Asie

Afghanistan

Kaboul. 15 490 000. 24. *2,3 %.
Économie. PIB (76) : 153. Productions (77) : A 49 + I 25 + S 26. Énerg. (76) : 41. CE (75) : 9 %.
Transports. (71) : 38 400 + 26 100. (77) : 283 M pass./km.
Information. (75) : 17 quotidiens. (76) : *115 000. (73) : 8 300 fauteuils ; fréquentation : 1,5 M. (77) : 28 000.
Santé. (77) : 719. Mté inf. (74) : *185.
Éducation. (76). Prim. : 748 359. Sec. et techn. : 194 967. Sup. (75) : 12 256.
Armée.  : *40 000.
Institutions. État indépendant depuis 1921. République démocratique instaurée après le coup d'État du 27 avril 1978, dirigé par le colonel Abdul Kadir, qui évince le général Sadar Mohamed Daoud Khan, qui, le 17 juillet 1973, avait éliminé le roi Mohamed Zahir Chah et proclamé la république. Président de la République et chef du Conseil révolutionnaire : Babrak Karmal, mis en place par le coup d'État du 27 décembre 1979 qui évince du pouvoir Hafizullah Amin, lui-même ayant évincé, le 14 septembre 1979, Nur Mohamed Taraki. Premier ministre : Sultan Ali Keshtmand (11 juin 1981).

Washington se déclare prêt à soutenir les mouvements de résistance

Objet de nombreux débats dans les instances internationales et au sein de certains partis communistes des pays occidentaux, cause de divisions parmi les nations qui se veulent non alignées sur les deux supergrands, la situation en Afghanistan n'a pas évolué de façon décisive sur le plan militaire.

À Kaboul, la concentration du pouvoir au profit de Babrak Karmal se traduit par l'élimination progressive de la tendance Khalq (le peuple) du parti unique, le parti démocratique et populaire d'Afghanistan, que des rivalités de personnes distinguent essentiellement de la tendance Parcham (le drapeau). Le chef de l'État déclare, en novembre 1980, que, pour apprécier « le travail de chaque membre du parti », il sera tenu compte de son attitude concernant « la poursuite de l'amitié éternelle et de la solidarité avec le parti communiste d'URSS ».

Offensive

Malgré une sévère épuration, des policiers saccagent une librairie soviétique à Kaboul, le 29 décembre, au surlendemain du premier anniversaire de l'intervention de l'armée rouge. La prise en main de l'administration afghane par l'URSS s'accentue après ces incidents. Des juristes afghans sont envoyés à Moscou, où ils étudient le fonctionnement du système judiciaire soviétique. L'enseignement s'inspire du modèle russe ; les manuels d'enseignement font de plus en plus de place à la propagande, et les étudiants ne sont plus autorisés à bénéficier de bourses dans les universités occidentales.

Les Soviétiques n'attendent pas la fin des jeux Olympiques de Moscou pour lancer une grande offensive militaire. Selon le Département d'État américain, leur corps expéditionnaire compte 120 000 hommes à la fin de l'été 1980. Après une visite de Babrak Karmal à Moscou, du 16 au 20 octobre, l'engagement des forces armées soviétiques pour consolider la normalisation prend encore de l'ampleur, malgré des condamnations en série dans les instances internationales.

La conférence islamique de Taef, en Arabie Saoudite (du 25 au 29 janvier 1981), refuse le statut d'observateurs aux résistants afghans, mais proteste contre l'intervention soviétique. Un mois plus tard, la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays non alignés, à New Delhi, lance un appel au « retrait des troupes étrangères », rejeté immédiatement par la délégation afghane parce qu'il ne fait pas état d'autres « ingérences et actes d'agression ».

Réfugiés

À cause de la fermeture des frontières aux observateurs neutres, il est difficile de faire le point sur le rapport des forces, les témoignages de journalistes entrés clandestinement dans le pays avec des résistants étant nécessairement partiels.

Les maquisards ont réussi ces coups de main à Kaboul, notamment des assassinats d'officiers soviétiques et de personnalités afghanes ralliées au régime, mais la grande offensive un moment annoncée contre la capitale n'a pas eu lieu. En revanche, certaines régions échappent presque entièrement au contrôle des gouvernementaux. De durs combats ont lieu en février 1981 dans la ville de Kandahar, qui change plusieurs fois de mains.