Mais l'ampleur et le sens que Fidel Castro a donnés à ces deux événements déterminent une étape dans le processus révolutionnaire inauguré en 1959.

Le 17 décembre 1975, en présence des représentants de 86 partis communistes et devant plus de 3 000 délégués (élus par 200 000 militants), Fidel Castro ouvre le 1er Congrès du PC cubain, né en 1965 de la fusion du mouvement de libération, de l'ancien PC (fondé en 1925) et de divers organismes révolutionnaires. C'est l'occasion, pour le leader cubain, de faire le bilan des années passées et de souligner les erreurs et les faux pas dont lui-même fut parfois responsable. Il définit surtout les grandes lignes d'un programme économique et politique à mettre en œuvre.

Ce programme, qui sera examiné durant cinq jours par les délégués, est pour l'essentiel le projet de nouvelle Constitution qui avait déjà fait l'objet de nombreuses discussions au cours de multiples réunions locales.

Adoptée par le Congrès, approuvée le 15 février 1976 par 97,7 % des Cubains et promulgée le 24 février, cette Constitution désigne le PC comme « force dirigeante supérieure de la société et de l'État ». Elle établit le système socialiste de l'économie nationale, mais accepte la propriété privée dans certains secteurs (agriculture et transports), ainsi que celle des biens acquis par le travail. La liberté de culte est reconnue.

Est-ce l'affirmation répétée de la voie socialiste choisie par La Havane ? Est-ce l'envoi de plusieurs milliers de militaires cubains en Angola ? Toujours est-il que les relations entre La Havane et Washington, qui, l'année passée, paraissaient se normaliser, se détériorent brutalement. Fidel Castro, au congrès du PC, dénonce avec violence « l'impérialisme yankee ». L'exportation de la révolution en Afrique ainsi que l'asile accordé par Cuba au mouvement pour l'indépendance de Porto Rico amènent les États-Unis à rompre les relations pourtant ténues renouées avec La Havane. Castro est même traité de « hors-la-loi international » par le président Ford.

Dominicaine (République)

Saint-Domingue. 4 560 000. 94. 3 %.
Économie. PNB (71) : 390. Production : G(71) 110 + A(73) 146 + I(72) *127. Énerg. (*73) : 253. C.E. (71) : 15 %.
Transports. (*73) : 56 600 + 28 200.
Information. (72) : 7 quotidiens ; tirage global : 162 000. (72) : *170 000. (73) : *155 000. (71) : 40 600 fauteuils ; fréquentation : 5,2 M. (73) : 83 000.
Santé. (72) : 2 220. Mté inf. (73) : 45,2.
Éducation. (71). Prim. : 823 553. Sec. et techn. : 129 851. Sup. : 28 873.
Institutions. République présidentielle. Nouvelle Constitution de 1966. Président et chef de l'exécutif : Joaquim Balaguer, réélu pour un troisième mandat le 16 mai 1974.

Équateur

Quito. 6 950 000. 26. 3,4 %.
Économie. PNB (73) : 386. Production (73) : G 127 + A 116 + I *134. Énerg. (*73) : 321. C.E. (73) : 21 %.
Transports. (72) : 63 M pass./km, 43 M t/km. (72) : 33 000 + 51 500. (73) : 145 M pass./km.
Information. (72) : 22 quotidiens ; tirage global : 307 000. (70) : *1 700 000. (70) : *150 000. (72) : 114 600 fauteuils ; fréquentation : 16 M. (73) : 131 000.
Santé. (70) : 2 080. Mté inf. (71) : 78,5.
Éducation. (70). Prim. : 1 016 483. Sec. et techn. : 216 727. Sup. : 38 692.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1945 (suspendue en 1946 et rétablie le 18 février 1972). Le général Guillermo Rodriguez Lara abandonne la présidence de la République le 11 janvier 1976. Une junte composée des chefs d'état-major des trois armes, l'amiral Alfredo Poveda Burbano, le général Guillermo Duran Arcentales et le général Luis Lecro Franco, assume le pouvoir. L'état de siège est instauré.

Grenade

Saint George's. 100 000. 290.
Économie. PNB (70) : 289.
Transports. (71) : 3 800 + 100.
Information. (71) : 2 quotidiens ; tirage global : *3 000. (65) : 2 000 fauteuils ; fréquentation : *0,2 M. (72) : 4 000.
Santé. (71) : 21. Mté inf. (70) : 34.
Éducation. (70). Prim. : 30 355. Sec. et techn. : 4 081.
Institutions. État indépendant le 7 février 1974. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : Leo de Gale. Premier ministre : Eric Matthew Gairy.

Guatemala

Guatemala. 5 540 000. 51. 2,8 %.
Économie. PNB (73) : 468. Production : G(72) 112 + A(73) 152 + I(73) 124. Énerg. (*73) : 267. C.E. (73) : 17 %.
Transports. (70) : 106 M t/km. (72) : 54 100 + 36 900. (73) : 48 M pass./km.
Information. (72) : 8 quotidiens ; tirage global : 212 000. (72) : *85 000. (72) : 75 200 fauteuils ; fréquentation : 8,3 M. (73) : 53 000.
Santé. (71) : 1 208. Mté inf. (73) : 79,1.
Éducation. Prim. (71) : 531 122. Sec. et techn. (70) : 79 722. Sup. (71) : 17 114.
Institutions. Indépendant en 1821. République présidentielle ; nouvelle Constitution (15 sept. 1965). Président et chef de l'exécutif : général Kjell Laugerud Garcia, désigné par le Congrès comme vainqueur des élections du 3 mars 1974 ; succède au colonel Carlos Arana Osorio.

Ruiné

L'économie guatémaltèque, en expansion depuis 1970, est brutalement anéantie par le cataclysme du 4 février 1976. Les deux secteurs clés, l'industrie touristique et le café, sont sévèrement touchés.