1950. Président de la République : Fakhruddin Ali Ahmed, élu le 17 août 1974, succède à Varahgiri Giri. Vice-président : Basappa Danappa Jatti. Premier ministre : Mme Indira Gandhi.

Profond malaise avec la répression décidée par I. Gandhi

La situation politique, déjà difficile en raison de la pénurie alimentaire, de la crise économique, de la contestation dans plusieurs États, s'alourdit brusquement en juin 1975.