Entre crises et redressements, départ et retour des investisseurs étrangers, hausses et baisses de l’or, la valeur des capitaux des grands investisseurs aussi bien que des petits épargnants n’est pas restée immobile.
Journal de l'année Édition 1967
Bourse L'appauvrissement des détenteurs d'actions cotées à la Bourse de Paris s'est effectué, durant le premier semestre de l'année 1967, à un taux annuel de 19 %, correspondant à près de quatre ans de revenus. Leur perte en 1966 avait été de 10 %, correspondant à deux ans de revenus.
Journal de l'année Édition 1968
Journal de l'année Édition 1969
Bourse Avec l'avènement d'une nouvelle présidence et le retour de Valéry Giscard d'Estaing au ministère de l'Économie et des Finances, juin 1969 marque une nouvelle étape dans la vie politique française, à laquelle la Bourse ne saurait rester indifférente, tandis que persistent les soucis monétaires en raison d'une tension sans précédent des taux de l'argent.
Journal de l'année Édition 1970
Bourse Juin 1968 : la France vient de sortir de l'une des plus graves crises ressenties depuis la Seconde Guerre mondiale, crise qui a vu l'exceptionnelle fermeture de la Bourse pendant plus de deux semaines ; juin 1969 : une page est tournée avec l'avènement d'une nouvelle présidence et le retour au ministère de l'Économie et des Finances de Valéry Giscard d'Estaing, dont le nom est alors étroitement lié au souvenir du plan de stabilisation et à la baisse boursière des années 1962 et suivantes ; troisième volet de ce triptyque, juin 1970 permet de dresser le premier bilan d'une nouvelle gestion : le succès du plan de redressement laisse envisager le retour à des conditions normales d'activité et le franc est de nouveau ferme sur les places financières internationales.
Journal de l'année Édition 1971
Bourse Profondément ébranlées par la chute des cours de New York au premier semestre 1970, les grandes places financières internationales sont encore, en juin, attentives aux difficultés américaines — hausse des prix, diminution des bénéfices, intervention militaire au Cambodge —, tout en récupérant lentement leur souffle.
Journal de l'année Édition 1972
Bourse Si la crise monétaire internationale, dont les premiers symptômes remontent à plusieurs années, se révèle dans toute son ampleur au mois de mai 1971, c'est en juillet seulement que l'attention et l'intérêt des opérateurs se portent sur le franc français.
Journal de l'année Édition 1973
Bourse La vive hausse qui a ébranlé la Bourse de Paris tout au long du premier semestre 1972 n'a pas été un simple feu de paille. Sorti de sa torpeur par le retour en force des acheteurs étrangers, le marché français a su retenir ensuite l'intérêt des investisseurs internationaux en dépit du recul un moment provoqué par les incertitudes politiques.
Journal de l'année Édition 1974
Bourse La Bourse de Paris retrouve au printemps 1973 le lustre du début des années 1960 : l'indice général de la Compagnie des agents de change se situe de nouveau au-dessus de 100, sa base de fin 1961 ; le volume des transactions, étoffé par les achats de l'étranger, s'établit à des niveaux records ; le culte de la croissance pour la croissance est à son apogée, même si certaines questions commencent à se poser.
Journal de l'année Édition 1975
Bourse La nouvelle équipe (au pouvoir depuis l'élection de Valéry Giscard d'Estaing), consciente de l'urgence des mesures à prendre, adopte un plan d'assainissement visant à rétablir l'équilibre de la balance commerciale et à ramener le taux d'inflation à un niveau acceptable.
Journal de l'année Édition 1976
Bourse Le milieu de l'année 1975 marque un tournant pour la Bourse de Paris, qui retrouve un second souffle. Après avoir gagné près de 35 % pendant les quatre premiers mois de l'année, les cours ont en effet consolidé cette avance en mai et en juin, où l'indice général de la Compagnie des agents de change est revenu de 79,6 aux alentours de 70 (base 100 fin 1961), niveau encore supérieur de 18 % à celui du début de l'année.
