Journal de l'année Édition 1998 1998Éd. 1998

Match pour la 3e place :
République tchèque bat Russie, 4-3.

Championnat de France

Finale : Brest bat Amiens, 3 victoires à 0 (6-2, 6-4, 3-0).

Judo

Douillet, puissance 4

En octobre, devant un public plus nombreux que jamais (40 000 spectateurs au Palais omnisports de Paris-Bercy en 4 jours de compétition, nouveau record d'affluence de l'histoire du judo), David Douillet a tenu son rang de judoka d'exception. Un an après un grave accident de moto, le Parisien a coiffé, dans la catégorie des lourds, une nouvelle couronne de champion du monde, la quatrième d'affilée. L'impressionnant Douillet (1,96 m, 125 kg) a rejoint et dépassé l'illustre Ogawa dans la légende de son sport. Le maître japonais a lui aussi remporté 4 titres de champion du monde, mais, contrairement au Français, il n'a jamais connu la consécration olympique. Désormais, David Douillet n'est donc rien d'autre que le judoka le plus titré de tous les temps.

Le record français

À Bercy, l'équipe de France s'est mise au diapason de son chef de file, enregistrant le meilleur résultat de son histoire (9 médailles dont 4 du plus précieux métal). Marie-Claire Restoux, tout d'abord, a un peu plus assis sa suprématie dans la catégorie dames des moins de 52 kg. La Charentaise a conquis sur les tatamis parisiens son 2e titre de championne du monde, un an après avoir décroché la médaille d'or des Jeux d'Atlanta. Christine Cicot, de son côté, a amélioré sa performance des derniers J.O., en gravissant deux marches pour se retrouver au sommet du podium des plus de 72 kg. Quant à Séverine Vandenhende (23 ans), elle a démontré que le judo français pouvait avoir confiance en l'avenir. La Nordiste, authentique surdouée de l'avis général, a remporté le premier Mondial auquel elle participait (– 61 kg). Un succès qui en promet beaucoup d'autres. Avec 3 titres et une médaille de bronze (Magali Baton, – 56 kg), le judo féminin constitue la principale satisfaction des entraîneurs français. Dans les compétitions masculines, le bilan français reste très honorable, même si personne n'a pu imiter David Douillet (l'argent pour Djamel Bouras, Christophe Gagliano et Larbi Benboudaoud, le bronze pour Ghislain Lemaire).

Match franco-japonais

Au classement des médailles, l'équipe de France rate de très peu une première place historique. Pour un podium de plus, un seul, le Japon (10 médailles dont 4 titres) conserve le leadership qui est le sien depuis toujours. Mais l'école française, son organisation fédérale, ses méthodes d'entraînement et son dynamisme servent désormais d'exemple. À tel point que les Japonais eux-mêmes copient aujourd'hui le modèle tricolore.

Championnats du monde
(Paris, 9-12 octobre)

Messieurs

– 60 kg : 1 T. Nomura (Jap.)
2 G. Revazishvili (Géorg.)
3 F. Miyata (Brés.) et C. Taymans (Bel.)

– 65 kg : 1 Kim Hyuk (Corée du S.)
2 L. Benboudaoud (Fr.)
3 V. Bivol (Mold.) et G. Vazagashvili (Géorg.)

– 71 kg : 1 K. Nakamura (Jap.)
2 C. Gagliano (Fr.)
3 G. Bentes (Port.) et V. Zelenij (Lett.)

– 78 kg : 1 Cho In-Chul (Corée du S.)
2 D. Bouras (Fr.)
3 Kwak Ok-Chol (Corée du N.) et P. Reiter (Autr.)

– 86 kg : 1 Jeon Ki-Young (Corée du S.)
2 M. Spittka (All.)
3 B. Olson (É-U) et M. Monti (Ital.)

– 95 kg : 1 P. Nastula (Pol.)
2 A. Miguel (Brés.)
3 G. Lemaire (Fr.) et Y. Nakamura (Jap.)

+ 95 kg : 1 D. Douillet (Fr.)
2 S. Shinohara (Jap.)
3 T. Timenov (Russie) et Pan Song (Chine)

Toutes catégories : 1 R. Kubacki (Pol.)
2 Y. Makashi (Jap.)
3 D. Van der Geest (P.-B.) et H. Van Barneveld (Belg.)

Dames

– 48 kg : 1 R. Tamura (Jap.)
2 A. Savon (Cuba)
3 Tong Suk-Pae (Corée du N.) et M. Kurath (Suisse)

– 52 kg : 1 M.-C. Restoux (Fr.)
2 Kye Sun-Hui (Corée du N.)
3 N. Flagothier (Belg.) et Huyn Sook-Hee (Corée du S.)

– 56 kg : 1 I. Fernandez (Esp.)
2 D. Gonzales (Cuba)
3 C. Tateno (Jap.) et M. Baton (Fr.)

– 61 kg : 1 S. Vandenhende (Fr.)
2 G. Vandecaveye (Belg.)
3 S. Alvarez (Esp.) et Jung Sung-Sook (Corée du S.)

– 66 kg : 1 K. Howey (G-B)
2 A. Von Rekowski (All.)
3 E. Pierrantozzi (Ital.) et Cho Min-Sun (Corée du S.)