La lutte armée s'intensifie au Dhofar, province occidentale du sultanat de Mascate-et-Oman. Déclenchée en 1965, la guérilla se développe et sur plusieurs points du territoire passe à l'offensive contre l'armée du sultan Saïd ben Taimur. Celle-ci est composée en majeure partie de mercenaires, originaires d'Iran, et encadrée par des officiers britanniques. Théoriquement indépendant, lié au Royaume-Uni par un « traité d'amitié », le sultanat est pratiquement contrôlé par le Colonial Office, qui a délégué de hauts fonctionnaires pour administrer ce territoire grand comme la France.

Hors de la civilisation

Comme naguère le Yémen, Mascate-et-Oman vit en marge de la civilisation. Rarissimes sont les étrangers qui sont admis dans le pays. Le sultan a interdit à ses sujets de quitter le territoire. Des peines de prison sont prévues pour ceux qui se rendraient propriétaires d'un poste de radio. Le sultanat compte une seule école, réservée aux membres de la famille royale, une route stratégique, destinée à l'armée britannique, qui entretient une base à Salalah, chef-lieu du Dhofar, mais aucun hôpital, aucun service social ou communal.

Les habitants — pêcheurs, agriculteurs, éleveurs — vivent le plus souvent dans des huttes en boue ou dans des grottes. Le sultan, qui se réserve le droit exclusif de cultiver ses terres à l'aide de canaux d'irrigation, dispose d'une armée d'esclaves. Craignant pour sa vie, il n'a fait aucune apparition publique depuis avril 1966. Les maquisards du Dhofar soutiennent qu'il a été assassiné, mais que sa mort est tenue secrète afin d'éviter une lutte pour le pouvoir.

Le Front populaire de libération du golfe arabique occupé, né en septembre 1968 du Front de libération du Dhofar, dirige la lutte armée dans cette province. Le mouvement se réclame du marxisme-léninisme et s'apparente au communisme de type chinois. Reprenant à son compte l'objectif qui fut celui de Che Guevara en Amérique latine, il appelle à la création de foyers insurrectionnels dans toutes les principautés du golfe Persique en vue de la constitution ultérieure d'un État unique dans la région. Cette future République populaire du golfe engloberait Mascate-et-Oman, les émirats de la Côte des Pirates, Qatar, Bahrein et Koweit. Le Front lutte contre « l'impérialisme mondial, les gouvernements arabes réactionnaires et ceux qui ne sont progressistes que de nom ».

Départ des Britanniques

En attendant le retrait des troupes britanniques de la région en 1971, les maquisards — qui bénéficient du soutien matériel de la Chine populaire, de l'URSS, et surtout de la République populaire du Sud-Yémen — s'installent dans les territoires libérés, y suppriment le système tribal et la propriété privée, instaurent un embryon d'administration populaire, multiplient les écoles. L'éducation politique est largement prodiguée.

Mongolie

1 210 000. 1. 3,2 %.
Information. (63) : 2 quotidiens ; tirage global : *92 000. (63) fréquentation : 1,5 M. (67) : 14 720.
Santé (65). 1 511.
Éducation (61). Prim. : 107 468. Sec. et techn. : 7 368. Sup. (63) : 7 700.
Institutions. État indépendant le 31 mars 1921. République populaire, proclamée le 26 novembre 1924. Constitution de 1960. Président du présidium : Zhamsarangin Sambu. Premier ministre, premier secrétaire du parti : Yumzhagin Tsedenbal.

Népal

10 845 000. 76. 1,9 %.
Économie. PNB (67) 102. Production (66) : A 66 % + I 14 % + S 20 %. Énerg. (67) : 10.
Information. (66) : 16 quotidiens ; tirage : 27 000 sur 11 quotidiens.
Santé (66). 250.
Éducation (65). Prim. : 368 100. Sec. et techn. : 59 653. Sup. : 8 100.
Institutions. Monarchie constitutionnelle depuis le 18 février 1951. Constitution de 1962. Souverain : Mahendra Bir Bikram ; succède en 1955, à son père Tribhuwan. Président du Conseil : Kirti Nidhi Bista.

Pakistan

111 830 000. 116. 2,1 %.
Économie. PNB (66) 125. Production (67) : A 47 % + I 16 % + S 37 %. Énerg. (67) : 92. C.E. (66) : 5 %.
Transports. (66) : 13 216 M pass./km, 9 574 M t/km. (66) : 113 200 + 56 000.  : 541 000 tjb. (*67) : 1 350 356 000 pass./km.
Information. (65) : 95 quotidiens ; tirage global : 1 839 000. (66) : 1 014 000. (67) : *20 000. (66) : 254 000 fauteuils ; fréquentation : 201,5 M. (67) : 162 642.
Santé (66). 17 570.
Éducation (65). Prim. : 6 920 632. Sec. et techn. : 2 622 902. Sup. : 274 857.
Institutions. République islamique, proclamée le 23 mars 1956. Président provisoire de la République : général Yahya khan, qui remplace le maréchal Ayoub khan, démissionnaire, le 25 mars 1969. Assemblée et gouvernement dissous. L'élection d'une Assemblée constituante est annoncée. Loi martiale.

Le régime cherche toujours sa voie

Vingt-deux ans après sa naissance, la république islamique du Pakistan cherche à faire peau neuve. Après la fin peu glorieuse du régime autocratique du maréchal Ayoub khan, renversé par un soulèvement populaire, le pays se prépare à entrer dans l'ère de la démocratie parlementaire.