En l'absence de peine de mort et de châtiments collectifs, les Israéliens ont recours pour réprimer des actes de terrorisme et de sabotage à l'expulsion d'éléments particulièrement subversifs et au dynamitage de maisons appartenant à des terroristes ou leur ayant servi de refuge et de base. Le ministre de la Défense, Moshe Dayan, affirme le 16 décembre 1969 que 516 maisons avaient été ainsi détruites.

Les informations répandues à l'étranger sur de prétendues tortures qu'auraient subies des internés arabes sont vigoureusement démenties à Jérusalem. Selon les indications israéliennes, 2 800 terroristes se trouvaient fin novembre 1969 dans les prisons. Les autorités permettent à plusieurs organisations et à des observateurs individuels de visiter ces prisons.

Sur le plan diplomatique, Israël réitère ses positions essentielles : respect strict et inconditionnel du cessez-le-feu de juin 1967, négociations avec les pays arabes, accords de paix. S'adressant à la 24e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le 29 septembre 1969, le ministre des Affaires étrangères Abba Eban rappelle qu'Israël acceptait la résolution du Conseil de sécurité du 22 novembre 1967 et qu'il était prêt à négocier avec les gouvernements arabes un accord de paix sans conditions préalables d'aucune sorte. Dans le cadre de cet accord de paix, des frontières sûres et mutuellement reconnues devraient être établies. En insistant sur le principe des négociations les dirigeants israéliens précisent qu'il ne s'agit pas d'une question de procédure mais d'un aspect essentiel du conflit arabo-israélien : pour eux le refus de négocier équivaut à un refus de faire la paix.

La visite du Premier ministre Golda Meir à Washington du 25 septembre au 6 octobre 1969 se solde par un demi-succès. Du milliard de dollars qu'elle demandait sous forme d'assistance financière sur une période cinq ans, elle n'obtient que 100 millions de dollars pour 1970. Le président Nixon n'accède pas non plus à sa requête relative à la livraison d'un lot supplémentaire d'appareils militaires (25 Phantom et 100 Skyhawk). Le refus américain, précise-t-on, n'est que provisoire.

Partisans et adversaires du retrait

En avril 1970, le sous-secrétaire d'état Joseph Sisco, en visite en Israël, insiste auprès de Golda Meir pour qu'elle confirme sans ambiguïté son soutien à la résolution du Conseil de sécurité du 22 novembre 1967 et qu'elle proclame la disposition d'Israël de se retirer d'au moins une partie des territoires occupés, en cas de règlement avec les pays arabes concernés. De vigoureux débats s'engagent entre partisans et adversaires du mot retrait. La déclaration, le 26 mai, de Golda Meir en faveur de la résolution du Conseil de sécurité reçoit, le lendemain, l'approbation du Parlement par 33 voix contre 6 et 19 abstentions (celles du Gahal). Le 3 juin, le Gahal déclare qu'il se retirera de la coalition si le gouvernement devait prendre en considération l'éventualité d'un retrait aux anciennes frontières du 4 juin 1967.

Au sujet du problème palestinien, le ministre israélien des Affaires étrangères propose, le Jour de l'indépendance, une solution selon laquelle le territoire original de la Palestine serait divisé en deux États indépendants, entre les peuples desquels régneraient des rapports semblables à ceux qui existent déjà entre certains pays de l'Europe de l'Ouest qui après des siècles d'inimitié sont parvenus à une coexistence pacifique et à une coopération régionale.

Japon

101 080 000. 273. 1 %.
Économie. PNB (67) 1 158. Production (66) : A 12 % + I 36 % + S 53 %. Énerg. (67) : 2 323. C.E. (67) : 9 %.
Transports. (*67) : 266 705 M pass./km, 58 587 M t/km. (*67) : 3 836 000 + 6 214 000.  : 19 587 000 tjb. (*67) : 6 597 060 000 pass./km.
Information. (66) : 174 quotidiens ; tirage global : 45 978 000. (66) : 24 787 000. (66) : 19 002 000. (66) : fréquentation : 345,8 M. (67) : 18 216 767.
Santé (65). 109 000. Mté inf. (67) : *15.
Éducation (65). Prim. : 9 775 532. Sec. et techn. : 11 024 512. Sup. : 1 116 430.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1947. Souverain : Hirohito ; succède à son père Yoshihito en 1926. Premier ministre : Eisaku Sato, réélu par le Parlement le 14 janvier 1970.

Troisième puissance mondiale

Eisaku Sato a été réélu, pour la troisième fois consécutive, Premier ministre, en janvier 1970. Au pouvoir depuis l'automne 1964, sa victoire a été obtenue aisément, venant après les élections législatives du 27 décembre 1969 qui ont accentué la domination de son parti, le Parti libéral démocrate (conservateur). Le parti du Premier ministre a remporté 288 des 486 sièges de la Chambre des représentants, gagnant 11 sièges par rapport à 1967. Il possède la majorité absolue, consolidée encore par l'appui presque inconditionnel d'une douzaine d'élus indépendants. Toutefois, le pourcentage des voix qu'il a obtenues a légèrement diminué ; il passe de 48,8 % en 1967 à 47,6 % en 1970.