La campagne électorale a été axée sur deux thèmes : le conflit persistant avec la république d'El Salvador (Journal de l'année 1969-70), surpeuplée, et dont 300 000 travailleurs, pour lesquels un statut n'est toujours pas défini, vivent en Honduras ; « la défense des intérêts du Honduras dans le Marché commun d'Amérique centrale » (Guatemala, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica), que, d'ailleurs, les dirigeants de Tegucigalpa se sont résolus à quitter.

Ces élections, auxquelles les femmes participaient pour la première fois, ont sans doute été les plus libres depuis un quart de siècle, malgré l'important déploiement de forces armées.

Jamaïque

1 952 000. 179. 2,4 %.
Économie. PNB (68) 496. Production (65) : A 12 % + I 37 % + S 50 %. Énerg. (*68) : 1 010. C.E. (68) : 24 %.
Transports. (65) : 54 M pass./km, 117 M t/km. (*68) : 60 000 + 16 700.
Information. (67) : 2 quotidiens ; tirage global : 132 000. (68) : *425 000. (68) : *56 000. (67) : 52 000 fauteuils ; fréquentation : *3,6 M. (68) : 61 012.
Santé (67). 1 259. Mté inf. (67) : 30,5.
Éducation. Prim. (65) : 323 816. Sec. et techn. (65) : 38 330. Sup. (66) : 2 073.
Institution. État indépendant le 6 août 1962. Constitution de 1962. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Clifford Campbell. Premier ministre : Hugh Shearer.

Mexique

50 670 000. 25. 3,5 %.
Économie. PNB (68) 566. Production (67) : A 16 % + I 37 % + S 47 %. Énerg. (*68) : 1 064. C.E. (68) : 5 %.
Transports. (*68) : 4 398 M pass./km, 20 433 M t/km. (*68) : 1 000 000 + 465 800.  : 424 000 tjb. (*68) : 2 242 503 000 pass./km.
Information. (65) : 220 quotidiens ; tirage global : 4 763 000. (67) : *10 932 000. (68) : *2 150 000. (67) : 1 508 800 fauteuils ; fréquentation : 357,6 M. (68) : 1 174 885.
Santé (67). 25 033. Mté inf. (68) : 64,2.
Éducation (67). Prim. : 7 772 257. Sec. et techn. : 1 121 745. Sup. : 154 289.
Institutions. État fédéral. République présidentielle. Constitution de 1917. Président et chef de l'exécutif : Luis Echeverria Alvarez, élu le 5 juillet 1970 ; succède à Gustavo Diaz Ordaz.

Large majorité

Après une campagne électorale assez morne, des élections présidentielles calmes, résultat sans surprise : Luis Echeverria, candidat unique du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), est élu à une très large majorité, malgré un progrès sensible de la principale formation de l'opposition, le Parti d'action nationale, qui double son score habituel.

Pour la première fois dans l'histoire du Mexique, 3 millions de jeunes de dix-huit à vingt et un ans étaient appelés aux urnes pour participer à l'élection du nouveau président.

Homme de l'appareil, le docteur Luis Echeverria est le type même du licenciado, cette variété mexicaine du technocrate. Il représente cette tendance politique qui, au sein du PRI, sent que les intérêts économiques de la classe moyenne ne correspondent plus avec ceux de l'oligarchie au pouvoir.

Malgré le taux d'accroissement du produit national brut remarquablement élevé — environ 7 % par an —, de nombreux problèmes continuent à se poser en décembre 1970 lorsque le nouveau président prend ses fonctions. Le Mexique est encore un pays pauvre. Le revenu moyen par tête ne dépasse pas 600 dollars et celui des paysans est inférieur à 146 dollars. Selon l'Institut national de la nutrition, 50 % de la population souffre de malnutrition.

L'explosion démographique, particulièrement rapide, puisqu'elle a fait passer le Mexique de 19 millions à 50 millions d'habitants en trente ans, est sans doute le premier de ces problèmes.

Réforme agraire

Le second problème est celui de la terre. La réforme agraire, prévue par la constitution de 1917, est loin d'être achevée. Durant les six dernières années. 16 millions d'hectares ont été distribués à 300 000 paysans. Ce rythme semble difficile à dépasser.

Le nouveau président annonce donc son intention de développer le crédit agricole, de mettre en œuvre un vaste plan d'équipement des campagnes et de créer des industries de transformation des produits de la terre à proximité des zones de culture.

Résistances

L'application de sa volonté proclamée de lutter pour relever le niveau de vie des plus défavorisés se heurte très vite à une résistance acharnée de la part des milieux patronaux. Ceux-ci, en effet, ne semblent prêts ni à investir dans les campagnes pour y créer de nouveaux emplois, ni à relever les salaires des ouvriers dans les entreprises déjà existantes.