Journal de l'année Édition 1977
Bourse Ébranlée dès le milieu du mois de mars 1 976 par le flottement du franc, la Bourse de Paris a rapidement reculé au vu du projet gouvernemental de taxation des plus-values, sans que la reprise technique observée fin mai-début juin, lors de l'ouverture de la discussion de ce projet à l'Assemblée, parvienne à infléchir durablement cette tendance baissière.
Journal de l'année Édition 1978
Bourse Le plongeon effectué par la Bourse de Paris en mai 1977 avait conduit l'indice général peu au-dessus de 50, niveau inférieur de moitié à celui de 1961. Une perte de 50 % en francs courants, bien plus considérable encore en monnaie constante, qui alarmait à juste titre les milieux financiers à l'heure où le second gouvernement de Raymond Barre présentait un nouveau volet de mesures destinées à redresser la situation économique avec, notamment, un emprunt de 6 milliards de F, qui en feront 8 dans la réalité. Tout était-il donc perdu pour la Bourse ?
Journal de l'année Édition 1979
Bourse La reprise enregistrée depuis les élections législatives dépasse déjà 30 % à la veille de l'été 1978. Une reprise qui exprime parfaitement le soulagement de la Bourse devant les résultats du scrutin et le rejet des menaces de nationalisation, mais tient compte aussi, dans une certaine mesure, des nouvelles orientations données à la politique économique.
Journal de l'année Édition 1980
Journal de l'année Édition 1981
Bourse Juillet 1980, le temps des vacances, mais aussi le temps de la sérénité pour la Bourse de Paris, dont les habitués ne soupçonnent pas encore le choc qui les attend quelques mois plus tard. Sur le plan économique, la première moitié de l'année a été excellente. Sur le plan monétaire, la forte baisse des taux d'intérêts américains — le prime rate fléchit en juillet à 10,75 %, contre 20 % en avril — favorise les différentes places mondiales.
Journal de l'année Édition 1982
Bourse Juin 1981 : les élections législatives viennent confirmer le scrutin présidentiel de mai et donnent à François Mitterrand la Chambre introuvable. Les socialistes ont tout pouvoir. Et la Bourse voit s'envoler ses dernières illusions. Le mal toutefois est déjà fait, puisque le marché a perdu 30 % depuis le 10 mai et que la brèche ouverte à la fuite des capitaux a été colmatée par l'instauration de la devise-titre. C'est l'heure des vacances, le moment de revenir aussi à une appréciation plus nuancée des choses.
Journal de l'année 1er juillet - 31 décembre 1982
Bourse La crise de confiance ouverte par la dévaluation du franc du 12 juin 1982 (Journal de l'année 1981-82) entraîne, contrairement à toutes les traditions, un fléchissement immédiat des actions françaises. La Bourse s'inquiète des mesures d'accompagnement de la dévaluation, à commencer par le blocage des prix et le gel des dividendes. Dans ces conditions, l'indice général de la Compagnie des agents de change se retrouve, à la fin du premier semestre, à un niveau légèrement inférieur à 100, sa base de fin 1981. La hausse des premiers mois de l'année s'est résorbée. La capitalisation boursière de la place de Paris est revenue au-dessous de 200 milliards.
Journal de l'année Édition 1984
Bourse Après avoir réalisé en 1982 un score quasi nul, l'indice finissant à son niveau initial de janvier, la Bourse de Paris aura réalisé en 1983 une performance à plus d'un titre remarquable. À la Toussaint, c'est-à-dire pour les dix premiers mois de l'année, la progression de l'indice général des actions françaises atteignait le chiffre de 40 %. Dans le même temps, le volume des transactions pulvérisait lui aussi ses marques antérieures avec, sur dix mois, un chiffre d'affaires de 262 milliards. Les émissions, notamment les émissions obligataires, culminaient à un sommet historique avec un montant dont on se demandait s'il n'atteindrait pas à la fin de l'année les 200 milliards. Enfin, une société sur six cotées en Bourse fait appel à ses actionnaires. Les augmentations de capital en numéraire passent donc de 2,7 milliards de F en 1982 à 7,5 milliards en 1983.
