Au Cabinda, le MPLA semble avoir repris le contrôle de la situation grâce au concours des soldats cubains et à la mort, le 21 décembre 1979, du leader séparatiste Nzita Enrique Tiego, tué au combat. Sur les confins namibiens, la lutte est très dure avec les Sud-Africains. À plusieurs reprises, de sanglants raids de représailles effectués par l'armée sud-africaine, qui use du droit de suite contre les sanctuaires nationalistes namibiens installés en territoire angolais, font de nombreux morts dans la population civile. C'est le cas en août et en novembre 1979, en février et fin juin 1980 les dirigeants de Luanda tentant à chaque fois de mobiliser l'opinion internationale contre le gouvernement de Pretoria, notamment par la canal de l'Assemblée générale de l'ONU.

Bénin

Porto-Novo. 3 380 000. 30. *2,7 %.
Économie. PIB (77) : 184. Productions (77) : A 38 + I 10 + S 52. Énerg. (76) : 49. CE (75) : 8 %.
Transports. (*77) : 122 M pass./km, 139 Mt/km. (76) : 17 000 + 9 500.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (76) : *150 000. (72) : 9 000 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (75) : 10 000.
Santé. (76) : 93.
Éducation. (77). Prim. : 293 648. Sec. et techn. : 55 075. Sup. (75) : 2 118.
Armée.  : 2 200
Institutions. État indépendant le 1er août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1977 ; devient officiellement, le 30 novembre 1975, République populaire du Bénin (ancien Dahomey). Président de la République : lieutenant-colonel Mathieu Kerekou, auteur du coup d'État militaire du 26 octobre 1972 qui renverse le Conseil présidentiel dirigé par Hubert Maga.

Botswana

Gaborone. 730 000. 1. *2,7 %.
Économie. PIB (76) : 498. Productions (76) : A 24 + I 31 + S 45.
Transports. (77) : 1 056 Mt/km. (*77) : 3 400 + 10 800.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 14 000. (76) : *60 000. (75) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (75) : 8 000.
Santé. (75) : 63
Éducation. (76). Prim. : 125 588. Sec. et techn. : 16 275. Sup. (75) : 469.
Armée.  : 1 000.
Institutions. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966 (ancien Bechuanaland). Constitution de 1969. Président de la République et chef de l'exécutif : sir Seretse Khama.

Burundi

Bujumbura. 4 260 000. 152. *2,2 %.
Économie. PIB (75) : 73. Énerg. (76) : 11. CE (75) : 9 %.
Transports. (76) : 5 100 + 2 200.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : *100 000. (76) :*105 000. (74) : 1 500. (76) : 4 000.
Santé. (74) : 81.
Éducation. (76). Prim. : 130 739. Sec. et techn. : 13 453. Sup. (75) : 1 002.
Armée.  : 5 000.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Constitution de 1962, suspendue. Président de la République et chef de l'exécutif : colonel Jean-Baptiste Bagaza ; succède au lieutenant général Michel Micombero, renversé par le coup d'État militaire du 1er novembre 1976.

Cameroun

Yaoundé. 8 060 000. 17. *1,8 %.
Économie. PIB (76) : 427. Productions (76) : A 31 + I 18 + S 51. Énerg. (76) : 98. CE (76) : 15 %.
Transports. (77) : 237 M pass./km, 506 Mt/km. (76) : 59 500 + 51 200. (77) : 238 M. pass./km.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 25 000. (75) : *603 000. (74) : 22 800 fauteuils ; fréquentation : *6,5 M. (73) : 22 000.
Santé. (77) : 477.
Éducation. (77). Prim. : 1 193 198. Sec. et techn. : 182 350. Sup. (75) : 7 191.
Armée.  : 8 500.
Institutions. État fédéral (Cameroun, exfrançais, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République fédérale proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Ahmadou Ahidjo, réélu pour un cinquième mandat le 5 avril 1980. Premier ministre : Paul Biya.

Le problème des réfugiés tchadiens

Seul candidat à la présidence de la République, réélu, en avril 1980, pour un cinquième mandat de cinq ans avec près de 100 % des suffrages exprimés, Ahmadou Ahidjo est très préoccupé par l'évolution politique de l'Afrique centrale, notamment par celle du Tchad.

Lors de la reprise de la guerre civile entre Forces armées du Nord (FAN) de Hissène Habré et Forces armées populaires (FAP) de Goukouni Oueddeï, en mars, la ville camerounaise de Kousseri abrite des dizaines de milliers de réfugiés fuyant N'Djamena et sert de base principale aux médecins et chirurgiens français qui y soignent des centaines de victimes des combats. Et c'est de Douala que part le pont aérien qui relie l'armée française, qui est stationnée dans la capitale tchadienne, au monde extérieur.

Précédents sanglants

Sur le plan diplomatique, le chef de l'État camerounais cherche à s'entremettre à plusieurs reprises entre les protagonistes du drame tchadien. Il est vrai que toute la partie septentrionale du pays se trouve au contact direct du chaos tchadien, ce qui risque d'avoir des conséquences néfastes au Cameroun même. Déjà, en octobre 1979, des incidents sanglants font plusieurs centaines de morts à Makari, un village du nord du Cameroun où l'armée et la gendarmerie répriment un début de soulèvement qui avait entraîné la mort de quatorze gendarmes dans des circonstances restées inconnues. Il est cependant peu vraisemblable que ce drame ait un rapport direct avec les désordres qui persistent au Tchad depuis quinze ans.