La Norvège décide, en décembre 1978, après une série de rajustements de la couronne par rapport au mark allemand, de quitter le Serpent et de lier sa monnaie à un panier de devises ayant une importance particulière pour ses échanges de biens et services, comme la Suède l'avait déjà fait en août 1977. Le gouvernement annonce par la même occasion qu'il ne participera pas au Système monétaire européen.

Chômage

Les mesures d'austérité prises par le gouvernement, avec l'accord tacite des syndicats, entraînent une légère augmentation du chômage, qui frappe 2 % de la population active (un taux élevé pour le pays). Elles suscitent également un certain mécontentement populaire qui se traduit par une forte poussée des partis bourgeois, et en particulier des conservateurs, dans l'opinion.

Le 1er juin 1979, le Parlement norvégien abolit la peine de mort pour les crimes commis en temps de guerre : 38 personnes avaient été exécutées après la Libération, dont le chef des collaborateurs norvégiens, Vidkum Quisling.

Pays-Bas

Amsterdam. 13 850 000. 337. 0,5 %.
Économie. PIB (76) : 6 501. Production (70) : A 6 + I 39 + S 55. Énerg. (76) : 6 224. CE (76) : 44 %.
Transports. (*76) : 8 218 M pass./km, 2 700 Mt/km. (*76) : 3 768 000 + 350 000.  : 5 290 000 tjb. (76) : 10 588 M pass./km.
Information. (70) : 95 quotidiens ; tirage global : *4 100 000. (74) : 3 846 000. (74) : 3 510 000. (75) : 169 200 fauteuils ; fréquentation : 28,3 M. (76) : 5 412 000.
Santé. (75) : 21 825. Mté inf. (76) : 10,5.
Éducation. (75). Prim. : 1 453 467. Sec. et techn. : 1 283 585. Sup. : 288 026.
Armée.  : 109 700.
Institutions. Royaume des Pays-Bas, monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814, modifiée à plusieurs reprises. Souveraine : Juliana ; succède en 1948 à sa mère Wilhelmine. Premier ministre : Andreas Van Agt.

Lourdeur économique et malaise politique

La solidité à toute épreuve manifestée par les Pays-Bas depuis plusieurs années tend à faire place à une certaine crainte de l'avenir.

Dans son plan de redressement économique Horizon 81 (19 sept. 1978), le gouvernement Van Agt place en tête de ses objectifs la lutte contre le chômage, qui touche quelque 215 000 personnes. Pour y parvenir, il préconise le développement de l'économie privée et l'amélioration du rendement des entreprises, facteur de création d'emplois. Mais ces projets, très en retrait par rapport à ceux du gouvernement Den Uyl qui l'a précédé, se heurtent à l'hostilité du syndicat socialiste et du syndicat chrétien.

Déficit budgétaire

La présentation du budget, qui n'emporte pas la conviction, provoque un fléchissement du florin par rapport au mark. La Banque centrale des Pays-Bas doit intervenir massivement pour soutenir sa monnaie.

On prévoit un déficit budgétaire record. Le 13 octobre 1978, le taux d'escompte est relevé d'un point (de 5,50 à 6,50 %). La même opération avait déjà été effectuée le 26 septembre.

La balance commerciale, dont le déficit s'était nettement aggravé tout au long de l'année 1978, connaît un certain redressement au début de 1979.

Cependant, les Pays-Bas devraient retrouver leur compétitivité, estime l'OCDE, qui retient quatre points du Plan indicatif pour 1981 du gouvernement hollandais : réduction des coûts de production, stabilisation des charges de la fiscalité et de la sécurité sociale, freinage de l'exploitation des réserves de gaz naturel, instauration d'une zone de change stable par la mise en place d'un nouveau système monétaire européen.

Nazisme

Rebondissement dans l'affaire Pieter Menten (Journal de l'année 1978-79), ce riche collectionneur accusé d'avoir participé à l'exécution de Juifs polonais pendant la guerre. La Cour suprême ayant cassé sa condamnation à quinze ans d'emprisonnement, il comparaît à nouveau devant la justice le 4 septembre 1978. Mais, le 4 décembre, il est libéré : il semble qu'en 1952 des promesses lui auraient été faites en échange de son silence sur l'activité de policiers hollandais pendant l'Occupation. De très nombreuses protestations accueillent cette libération.