L'institut de gestion internationale agro-alimentaire est ouvert à Cergy-Pontoise. Création originale, qui associe l'École nationale supérieure des industries alimentaires de l'ESSEC, destinée à former des cadres de haut niveau pour les entreprises du secteur.

Lors de l'assemblée générale de l'Association nationale des industries alimentaires, le chiffre d'affaires du secteur est évalué, pour 1978, à 221 milliards de F (205,3 en 1977). Les effectifs employés s'élèvent à 464 000 personnes. Les investissements atteignent 6,2 milliards de F (5,8 en 1977). Dans les deux tiers des branches, la situation financière s'est gravement dégradée depuis une dizaine d'années, souligne le président Lepatre qui accepte le défi lancé à ce secteur : devenir l'un des éléments moteurs de l'économie nationale grâce à un déploiement international, le marché intérieur étant saturé.

En plus du projet de loi d'orientation, le 8e plan comprend trois options agroalimentaires : adapter le système de production, se doter d'un appareil efficace d'exportation, rechercher une moindre dépendance à l'égard de l'importation.

Présentée, depuis des années, comme la solution aux maux de l'organisation économique, l'interprofession rencontre des difficultés. Ainsi dans le secteur laitier, puisque la fédération des industriels refuse, en juillet 1978, de siéger au comité interprofessionnel de l'économie laitière. Raison : les disparités existant entre secteur coopératif et secteur privé sur le plan de la fiscalité, des subventions et des crédits.

La guerre de religion se poursuit donc. Après les industriels laitiers, ce sont ceux de la viande qui attaquent la coopération pour les mêmes raisons. Cette dernière répond par la publication d'un livre blanc.