Journal de l'année Édition 1990
Bourse Les grandes places financières terminent l'année à des niveaux proches de leurs records historiques (quelque 25 % de hausse). Et ce, malgré le 13 octobre que certains, hâtivement, ont amalgamé au krach de 1987. Or les cours actuels sont d'un tiers inférieurs et ne sont pas considérés comme excessifs.
Journal de l'année Édition 1991
Bourse Selon les indices, Paris aura perdu en 1990 entre 20 et 25 %. Le dégât, on s'en doute, a débuté le 2 août lorsque l'Irak a envahi le Koweït. Les cours n'ont cependant pas terminé dans les bas-fonds : le CAC 40 s'est installé autour de 1 650, alors qu'il avait plongé à 1 471,71 fin septembre.
Journal de l'année Édition 1992
Bourse 1991 a encore été pour la Bourse une année tourmentée. Fin décembre, la plus-value, qui était, avant le 14 novembre, de 22 % selon l'indice de référence CAC 40, n'est plus que de 12 % (indice = 1 700,00). Ce qui reste, jugera-t-on, décevant après les chocs de 1990, mais qui est objectivement satisfaisant, puisque, tout compte fait, l'investissement en actions a été meilleur que l'indéfectible placement en SICAV monétaires (autour de 8,85 %) et aussi judicieux que celui fait sur les obligations sensibles (autour de 9,60 %).
Journal de l'année Édition 1993
Bourse 1992 a été une année pour rien à la Bourse de Paris. Elle commençait pourtant sous les meilleurs auspices avec l'annonce de la reprise aux États-Unis. Confiant, l'indice Cac 40 (1 749,91 points en début d'année) gagna 17 % jusqu'au 11 mai. De plus, le volume d'affaires fut intéressant (4 milliards de francs par jour). Las, l'espoir de reprise s'évanouit avec l'aggravation persistante du chômage et les mauvais résultats semestriels des entreprises. Pis, les marchés, qui abhorrent l'incertitude, doivent attendre le 20 septembre et le référendum français sur le traité de Maastricht pour être rassurés sur la construction de l'Union économique et monétaire. Mais, à petit « oui », petite confiance. D'autant qu'une semaine avant le scrutin, la Bundesbank assouplit sa politique monétaire sans être suivie par la France. Cela provoque la défiance des marchés.
Journal de l'année Édition 1994
L'année boursière Après la morosité hivernale, les élections législatives et la nomination d'Édouard Balladur à l'hôtel Matignon redonnèrent quelques couleurs aux boursiers, conservateurs par tradition. Notamment quand le Premier ministre confirma sa volonté de privatisation et lança un emprunt d'État. L'« emprunt Balladur » fut un succès. La souscription se révéla deux fois plus importante que prévu : 110 milliards de francs apportés, à 90 %, par des particuliers. Le million et demi de souscripteurs a déboursé 7 200 francs en moyenne, largement pris sur les comptes des sicav monétaires. Leur en-cours a ainsi été amputé de 70 milliards avant de se reconstituer. Au grand dam du gouvernement, exaspéré par le taux d'épargne élevé (13 %) des Français, car c'est autant de moins pour relancer la consommation.
Journal de l'année Édition 1995
Bourse : la descente aux enfers Tandis qu'aux États-Unis la bonne santé de l'économie se confirme avec une croissance soutenue et saine, et qu'en Europe les signes de reprise se multiplient, les marchés financiers paniquent à la moindre bonne nouvelle, provoquant ainsi un retournement des taux longs et une chute des cours, qui vont à rencontre des résultats de l'économie réelle.