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Singulier ou pluriel ? Ce que chacun révèle sur la personne dont on parle
L’expression peut s’écrire au singulier sans histoire ou au pluriel sans histoires, selon le sens voulu. Dans les deux cas, la formulation est correcte… à condition de bien comprendre la nuance.
- Sans histoire (au singulier) signifie qu’une personne n’a pas de passé connu, pas d’héritage narratif ou biographique particulier. Elle est comme une page blanche.
- Sans histoires (au pluriel) signifie que quelqu’un est paisible, sans conflits, qui ne fait pas de vagues. C’est le sens le plus couramment utilisé au quotidien.
Exemple : « Ce voisin est quelqu’un sans histoires » : il est tranquille, discret. Tandis que « cet homme est sans histoire » pourrait suggérer qu’on ne connaît rien de lui.
Faut-il toujours un singulier après « sans » ? Les cas qui font exception
On entend souvent que le mot « sans » devrait être suivi d’un singulier. Pourtant, ce n’est pas une règle stricte. L’emploi du pluriel est tout à fait justifié quand ce qui est absent est en nombre.
Vous écrivez “merci d’avance” sans réfléchir ? Ce choix anodin cache une vraie question de ton, de forme… et de perception sociale
Une faute d’une lettre que font même les meilleurs : « leur » ou « leurs », la règle ultra simple qu’on oublie toujours
Exemples :
- Un pull « sans manches » (car il en a normalement deux).
- Sortir « sans bottes » sous la pluie (il s’agit d’une paire).
- Mais : « sans parapluie », car on n’en porte en général qu’un seul.
Le mot « sans » peut donc précéder un singulier ou un pluriel selon la nature de ce qui est absent. Cette subtilité grammaticale permet d’affiner le sens d’une phrase, en soulignant ce qui manque vraiment.
Une seule lettre qui change tout : autres expressions à ne pas confondre
Certains mots changent de catégorie ou de sens en prenant un « s » :
- Vacance (singulier) désigne une absence, une vacuité. Vacances (pluriel) renvoie aux congés.
- Lunette (singulier) peut être une vitre ou un élément de toilette. Lunettes (pluriel) sont ce que l’on porte sur le nez.
- Échec (singulier) est une défaite. Échecs (pluriel) est un jeu.
- Dame (singulier) est une femme. Dames (pluriel) est un jeu de plateau.
Chaque ajout de « s » peut être une clé pour décrypter la phrase correctement. Une vigilance orthographique s’impose pour éviter les malentendus.
Bonus : quand une majuscule change tout à « histoire »
Vous dites « bienvenu » ou « bienvenue » ? Voici la règle infaillible pour ne plus jamais faire la moindre erreur
« Comme même » ou « quand même » ? Une seule est correcte, l’autre n’existe pas et ruine vos messages sérieux
Il n’y a pas que le « s » qui transforme le sens d’un mot : une majuscule peut également tout changer. C’est le cas du mot Histoire.
- « L’histoire » (avec un h minuscule) désigne un récit, un conte ou un événement personnel. Par exemple : « Il m’a raconté une drôle d’histoire ».
- « L’Histoire » (avec un H majuscule) fait référence à l’Histoire avec un grand H, celle des civilisations, des événements passés qui ont marqué le monde.
Ce petit détail graphique permet ainsi de distinguer un simple fait divers d’un pan de mémoire collective. Une majuscule, un changement d’échelle, et souvent d’importance.


