Journal de l'année Édition 1996 1996Éd. 1996

Vainqueur de Castres en finale du championnat de France (31-16), le Stade Toulousain a remporté son douzième titre national, devenant ainsi le club le plus titré du rugby français.

Coupe du monde
(Afrique du Sud, 25 mai-24 juin)

Les matches

Finale : Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande : 15-12.

Match pour la troisième place : France-Angleterre : 19-9.

Demi-finales : Nouvelle-Zélande-Angleterre : 45-29 ; Afrique du Sud-France : 19-15.

Quarts de finale : Nouvelle-Zélande-Écosse : 48-30 ; Afrique du Sud-Samoa : 42-14 ; Angleterre-Australie : 25-22 ; France-Irlande : 36-12.

Poule A : Australie-Afrique du Sud : 18-27 ; Canada-Roumanie : 34-3 ; Afrique du Sud-Roumanie : 21-8 ; Australie-Canada : 27-11 ; Australie-Roumanie : 42-3 ; Afrique du Sud-Canada : 20-0
Classement : 1. Afrique du Sud, 9 pts ; 2. Australie, 7 pts ; 3. Canada, 5 pts ; 4. Roumanie, 3 pts.

Poule B : Samoa-Italie : 42-18 ; Angleterre-Argentine : 24-18 ; Samoa-Argentine : 32-26 ; Angleterre-Italie : 27-20 ; Italie-Argentine : 31-25 ; Angleterre-Samoa : 44-22.
Classement : 1. Angleterre, 9 pts ; 2. Samoa, 7 pts ; 3. Italie, 5 pts ; 4. Argentine, 3 pts.

Poule C : Galles-Japon : 57-10 ; Nouvelle-Zélande-Irlande : 43-19 ; Irlande-Japon : 50-28 ; Nouvelle-Zélande-Galles : 34-10 ; Nouvelle-Zélande-Japon : 145-17 ; Irlande-Galles : 24-23.
Classement : 1. Nouvelle-Zélande, 9 pts ; 2. Irlande, 7 pts ; 3. Pays de Galles, 5 pts ; 4. Japon, 3 pts.

Poule D : Écosse-Côte d'Ivoire : 89-0 ; France-Tonga : 38-10 ; France-Côte d'Ivoire : 54-18 ; Écosse-Tonga : 41-5 ; Tonga-Côte d'Ivoire : 29-11 ; France-Écosse : 22-19.
Classement : 1. France, 9 pts ; 2. Écosse, 7 pts ; 3. Tonga, 5 pts ; 4. Côte d'Ivoire, 3 pts.

Match de classement

France-Angleterre (jeudi 22 juin 1995) : 19-9 (3-3).

Finale

Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande (samedi 24 juin 1995) : 15-12 (a.p.) (9-6) (9-9)

Coupe du monde

Meilleure attaque : 1. Nouvelle-Zélande, 327 pts ; 2. France, 184 pts ; 3. Écosse, 179 pts.

Meilleur réalisateur : 1. T. Lacroix (F) : 112 pts (4 E, 26 B, 7 T) ; 2. G. Hastings (Écosse) : 104 pts (5 E, 17 B, 14 T) ; 3. A. Mehrtens (N-Z) : 79 pts (1 E, 14 B, 3 D, 5 T).

Marqueurs d'essais : 1. M. Ellis (N-Z) 7 et J. Lomu (N-Z) 7 ; 2. R. Underwood (G-B) 5 et G. Hastings (Écosse) 5.

Le rugby pro est né

L'histoire retiendra que c'est le dimanche 27 août 1995 que le rugby a changé d'époque. Par la voix de son président Bernard Lapasset, l'International Board, le « gouvernement » mondial du ballon ovale a annoncé que le rugby ne rimerait plus avec amateurisme. Un tabou est tombé. Désormais, les joueurs pourront être officiellement rémunérés par leur fédération, leur club, leurs sponsors.

En réalité, le Board a été contraint d'entériner une situation de fait. Depuis des années, les internationaux des grandes nations de rugby recevaient déjà, plus ou moins ouvertement, de l'argent. Juste après la Coupe du monde, mais avant le 27 août, les trois pays de l'hémisphère Sud – l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud – avaient fait signer à leurs meilleurs joueurs des contrats professionnels. Ainsi, l'ailier néo-zélandais Jonah Lomu, révélation de la Coupe du monde, avait accepté un contrat de quatre ans lui assurant un million de francs par saison. Les internationaux sud-africains avaient durement négocié pour obtenir 800 000 francs par an.

Cette évolution vers le professionnalisme, contestée par les tenants du conservatisme, était inéluctable. Le rugby de haut niveau génère aujourd'hui des sommes importantes. Le succès populaire et médiatique des trois Coupes du monde, la multiplication des tournées et des rencontres de provinces dans l'hémisphère Sud ont permis aux fédérations de remplir copieusement leurs caisses. Les joueurs exigeaient leur dû et leur droit de vivre de leur sport, à l'instar des autres sportifs. En outre, le risque existait de voir les meilleurs joueurs de rugby rejoindre les clubs professionnels de jeu à XIII. Dans les semaines qui ont suivi la décision du Board, certaines fédérations ont refusé de franchir le pas. Ce fut le cas de la Fédération française de rugby. Si celle-ci a accepté de revoir à la hausse les contrats de ses internationaux, elle a estimé que ni elle, ni les clubs n'avaient les reins assez solides pour assurer les salaires de dizaines de joueurs. Dans la marche vers le professionnalisme, chaque fédération adoptera désormais son propre rythme, en fonction de ses moyens et de sa volonté politique. Au risque de voir grandir l'écart entre les pionniers du système et les autres...

Ski

Tomba, la bomba. Rarement surnom aura été mieux choisi. En mars, l'explosif Italien Alberto Tomba a remporté sa première Coupe du monde générale. À 28 ans. Le globe de cristal lui glissait régulièrement entre les mains depuis 1988. La plus logique des consécrations est intervenue à l'issue d'un hiver exceptionnel : 11 victoires, dont 6 consécutives en slalom. Ce sacre tant attendu vient étoffer un palmarès déjà riche de 5 médailles olympiques.