Orthographe : tribu ou tribut ? Voici une règle toute simple pour distinguer ces deux mots qui piègent tout le monde

Vous avez déjà hésité entre tribu et tribut en pleine rédaction d’un message ? Vous n’êtes pas seul. Ces deux homophones sont un classique des confusions orthographiques… et pourtant, leur distinction est très simple, une fois qu’on comprend la logique derrière chacun. Alors comment savoir quand il faut écrire la tribu ou le tribut ? Suivez le guide.

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« Tribu » : un nom féminin en « u » sans « e », l’un des quatre seuls en français

On a tous appris à l’école que les noms féminins qui se terminent par le son [y] prennent un « e » à la fin : la rue, l’avenue, la laitue, la verrue… Eh bien, tribu fait partie des rares exceptions à cette règle. Il n’en existe que quatre dans tout le lexique courant : la tribu, la vertu, la bru et la glu. Rien que ça ! Pas de « e » à la fin, mais une terminaison nette, en « u » simple.

D’un point de vue étymologique, tribu vient du latin tribus, une division administrative du peuple romain. Le mot a ensuite évolué pour désigner un groupe humain partageant une culture ou une organisation commune. Aujourd’hui, il est souvent utilisé de manière légère, voire ironique, on parle de « tribu d’amis », de « tribu familiale », mais aussi dans le marketing, où l’on cible des « tribus urbaines ».

« Tribut » : un mot masculin lié au paiement ou à l’hommage

Le mot tribut, quant à lui, vient du latin tributum, qui désignait une taxe ou une contribution imposée. Il s’écrit donc avec un « t » final et désigne ce que l’on doit payer ou offrir, souvent en signe de reconnaissance, d’allégeance ou de souffrance. On parle par exemple du « tribut payé à la nature » (sous-entendu : la mort), du « lourd tribut de victimes » après une catastrophe, ou encore d’un « tribut d’efforts » pour arriver à un résultat.

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Ce « t » final, on le retrouve dans tous les mots de la même famille : tributaire, contribution, contributif… Ce sont des indices précieux pour ne pas se tromper. Si la phrase évoque une obligation, une perte ou un sacrifice, c’est tribut qu’il faut écrire, et non tribu.

Comment ne plus jamais confondre les deux ?

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Voici une astuce toute simple :

  • Si le mot est féminin et renvoie à un groupe humain, c’est tribu, sans « t ».
  • Si le mot est masculin et parle d’un prix à payer, d’un effort, ou d’un sacrifice, c’est tribut, avec un « t ».

Et pour s’en souvenir encore plus facilement : on paie un tribut, on appartient à une tribu.


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