Cependant, le 12 avril, le juge fédéral décide de renvoyer Patricia devant les psychiatres pendant quatre-vingt-dix jours. Le lendemain, cette dernière, qui souffre d'une lésion pulmonaire, subit une intervention chirurgicale à l'hôpital de Redwood City, en Californie.

New York « frise » la faillite

La ville de New York a connu en 1975 l'automne le plus difficile de son histoire. La grande métropole, qui est l'une des cités les plus endettées des États-Unis, est depuis de longs mois au bord du gouffre financier. En octobre, un expédient de dernière minute la sauve pour un mois de la faillite. Le 26 novembre, le président Ford, qui s'est longtemps montré hostile à toute aide fédérale, accepte de lui accorder 2,5 milliards de dollars sous forme de prêts. Au printemps, la crise semble en voie de règlement, mais le maire, Abraham Beame, présente un budget d'austérité qui va entraîner, pour la première fois depuis l'époque de la Dépression, une réduction des dépenses d'une année sur l'autre, et se traduire, notamment, par des dizaines de milliers de licenciements ou de mises à la retraite d'employés municipaux et la suspension de nombreux programmes de construction.

Argentine

Buenos Aires. 25 050 000. 9. 1,5 %.
Économie. PNB (71) : 1 260. Production : G(71) 104 + A(73) 110 + I(73) 122. Énerg. (*73) : 1 908. C.E. (71) : 6 %.
Transports. (*73) : 12 334 M pass./km, 12 557 M t/km. (72) : 1 710 900 + 850 900.  : 1 408 000 tjb. (73) : 1 802 M pass./km.
Information. (72) : 162 quotidiens ; tirage global : *3 677 000. (70) : *9 000 000. (73) : *3 950 000. (72) : 611 400 fauteuils ; fréquentation : 51,4 M. (73) : 2 065 000.
Santé. (72) : 49 950. Mté inf. (68) : 59,6.
Éducation. (71). Prim. : 3 443 669. Sec. et techn. : 1 007 537. Sup. : 321 782.
Institutions. République fédérale. Constitution de 1953, amendée par le Statut de la révolution (29 juin 1966). Président : lieutenant-général Jorge Rafael Videla, désigné par la junte militaire qui renverse Isabel Peron le 24 mars 1976.

Les militaires mettent un point final au péronisme

Le péronisme n'a pas survécu à Peron. Moins de deux ans après la mort du lider, la doctrine politique qu'il avait inspirée est morte à son tour, et c'est sa seconde femme, Isabelita, qui en est, malgré elle peut-être, le principal fossoyeur.

Le 24 mars 1975, les militaires, avec à leur tête le général Videla, mettent fin au règne de l'ancienne danseuse, que Peron avait épousée en 1960, et se proposent de la faire comparaître devant une cour spéciale pour malversation. Le septième coup d'État en un demi-siècle.

Pressions

Prévisible dès la fin de l'année 1975, la chute d'Isabelita Peron avait, en fait, commencé six mois plus tôt. En effet, aucun des problèmes surgis durant la première année de sa présidence n'est et ne sera résolu. L'inflation qui, en 1974, avait atteint 40 %, prend, dès les premiers mois de 1975, une allure vertigineuse (+ 300 %). Les assassinats politiques se multiplient (4 morts par jour en moyenne), l'opposition d'extrême gauche, les Monteneros et l'armée révolutionnaire du peuple (ERP), porte des coups de plus en plus sévères au régime. Les avertissements des militaires, en dépit de leurs proclamations de neutralité, se font de plus en plus nets.

N'ayant ni les moyens, ni les capacités, ni le caractère pour faire face, Isabelita Peron cède à toutes les pressions dont elle est l'objet. Le 8 juillet 1975, elle cède à la CGT (péroniste) qui réclame 36 % d'augmentation des salaires pour compenser la montée des prix. La grève générale déclenchée le 7 par le syndicat péroniste quelque peu dépassé par sa base l'a obligée à revenir sur des déclarations publiques contraires.

Quatre jours plus tard, elle est contrainte de se séparer de son conseiller privé, José Lopez Rega, ministre du Bien-Être social et véritable éminence grise de l'exécutif ; depuis plusieurs semaines, la CGT et les chefs de l'armée demandaient la démission de l'homme fort du régime, qui, sous le coup de diverses accusations, s'exile à Madrid. Le 27 août, Isabelita Peron cède une nouvelle fois aux militaires en acceptant la démission de leur commandant en chef qui avait cautionné la nomination d'un colonel au ministère de l'Intérieur, compromettant ainsi la « neutralité » de l'armée.