Cette victoire, José Lopez Portillo la remporte contre deux indépendants, candidats non officiels, Valentin Campa (communiste) et Pablo Emilio Madero (dissident du Parti d'action nationale), qui ne peuvent prétendre bénéficier du soutien d'un parti autorisé. Le nouveau chef de l'État prendra ses fonctions en décembre 1976, date à laquelle se termine le mandat de Luis Echeverria, son prédécesseur.

À maintes reprises au cours de la campagne électorale, José Lopez Portillo a affirmé qu'il entendait conduire une politique analogue à celle de L. Echeverria, son collègue au Parti révolutionnaire institutionnel et aussi son ami personnel. De formation juridique, le nouveau président de la République entend gouverner dans « le respect de la Constitution », mais il n'est pas douteux que devant le malaise des milieux ouvriers et paysans il soit conduit à envisager de profondes réformes dans le sens d'une plus grande démocratie sociale.

Nicaragua

Managua. 2 080 000. 14. 3,2 %.
Économie. PNB (73) : 552. Production : G(72) 110 + I(71) 117. Énerg. (*73) : 456. C.E. (73) : 25 %.
Transports. (72) : 28 M pass./km, 14 M t/km. (71) : *32 000 + (69) 8 700. (73) : 66 M pass./km.
Information. (72) : 6 quotidiens ; tirage global : *53 000. (72) : *115 000. (72) : *60 000. (73) : 17 000.
Santé. (72) : 1 357. Mté inf. (73) : 46.
Éducation. (71). Prim. : 301 580. Sec. et techn. : 54 690. Sup. : 9 381.
Institutions. Indépendant en 1838. République. Constitution de 1950 abrogée en septembre 1971. Président : général Anastasio Somoza Debayle, élu pour un second mandat le 1er septembre 1974.

Panama

Panama. 1 630 000. 21. 3,1 %.
Économie. PNB (*73) : 929. Production : G(72) 116 + A(73) 155 + I(73) *126. Énerg. (*73) : 860. C.E. (73) : 9 %.
Transports.  : (72) 53 600 + (*73) 21 600.  : 11 003 000 tjb.
Information. (71) : 17 quotidiens ; tirage global : 116 000. (73) : *255 000. (72) : *200 000. (71) : 39 800 fauteuils ; fréquentation : 7,1 M. (72) : 100 000.
Santé. (72) : 1 070. Mté inf. (72) : 33,7.
Éducation. Prim. (71) : 287 565. Sec. et techn. (71) : 86 616. Sup. (70) : 8 159.
Institutions. Indépendant depuis le 3 novembre 1903. République présidentielle. Constitution de 1946. Chef de l'État : Demetrio Basilio Lakas, élu le 18 septembre 1972. Chef de l'exécutif : général Omar Torrijos, investi, le 11 octobre 1972, des pleins pouvoirs pour six ans.

Paraguay

Asunción. 2 570 000. 6. 3,9 %.
Économie. PNB (73) : 373. Production : G(72) 110 + A(73) 138 + I(73) 112. Énerg. (*73) : 142. C.E. (73) : 13 %.
Transports. (*73) : 26 M pass./km, 30 M t/km. (71) : *16 000 + *14 000.
Information. (72) : 11 quotidiens ; tirage global : *99 000. (72) : *175 000. (70) : *18 000. (73) : 24 000.
Santé. (72) : 1 071. Mté inf. (71) : 38,6.
Éducation. Prim. (71) : 436 857. Sec. et techn. (71) : 58 629. Sup. (70) : 8 172.
Institutions. Indépendant le 14 mai 1811. République. Nouvelle Constitution de 1967. Président : général Alfredo Stroessner, réélu le 11 février 1973, pour la cinquième fois depuis 1954.

Pérou

Lima. 15 380 000. 12. 3,2 %.
Économie. PNB (72) : 379. Production : G(72) 112 + A(73) 125 + I(73) *128. Énerg. (*73) : 641. C.E. (72) : 17 %.
Transports. (70) : 248 M pass./km, 610 M t/km. (70) : 230 400 + 117 500.  : 514 000 tjb. (71) : 119 M pass./km.
Information. (71) : 56 quotidiens. (72) : *2 000 000. (73) : *411 000. (73) : 309 000.
Santé. (72) : 8 023. Mté inf. (70) : 65,1.
Éducation. Prim. (70) : 2 488 395. Sec. et techn. (70) : 660 563. Sup. (71) : 135 351.
Institutions. Indépendant depuis le 28 juillet 1821. République présidentielle. Constitution de 1933. Président : général Francisco Morales Bermudez, auteur du coup d'État qui renverse le général Juan Velasco Alvarado, le 29 août 1975. Premier ministre : général Jorge Fernandaz Maldonado.

Le nouveau pouvoir en équilibre précaire

Poursuivre le « processus révolutionnaire », mais sans effrayer la droite et sans mécontenter la gauche, accroître la participation du peuple à la gestion du pays, mais sans provoquer trop de secousses, redresser une économie fragile, mais sans remettre en cause les acquis de la socialisation, telle est la voie étroite et périlleuse sur laquelle s'est engagé le général Francisco Morales Bermudez, nouveau président du pays après le coup d'État du 29 août 1975 qui a renversé le général Juan Velasco Alvarado, le Chino, au pouvoir depuis 1968.

Paradoxes

À peine un coup d'État, mais plutôt une révolution de palais, puisque c'est le Premier ministre qui dépose le président de la République et que ce dernier demande aux Péruviens de se rallier aux nouvelles autorités. Le paradoxe de la situation apparaît dès la prise du pouvoir par le nouveau chef de l'État. Morales Bermudez, considéré comme un militaire plutôt conservateur, sinon modéré (peut-être à cause de son souci de rigueur financière), fait serment de « poursuivre la révolution ». Et ses premières décisions sont d'annuler les mesures de bannissement prises au début d'août à l'égard d'hommes d'extrême gauche ; la presse, qui avait été ligotée durant les derniers mois de la présidence de Velasco Alvarado, retrouve sa liberté.