Indira Gandhi déclare qu'il y a lieu de s'inquiéter des nouvelles tensions dans la région, quand elle reçoit, le 8 décembre 1980, Leonid Brejnev, en visite officielle.

Celui-ci admet qu'il y a des « différences de perception » entre New Delhi et Moscou. En raison de ces divergences, la déclaration commune publiée à l'issue des entretiens ne mentionne ni le Cambodge ni l'Afghanistan. Tout en ménageant l'URSS, qui a joué dans le passé un grand rôle dans la création du potentiel industriel et militaire indien, Indira Gandhi semble plus que jamais décidée à mener une politique réellement non alignée.

À l'issue de la visite en Inde du chef de la diplomatie chinoise Huang Hua, New Delhi et Pékin décident, le 28 juin 1981, d'engager des pourparlers en vue de résoudre le différend frontalier qui les oppose depuis des années.

Indonésie

Jakarta. 148 470 000. 99. *2,6 %.
Économie. PIB (77) : 320. Productions (77) : A 31 + I 35 + S 34. Énerg. (76) : 218. CE (77) : 24 %.
Transports. (*77) : 3 809 M pass./km, 853 Mt/km. (*77) : 479 300 + 327 100.  : 1 272 000 tjb. (77) : 1 565 M pass./km.
Information. (75) : 172 quotidiens. (76) : 5 100 000. (76) : *325 000. (75) : 640 000 fauteuils ; fréquentation : 112,5 M. (77) : 347 000.
Santé. (75) : 8 279.
Éducation. (76). Prim. : 18 779 943. Sec. et techn. : 3 833 129. Sup. (75) : 278 200.
Armée.  : 241 800.
Institutions. République indépendante proclamée le 17 août 1945 sous le nom d'État unitaire de la république d'Indonésie. Constitution de 1945. Président de la République et président du Conseil : général Suharto, élu pour un troisième mandat le 22 mars 1978.

Iran

Téhéran. 36 940 000. 22. *2,6 %.
Économie. PIB (76) : 1 988. Productions (76) : A 9 + I 57 + S 34. Énerg. (76) : 1 490. CE (76) : 38 %.
Transports. (76) : 3 511 M pass./km, 4 627 Mt/km. (*77) : 932 700 + 204 000.  : 1 195 000 tjb. (77) : 2 800 M pass./km.
Information. (74) : 20 quotidiens ; tirage global : 484 000. (76) : *2 100 000. (76) : *1 720 000. (75) : 297 300 fauteuils ; fréquentation : 123,1 M. (76) : 782 000.
Santé. (73) : 11 373.
Éducation. (76). Prim. : 4 768 588. Sec. et techn. : 2 356 878. Sup. : 154 215.
Armée.  : 240 000.
Institutions. République islamique, depuis le référendum du 30 mars 1979, après la chute de la monarchie constitutionnelle de Mohamed Reza Pahlevi. L'imam Khomeiny exerce une influence considérable comme chef religieux chiite. Un Conseil provisoire de la présidence est mis en place après la destitution, le 21 juin 1981, par le Parlement, du président de la République Aboi Hassan Bani Sadr, élu le 25 janvier 1980. Premier ministre : Mohamed Ali Radjaï (11 août 1980).

Le président Bani Sadr est destitué

La mort de l'ex-chah d'Iran, fin juillet 1980, contribue à dépassionner le problème des otages américains, dont le règlement paraît désormais possible. Désigné en août à la tête du nouveau gouvernement par le Majlis (Parlement), entièrement contrôlé par les religieux du Parti républicain islamique (PRI) de l'ayatollah Behechti (Journal de l'année 1979-80), Mohamed Ali Radjaï assume désormais la responsabilité des délicates négociations entreprises discrètement dès septembre en vue de la libération des 52 diplomates américains. Parallèlement, la lente mais implacable érosion des pouvoirs du président Bani Sadr se poursuit, au profit du Majlis et du Premier ministre.

Sursaut

Bani Sadr ne renonce pas pour autant au combat et mène une lutte quotidienne pour affirmer ce qui lui reste encore d'autorité. Mais ses prérogatives sont, tout le long d'août et de septembre 1980, rognées impitoyablement, et il est contraint de ratifier la nomination de M. Radjaï, dont il conteste les qualités personnelles, à la tête du gouvernement.

Peu à peu, le président de la République se trouve paradoxalement relégué dans le rôle de chef d'opposition d'un régime dont il est censé être la plus haute autorité. Ses philippiques courageuses, mais imprudentes contre les « flatteurs », les « menteurs » et les « charlatans » qui « se sont emparés du pouvoir pour installer dans le pays une dictature cléricale », font de lui le porte-drapeau de tous ceux qui — depuis l'extrême gauche jusqu'à l'extrême droite en passant par la bourgeoisie libérale — s'opposent au régime islamique, en butte à d'innombrables difficultés intérieures et extérieures.