Les dictées deviennent un cauchemar : la méthode simple qui change tout selon une prof

La dictée, c’est un peu le boss final des cours de français. Elle incarne tout ce qu’on attend d’un élève : la rigueur, l’attention, la maîtrise des règles. Et pourtant, les chiffres sont clairs : on fait de plus en plus de fautes. Selon une étude de la Depp (le service statistique du ministère de l’Éducation nationale), le nombre d’erreurs sur une même dictée de CM2 est passé de 10,7 à 19,4 en 34 ans. Une hausse vertigineuse.

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Intégrer la dictée à son quotidien grâce à des exercices courts, ludiques et réguliers

Premier conseil de la professeure : la régularité. « Plus on répète, plus ça devient facile. » Un principe de base qu’on a tendance à oublier. Pour que la dictée devienne un automatisme, il faut l’intégrer dans le quotidien. Pas besoin d’y passer des heures, mais quelques minutes chaque jour changent tout.

Pour cela, la professeure Eléa Lainé, dans une interview accordée au Figaro Étudiant, insiste sur l’intérêt de supports variés et accessibles. Les dictées au format audio, accompagnées de corrigés et d’explications, permettent de s’entraîner facilement, en toute autonomie et à n’importe quel moment de la journée. Ce type de format, plus interactif que le papier seul, favorise l’engagement et aide notamment les élèves à maintenir leur concentration sur des exercices courts et réguliers.

Lire davantage et s’imprégner des phrases pour améliorer son orthographe naturellement

Autre point clé : l’écoute attentive en classe. Trop d’élèves décrochent mentalement alors que le cours est le moment où tout commence à s’imprimer. « Faire l’effort de suivre et de comprendre le cours aide considérablement à progresser en dictée », insiste la professeure. Et ce n’est pas juste une question d’attention : c’est aussi un entraînement auditif.

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À côté, la lecture joue un rôle tout aussi crucial. Lire, c’est nourrir sa mémoire visuelle des mots bien écrits, des structures de phrases, des conjugaisons. « Les meilleurs élèves que j’ai sont ceux qui lisent beaucoup », affirme Eléa Lainé. Chaque page lue est une dictée silencieuse qui muscle l’orthographe.

Apprendre à se relire méthodiquement pour repérer ses fautes et progresser plus vite

Le troisième levier, c’est la relecture. On le dit souvent, mais trop peu le font vraiment. « Se relire est obligatoire pour réfléchir à ce qu’on a écrit et gommer les erreurs. Surtout que tout le monde est capable de le faire », souligne Eléa Lainé. Encore faut-il savoir comment s’y prendre.

Elle conseille une véritable stratégie de relecture, à l’aide d’outils classiques comme le Bled. L’idée ? Vérifier d’abord la syntaxe, puis les fonctions des mots, les accords, et enfin, les conjugaisons. Cette méthode permet de transformer les règles en automatismes, et donc de réduire la surcharge cognitive pendant l’exercice.

Développer des automatismes pour réussir sans stress et atteindre le fameux 20/20

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Ce sont justement ces automatismes qui font la différence. En dictée, si on commence à penser à chaque mot, on se perd. « Dès qu’on pense à l’orthographe ou à la grammaire en écrivant, on perd le fil », prévient la professeure. L’objectif est donc de fluidifier l’écriture pour se concentrer sur le sens.

Et c’est à force de répétitions, de relectures ciblées, et d’exercices réguliers que ces automatismes se mettent en place. C’est un peu comme le sport : au début, ça demande un effort. Puis un jour, on se surprend à accorder « leurs enfants sont allés » sans même y penser. Et ça, c’est le premier pas vers le 20/20.


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