C'est entre Orléans et Paris que circulera la première ligne de l'aérotrain. Le premier tronçon expérimental (20 km) a été construit à Saran, dans le Loiret. Si les conclusions sont positives, la ligne sera continuée jusqu'à Paris ; elle aboutirait soit à Maine-Montparnasse, soit à Denfert-Rochereau. L'entrée en service est prévue pour 1972.

Le rapprochement de la vallée de la Loire avec Paris sera encore renforcé avec la réalisation de l'autoroute Paris-Tours, qui passera par Orléans et Blois. Les responsables régionaux souhaitaient une double liaison : une par Chartres (ce qui les rapprochait du Mans) ; l'autre par Orléans.

Deux axes retenus

Le gouvernement a estimé que la liaison Paris-Tours par deux autoroutes différentes ne serait pas rationnelle. Deux axes sont retenus : l'un en direction du Mans, par Chartres, l'autre en direction de Poitiers, par Tours et Angers. Si l'on ajoute qu'Orléans sera sur le tracé de la future autoroute vers le centre de la France, cette solution parait raisonnable. D'autant plus que les chambres de commerce d'Angers et de Nantes revendiquent (et obtiendront sans doute) la réalisation de leur liaison autoroutière. Orléans et Tours se trouveront ainsi au carrefour des communications vers le Centre et l'Est d'une part, vers l'Ouest et le Sud-Ouest de l'autre.

Le pari sur la croissance d'Orléans et de Tours est évident, surtout si l'on songe aux constructions en cours au Domaine de la Source, près d'Orléans ; véritable ville nouvelle, dont le campus universitaire constitue une expérience d'une ampleur unique en France.

Croissance de Tours

De même, la vallée du Cher, à Tours, va être profondément transformée 600 ha proches du centre de Tours sont en train d'être endigués et vont être affectés à la construction. Cet ensemble comportera 18 000 logements, destinés à accueillir 60 000 habitants.

La vitesse de croissance de Tours est très supérieure à la moyenne des grandes agglomérations françaises.

Implantations

La fermeture de la base américaine de Châteauroux avait fait naître des craintes sérieuses pour l'emploi. Un certain nombre de mesures prises à l'époque se sont traduites par l'implantation de neuf entreprises à Châteauroux même et une à Déols. Parmi ces entreprises, les plus importantes sont les Compteurs de Montrouge, la société Mead Habermacher et notamment la société Starec. Les installations de l'ancienne base américaine ont été reprises par l'armée française.

Des implantations importantes ont été enregistrées dans la région : en premier lieu, celle de Sprague-France, filiale d'une très importante société américaine qui fabrique des composants électroniques. Installée sur la zone industrielle de Tours - Saint-Symphorien, cette société créera 1 000 emplois d'ici deux ans. Quartz et Silice a installé, fin 1937, son laboratoire de recherches à Pithiviers. Triplex, filiale de Saint-Gobain et de Boussois-Souchon-Neuvesel, a acquis d'anciennes usines désaffectées à Sully-sur-Loire (Loiret) et les a aménagées pour fabriquer des vitrages spéciaux, destinés par exemple au Concorde. Enfin, les trois établissements centraux des Services de santé de l'armée seront installés, dans les prochaines années, près d'Orléans.

Il est également remarquable de voir les zones industrielles de la région (Vierzon, Bourges, Chinon, etc.) se garnir avec une relative facilité.

Limousin

La population totale décroît régulièrement ; en neuf ans, la région a perdu 6 000 habitants, passant de 741 000 à 735 000 habitants.

L'abandon des campagnes s'accélère ; les agglomérations de la région, dont Limoges, qui connaît pourtant une bonne expansion, ne réussissent pas à arrêter l'hémorragie. Plus qu'ailleurs, la rénovation des structures agricoles et l'industrialisation s'imposent.

L'année a vu la création, sur l'initiative de la Confédération patronale du Limousin, d'un Comité de relations publiques, PROLIM (promotion Limousin), qui a commencé à faire connaître les réalisations régionales.

Le Comité a procédé également au recensement de 5 000 personnalités originaires du Limousin, qui occupent des fonctions importantes hors de leur province natale, et leur a demandé de lutter, dans la mesure de tous leurs moyens, pour un véritable renouveau du Limousin.

La porcelaine et les Six

Dans le cadre de l'effort décidé dans les zones de rénovation rurale, la priorité a été donnée, en Limousin, à la modernisation de l'élevage, pour des raisons identiques à celles de l'Auvergne.