– Nouveau-Brunswick. Le 18 novembre, au scrutin précédé d'une chaude lutte électorale, les électeurs du Nouveau-Brunswick réélisent le Parti conservateur du Premier ministre Robert Hatfield. Sur une possibilité de 58 sièges, les conservateurs en remportent 33, tandis que l'opposition libérale s'impose dans 25 circonscriptions. Aucun candidat de deux nouvelles formations opposées, le Parti acadien et le Canada Party, n'est élu.

– Alberta. Le 26 mars, le Parti conservateur de l'Alberta, dirigé par le Premier ministre Peter Lougheed, remporte une écrasante victoire sur le Crédit social et le Nouveau Parti démocratique. Les Albertins favorisent les conservateurs dans 69 des 75 circonscriptions, approuvant ainsi sans équivoque leur politique pétrolière (Journal de l'année 1973-74). Plus de 63 % des 600 000 électeurs donnent au Premier ministre Lougheed le mandat de se battre contre l'establishment des provinces centrales et d'Ottawa pour obtenir une hausse du prix du pétrole. Les créditistes écartés du pouvoir en 1971, après trente-six ans de règne ininterrompu, conservent 4 sièges et les néo-démocrates un seul, celui de leur chef.

– Montréal. Un espoir de renouveau souffle sur la métropole canadienne le 10 novembre. Pour la première fois en douze ans, l'opposition fait son entrée à l'hôtel de ville de Montréal. Au scrutin municipal, les Montréalais élisent 18 membres du Rassemblement des citoyens, nouvelle formation politique d'opposition, et 36 candidats du Parti civique du maire Jean Drapeau, au pouvoir depuis 1962.

Contrairement aux élections de 1970, au cours desquelles il avait profité de la crise d'octobre du FLQ pour faire élire tous ses candidats au poste de conseiller de district, le maire J. Drapeau fait face, cette fois, à une contestation structurée. Durant les deux mois de la campagne électorale, francophones et anglophones de Montréal s'unissent pour freiner le coût exorbitant des jeux Olympiques de 1976, dont le déficit atteint 250 millions de dollars, et la destruction de l'environnement de la métropole.

Le Rassemblement des citoyens propose à cet égard une politique de rénovation urbaine, tandis que le Parti civique mise sur ses réalisations passées : l'Exposition universelle de 1967 et la construction du métro. À l'heure du choix, 40 % des Montréalais préfèrent l'amélioration de la qualité de la vie aux idées de grandeur.

USA

Washington. 210 400 000. 23. 1,1 %.
Économie. PNB (72) 5 551. Production (72) : G 145 + A 117 + I 151. Énerg. (*72) : 11 611. C.E. (72) : 4 %.
Transports. (*72) : 13 454 M pass./km, 1 135 643 M t/km. (*72) : 96 419 800 + 20 454 600.  : 14 912 000 tjb. (72) : 46 803 M pass./km.
Information. (72) : *1 761 quotidiens ; tirage global : *62 510 000. (72) : *354 000 000. (72) : *99 000 000. (70) : 10 000 000 fauteuils ; fréquentation : 920,6 M. (72) : 131 108 000.
Santé. (70) : 323 203. Mté inf. (72) : 41,5.
Éducation. (70). Prim. : *31 900 000. Sec. et techn. : *19 910 000. Sup. : 8 498 117.
Institutions. État fédéral. République présidentielle. Constitution de 1787. Président et chef de l'exécutif : Gerald Rudolf Ford, nommé après la démission de Richard Nixon, le 8 août 1974.

213 203 059 Américains

La population des États-Unis est évaluée par le Bureau de recensement, le 1er janvier 1975, à 213 203 059 personnes, soit une augmentation de 0,7 % par rapport au 1er janvier 1974. Au cours de l'année écoulée, on a enregistré 3 200 000 naissances, 1 900 000 décès et l'arrivée de 360 000 immigrants venant du monde entier.

Washington doit admettre son éviction du Sud-Est asiatique

La démission du président Nixon, conséquence dramatique de l'affaire du Watergate (Journal de l'année 1973-74), constitue l'événement majeur de l'année. Les difficultés économiques, la tension qui continue de marquer les relations entre l'exécutif et le législatif et l'affaiblissement de la position des États-Unis sont les autres points essentiels des douze mois écoulés.

Succession

Le 8 août 1974, Richard Nixon fait ses adieux de chef d'État au peuple américain. Il aurait préféré aller jusqu'au bout de son mandat, dit-il, « mais les intérêts de la nation doivent prévaloir ». Le vice-président Gerald Ford, qui lui succède à la Maison-Blanche, s'est défini un jour comme « un modéré en matière de politique intérieure, un conservateur dans le domaine budgétaire et un internationaliste bon teint quant aux affaires étrangères ».