Journal de l'année Édition 1999 1999Éd. 1999

En 250 cm3, c'est l'Italien Loris Capirossi qui a remporté le titre mondial à l'issue d'un duel acharné et d'un accrochage douteux avec le Japonais Harada. lors du dernier grand prix disputé en Argentine.

Olivier Jacque, quatrième en 1997, termine la saison à la cinquième place. En 125 cm3, le Japon s'offre un doublé grâce à Kazuto Sakata et Tomomi Manako.

Championnats du monde de vitesse

Classement final 125 cm3 :
1 K. Sakata (Jap./Aprilia)
2 T. Manako (Jap./Honda)
3 M. Melandri (Ital./Honda)

250 cm3 :
1 L. Capirossi (Ital./Aprilia)
2 V. Rossi (Ital./Aprilia)
31 Harada (Jap./Aprilia)

500 cm3 :
1 M. Doohan (Austr./Honda)
2 M. Biaggi (Ital./Honda)
3 A. Criville (Esp./Honda)

Natation

Des Mondiaux sous surveillance

Disputés en hiver, à une époque où les nageurs sont normalement au repos, les Championnats du monde n'ont pas donné lieu à de notables performances chronométriques. Les rythmes biologiques contrariés, ainsi que la surveillance rapprochée dont ont fait l'objet les nageuses chinoises lors de leur séjour australien, expliquent en partie cette absence de records.

Le scandale qui a « pollué » les huitièmes Mondiaux a confirmé qu'il existe deux planètes dans la natation féminine : La Chine et le reste du monde, qui, loin d'être irréprochable – comme en atteste la suspension pour quatre ans de la triple championne olympique irlandaise Michelle Smith –, ne pratique pas la même politique systématique et outrancière en matière de dopage.

À la veille des épreuves de Perth, une nageuse chinoise et son entraîneur étaient interpellés à l'aéroport de Sydney en possession de valises remplies de flacons d'hormones de croissance. Refusant, faute de preuves, d'exclure en bloc la délégation de Chine, les responsables de la Fédération internationale (FINA) ont tout de même surveillé particulièrement les athlètes de ce pays. Quatre nageuses contrôlées positives aux produits masquants ont été suspendues pour deux ans. Conséquence : les Chinoises ont remporté treize médailles de moins que lors des derniers Championnats du monde en 1994 (6 contre 19), et elles n'ont conquis que trois titres contre douze à Rome.

« Si les Chinoises avaient nagé dans leurs temps habituels, je n'aurais pas gagné. » Ce constat, un brin cruel, émane de Roxana Maracineanu. En remportant le 200 m dos, l'Alsacienne d'origine roumaine a créé la surprise et offert à la France son premier titre mondial en natation. Les Tricolores ont d'ailleurs réalisé à Perth un résultat satisfaisant, ramenant un total de quatre médailles, deux ans après le bilan « nul » d'Atlanta.

Inédite et inattendue également, la « défaite » d'Alexandre Popov sur 50 m. Depuis 1992, en effet, le géant russe réalisait le doublé 50 m – 100 m nage libre, lors de tous les grands rendez-vous. Il a trébuché pour la première fois en prenant la deuxième place du sprint court derrière l'Américain Bill Pilczuk.

Mais c'est l'Australien Michael Klim qui a été la véritable vedette de ces Championnats du monde. Engagé dans sept courses, il a remporté sept médailles dont quatre en or. À vingt et un ans, ce spécialiste de la nage libre et du papillon s'annonce comme la star des années à venir.

Patinage artistique

Décompression post-olympique

Blessés ou démotivés, les champions olympiques ont, en bloc, déclaré forfait pour les Championnats du monde disputés un mois plus tard. Mieux encore, chez les messieurs, aucun des médaillés olympiques ne s'est rendu aux États-Unis. Les titres mondiaux ont donc fait figure de lots de consolation pour les déçus de Nagano : Michelle Kwan, sacrée en 1996, a récupéré le titre dont l'avait privée Tara Lipinski l'année suivante. En danse sur glace, Krylova Ovsyannikov et Anissina-Peizerat ont grimpé d'une marche grâce à la retraite de Gritschuk-Platov, les rivaux éternels. Autres retraités de marque, Surya Bonaly, Philippe Candeloro ainsi que le couple Sophie Moniotte et Pascal Lavanchy ont rejoint également après les JO les rangs des professionnels.

Championnats du monde
Minneapolis, 1er-5 avril

Dames

1. M. Kwan (É-U) ; 2. I. Slutskaya (Russie) ; 3. M. Butyrskaya (Russie)

Messieurs

1. A. Yagudine (Russie) ; 2. T. Eldredge (É-U) ; 3. E. Plushenko (Russie)

Danse

1. A. Krylova – O. Ovsyannikov (Russie) ; 2. M. Anissina – G. Peizerat (Fr.) ; 3. S.-L. Bourne – V. Kraatz (Can.)

Couples

1. Y. Berezhnaya – A. Sikharulidze (Russie.) ; 2. J. Meno – T. Sand (É-U) ; 3. P. Schwarz – I. Müller (All.)

Rugby

Le fossé se creuse

« Il y a deux rugbys ! » Ce constat désabusé émane d'un technicien anglais au lendemain de la catastrophique tournée de son équipe dans l'hémisphère Sud. À quelques mois de l'ouverture de la IVe Coupe du monde, prévue en octobre 1999 en Grande-Bretagne, les pays européens ont en effet de quoi être inquiets. Jamais la différence de niveau entre les deux pôles du rugby mondial n'a été aussi criante. Les Britanniques ont été les premiers à en faire l'expérience en accumulant de lourds revers durant l'été : l'Angleterre a été battue 76 à 0 par l'Australie, le pays de Galles a encaissé un cinglant 96-13 devant l'Afrique du Sud, et l'Écosse est tombée lourdement (45-3) devant l'Australie.