Journal de l'année Édition 1996 1996Éd. 1996

Femmes : Roumanie 387,865 pts.

Concours général

Masculin : Li Xiaoshuang (Chin.), 57,998 pts.

Féminin : Lilia Podkopaieva (Ukr.), 39,248 pts.

Agrès masculins

Sol : Vitaly Scherbo (Biél.) 9,812 pts.

Cheval d'arçons : Li Donghua (CH), 9,762 pts.

Anneaux : Youri Chechi (It.), 9,850 pts.

Saut de cheval : Grigori Misiutin (Ukr.) et Alexeï Nemov (Rus.), 9,756 pts.

Barres parallèles : Vitaly Scherbo (Biél.), 9,812 pts.

Barre fixe : Andréas Wecker (All.), 9,812 pts.

Agrès féminins

Saut de cheval : Simona Amanar (Roum.) et Lilia Podkopaieva (Ukr.), 9,781 pts.

Barres asymétriques : Svetlana Khorkina (Rus.), 9,900 pts.

Poutre : Mo Huilan (Chin.), 9,900 pts.

Sol : Gina Gogean (Roum.), 9,825 pts.

Haltérophilie

Un déficit aussi lourd qu'une fonte d'haltères. La Fédération française d'haltérophilie a fort mal débuté l'année. Au bord de la faillite (son déficit aurait dépassé les 3 millions de francs), elle a été placée sous tutelle, fin janvier, par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Fait rarissime. Avec seulement 23 000 licenciés, la Fédération française, n'ayant d'autres ressources que les subventions publiques, a en fait vécu trop longtemps au-dessus de ses moyens.

Sur la scène internationale, l'haltérophilie a battu un triste record, celui du nombre de contrôles antidopage positifs : 64 pour la seule année 1995. La quasi-totalité de ces cas a été décelée grâce au nouvel équipement du laboratoire de Cologne, mandaté par la Fédération internationale d'haltérophilie. Le spectromètre (d'une valeur supérieure à 4 millions de francs) utilisé par ce laboratoire permet de détecter les prises de produits interdits remontant à deux ou trois mois. Et si toutes les fédérations faisaient appel aux services de ce même laboratoire ?

Championnats du monde
(Canton – 17-22 novembre)

Messieurs

54 kg : Zhang Xiangsen (Chin.), 285,0 kg.

59 kg : Leonidas Sabanis (GR), 302,5 kg.

64 kg : Naïm Suleymanoglu (Tur.), 327,5 kg.

70 kg : Zhan Xugang (Chi.), 347,5 kg.

76 kg : Pablo Rodriguez Lara (Cub.), 367,5 kg.

83 kg : Pyrros Dimas (GR), 385,0 kg.

91 kg : Alexei Petrov (Rus.), 410,0 kg.

99 kg : Kakhi Kakiasvilis (GR), 410,0 kg.

108 kg : Igor Razarenov (Ukr.), 417,5 kg.

plus de 108 kg : Andrei Tchermerkine (Rus.), 442,5 kg.

Dames

46 kg : Guan Hong (Chi.), 180,0 kg.

50 kg : Liu Xiuhua (Chi.), 187,5 kg.

54 kg : K. Malleswari (Ind.), 202,5 kg.

59 kg : Chen Xiaomin (Chi.), 215,0 kg.

64 kg : Chen Jun-Lien (Taï), 212,5 kg.

70 kg : Tang Weifang (Chi.), 225,0 kg.

76 kg : Li Yan (Chi.), 227,5 kg.

83 kg : Chen Shu-chi (Taï), 240,0 kg.

plus de 83 kg : Erika Takacs (Hon.), 232,5 kg.

Handball

On les appelle les barjots. À Reykjavik, les barjots sont devenus champions du monde. Le premier titre suprême remporté par la France dans un sport d'équipe. Désormais, le terme barjot devra être employé avec déférence.

La performance des handballeurs français, il est vrai, force le respect. Surtout si l'on s'attarde sur le parcours islandais des tricolores. Un parcours chaotique qui ressemblerait presque au scénario d'une tragi-comédie. En trois actes : le déclin, le sursaut et la renaissance. Une pièce de théâtre dont les acteurs mériteraient un prix d'interprétation.

Avant d'aborder la trame du présent volet, il n'est pas inutile de rappeler le dénouement des épisodes précédents. Tout commence en 1992, lors des jeux Olympiques de Barcelone. Une génération de handballeurs surdoués sort de l'anonymat, en décrochant une médaille de bronze. Les Français, rivés devant leur petit écran, découvrent des joueurs aussi talentueux que farfelus, qui abordent le rendez-vous capital du match pour la troisième place avec les cheveux décolorés. Ne surtout pas se prendre au sérieux, telle est la devise de ceux que l'on surnomme, à leur retour à Paris, les barjots.

L'aventure continue l'année suivante. À Stockholm, les bronzés de Barcelone grimpent encore d'une marche dans la hiérarchie planétaire et atteignent l'ultime stade du Championnat du monde : la première finale mondiale pour un sport collectif français. Trop heureux de disputer cette rencontre, les handballeurs français regardent jouer leurs adversaires russes. La large défaite concédée (28-19) leur servira de leçon. Ils fêteront toutefois dignement leur nouveau statut de vice-champions du monde, un béret basque sur la tête !